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L' heure de vérité

 

Le sort à court terme de la Guinée et celui des Guinéens patriotes sera bientôt connu en ''théorie'' bien que son avenir dépendra, en fait, de notre détermination à la sauver. Nous avons tous constaté des vagues d'opportunistes se mettre à la disposition du CNDD pour l'aider à mieux résister aux pressions et tuer le Pays à travers ces dignes citoyens et opposants. L'erreur fatale de notre part, les Forces Vives et nous, serait de dormir sur nos lauriers fort du support sans faille de la communauté internationale oubliant que l'estocade finale ne pourra venir seulement et seulement de notre part, hélas, avec peut-être encore des morts. Nous sommes les seuls à pouvoir mettre en pratique le départ du CNDD et non les étrangers. Pour nous Guinéens d'après 1958, c'est le combat de notre vie!

 Quelles que soient les décisions et résolutions prises à Ouagadougou, Abuja, Addis, Bruxelles ou New York, seules l'attitude et l'action des Forces Vives et nous détermineront l'issue de notre combat de libération: depuis 1958, nous avons été asservis par certains de nos propres compatriotes; la négation et violation de nos droits humains, qu'elles soient par des étrangers colonialistes ou par des autochtones, ont les mêmes effets; et cela ne fait aucune différence dans notre souffrance. N'est-ce pas?

Cela dit, le moment n'est plus au laïus et intentions mais aux actes concrets. Mais au auparavant, encore une fois, nous devons ségréguer tous ceux qui ne sont pas pour le départ du CNDD. En effet, certains compatriotes se croient malins en voulant manger à tous les râteliers et tentent de nous divertir et déconcentrer de notre but: ils invoquent différents arguments spécieux ou alors au nom d'une paix sociale déjà bafouée par Dadis pour justifier, relativiser ou trouver des circonstances atténuantes aux atrocités du CNDD. Nous ne sommes plus en mars ou avril 2009 mais presque à une année de déceptions Dadis, pour être encore dans le doute: nous sommes désormais certains de ses talents de mythomane et ses capacités à détruire la Guinée; et surtout sa propension à la violence meurtrière envers ses compatriotes qui ne lui mangent pas dans la main. C'est donc une des rares situations où les Guinéens doivent choisir: ils sont soit pour la patrie soit pour les tueurs et violeurs ''patricides'' ! Certains tentent aussi maladroitement de nous faire comprendre que le CNDD peut encore avoir un rôle à jouer dans la transition malgré le 28 septembre 2009: ce n'est pas du pragmatisme politique mais une insulte aux patriotes et à nos morts. Dans l'histoire de toute nation, il y a des moments où l'intransigeance est de rigueur ainsi que le combat physique une nécessité pour se libérer et imposer ses droits humains les plus élémentaires. Et en Guinée, nous en sommes là! En anticipant sur ceux, les démagogues malins pro-Dadis, qui nous qualifierait ''d'extrémistes'', nous leur rappellerons, pêle -mêle, les guerres d'indépendance, les luttes de l'ANC, les révolutions et les rebellions qui ont permis à différents peuples dans le monde de se libérer et de disposer de leur avenir démocratiquement. La Guinée ne fait pas exception! Si libérer la Guinée du CNDD est extrême, je suis fier d'être qualifié ainsi !

Les Forces Vives, en tant que nos porte-parole et figure de proue de notre combat de libération (des mains du CNDD), doivent avoir à l'esprit qu'ils n'ont pas à faire à des individus sensés et respectueux de la vie humaine; et par conséquence toutes les options doivent être mises sur la table (comme on dit). La culture affichée par les membres du CNDD et leurs civils montrent qu'ils ne savent manier que l'intimidation et la violence. Si Blaise Campaoré n'arrivait pas à leur faire entendre raison, il ne faudrait surtout pas avoir peur d'envisager le recours à la force. Pour se faire, il y a deux options, l'optimale, la pire et l'alternative (entre les deux):

-L'optimale serait le déploiement d'une force neutre africaine sous mandat de l'UA /ONU pour protéger les membres de l'opposition et assurer l'ordre à Conakry, principalement. Ce fut le cas en Côte d'Ivoire, Haïti (où même des Guinéens ont été envoyés), etc. Ce n'est pas une imposition de la communauté internationale mais bel et bien un appel au secours désespéré de la très grande majorité des Guinéens (ceux qui ne mangent dans les mains du CNDD). C'est une question d'urgence!

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    • La pire, en pis-aller, si pour quelque raison que ce soit la CEDEAO et le reste de la communauté internationale se montraient timorées et hésitantes à nous aider, les Forces Vives doivent envisager de monter une force ''d'intervention'' composée de Guinéens et amis pour aller les protéger ainsi que la population. En tant qu'officier de réserve (du Service de santé des Armées), bien que n'appartenant pas à un corps normalement en première ligne de combat, avec d'autres anciens militaires, certains à la retraite et d'active, nous serions prêts à nous porter volontaire pour une telle mission. Ce serait le pire des scenarii car cela serait considéré comme une guerre civile avec tous les impondérables et atrocités possibles dans de tels cas. Mais si la libération de la Guinée doit passer par là , nous devons en prendre le risque et en assumer la responsabilité. Face à Dadis et sa bande, nous assumons pleinement nos propos. Avec une arme dans les mains, nous n'avons pas peur d'eux.

    • Et l'alternative serait une force mixte composée de Guinéens (non CNDD) et de frères africains.

Quelles argumentations n'avons nous pas lu par les pro-Dadis pour gagner du temps et jouer les prolongations! Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire mais parfois il faut oser froisser la fierté nationale: Haïti, le premier État ''noir'' du Monde a reçu des troupes étrangères sur son sol (dont des Guinéens) alors que son indépendance ne sait pas jouée sur un simple referendum mais par une vraie guerre de libération. Qu'est-ce que la Guinée a de plus? Et puis, parler de notre pays comme s'il était le fruit de notre volonté, une nation, est injuste alors qu'il a été crée artificiellement par la France au point que certains (surtout les plus vieux) d'entre nous se côtoient, (juste en se tolérant) sans réellement s'aimer simplement parce qu'ils/elles s'estiment différents(es) et/ou supérieurs(es): la preuve, la tension actuelle liée au fait que nous nous alignons derrière des leaders par affinité patronymique et langue vernaculaire plutôt que des critères objectifs; sans revenir sur notre histoire des affrontements peuls-Soussous à Conakry dans le passé, « (...)la guerre aux Peuls... » de 1976, les attaques infondées contre les Malinkés en 1985 et maintenant le pouvoir que l'on tente d'attribuer à un groupe communautaire (sur quelle base?). Cela pour dire que certains font du ''patriotisme'' galvaudé de circonstance et démagogique pour le CNDD. Et pour en finir sur ce registre: si la France l'avait voulu, en traçant les frontières, certains d'entre nous serions aujourd'hui Sénégalais, d'autres Ivoiriens ou Maliens; la Guinée n'existerait pas telle qu'elle est. Tout cela encore pour dire à ceux qui jouent aux patriotes effarouchés qu'ils ne trompent qu'eux-mêmes et ont une fausse fierté basée sur un mythe. Même le nom, Guinée, nous a été légué par les colons! Et puis ne faisons pas le malin et les ingrats alors que la communauté internationale nous assiste financièrement et surtout alimentairement. En plus, combien de millions sommes nous, Guinéens, vivant chez les autres à l'étranger, sans mentionner la France? Sans parler non plus de la majorité de nos compatriotes au Pays qui rêvent de partir! Arrêtons la supercherie: ceux qui viendront pour aider la Guinée le feront seulement parce que des Guinéens responsables le leur a demandé! La Guinée, nation, est entrain de se construire par les plus jeunes (générations) à travers des esprits plus ouverts, les mariages et beaucoup plus de tolérance politique (toutes nos excuses aux Guinéens sincères que ces propos ont pu offenser/blesser, même s'ils sont vrais). Il est évident qu'une Guinée libre et démocratique où la compétence et valeurs intrinsèques s'imposeront aux clientélisme et copinage fait peur à ceux qui sont devenus ''quelqu'un'' grâce aux ''Conteisme'' / ''Dadisme'' (c'est la même chose).

Pour finir, prévenons encore une fois de plus les opposants que se rendre ou rester à Conakry ou en Guinée sans la protection d'une force neutre serait suicidaire et tactiquement défaitiste; tout comme accepter et tolérer que le statu-quo se prolonge encore: les populations sont à bout! La situation est si volatile que même le Dadis risque désormais sa vie. Les Forces Vives doivent faire ce qu'il faut pour sauver la Guinée en faisant fi de nos compatriotes ''à veste réversible'' et ''caïmans'': grandes gueules et petits bras.

Tous ceux qui aiment notre Guinée sont dans les Forces Vives et ils feront ce qui est le mieux pour le pays, nonobstant les hâbleurs réactionnaires et opportunistes.


PS: 1-Il y a une rumeur persistante à Conakry selon laquelle Dadis aurait bientôt une descendance peulhe aussi (en étant papa). La nation est bien en construction!

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