La Guinée veut alphabétiser plus de 2 millions de personnes d'ici 2040
- Par Administrateur ANG
- Le 24/11/2025 à 13:48
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Confrontée à un taux d’analphabétisme élevé depuis plusieurs années, la Guinée lance une initiative ambitieuse pour améliorer l’éducation des jeunes et des adultes et favoriser leur inclusion socio-économique.
Dans un reportage de la RTG relayé lundi 17 novembre sur la page Facebook du ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA), on apprend que le gouvernement guinéen et ses partenaires travaillent pour alphabétiser plus de 2 millions de jeunes et d’adultes d’ici 2040. L’initiative s’appuie sur un manuel de procédures fraîchement validé, conçu pour harmoniser l’action des acteurs techniques et sociaux, en particulier dans les zones rurales.
D’après les informations de la chaîne publique, le MEPUA a révisé le manuel élaboré en 2023 afin de moderniser les méthodes et outils d’alphabétisation. Momo Damba, directeur national de l’alphabétisation, explique que cette mise à jour permet d’adapter le contenu aux besoins actuels et clarifie les rôles des ONG et des services locaux. Le programme vise également à renforcer la gouvernance locale en impliquant les autorités administratives et en formant une main-d’œuvre qualifiée, capable de piloter et de mettre en œuvre les actions sur le terrain.
Cette initiative répond à un défi majeur. Le taux d’analphabétisme reste élevé à 68 % depuis 2016, selon l’Institut national de la statistique cité par le MEPUA en 2024. Il touche particulièrement les femmes, qui représentent plus de 75 % des personnes analphabètes, majoritairement en zones rurales.
L’initiative intervient alors que la nouvelle constitution guinéenne prévoit l’utilisation des langues nationales dans l’administration. Jean Paul Cedy, ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, a souligné qu’il est possible de mettre cette mesure en pratique efficacement en mobilisant des services dédiés à la promotion, à l’étude et à la valorisation de ces langues pour les rendre plus accessibles aux apprenants.
Félicien Houindo Lokossou
Source: Agence Ecofin
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