La Guinée veut renforcer son enseignement préscolaire pour préparer l’emploi de demain
- Par Administrateur ANG
- Le 09/12/2025 à 08:09
- 0 commentaire
Alors que les inscriptions préscolaires progressent, la Guinée engage des réformes pour garantir une meilleure qualité des premières années d’apprentissage et préparer les compétences des futures générations.
En Guinée, un atelier de validation des textes réglementaires encadrant le préscolaire s’est déroulé du mercredi 3 au jeudi 4 décembre à l’École normale d’instituteurs (ENI) de Kindia. L’atelier, organisé par le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA) via la direction nationale de l’éducation préscolaire, a réuni plusieurs acteurs nationaux et partenaires internationaux. L’objectif est d’instaurer des normes et standards de qualité dans un secteur jusque‑là peu réglementé.
Au cours de ces deux jours, les participants ont examiné puis validé plusieurs documents essentiels. Ils ont adopté un texte définissant l’organisation et le fonctionnement des établissements préscolaires, un arrêté définissant les rôles et responsabilités du personnel d’encadrement, ainsi que le document fixant les normes et standards de qualité du préscolaire en Guinée. Ces textes avaient été élaborés et révisés entre le 13 et le 20 novembre 2025. D’après le communiqué officiel, cette démarche vise à promouvoir une culture de qualité dans un sous‑secteur fondamental pour le développement des enfants et la formation du capital humain national.
Cette initiative intervient alors que plusieurs rapports montrent que l’éducation préscolaire reste très limitée en Guinée. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), seuls 19 % des enfants guinéens fréquentent un établissement préscolaire. Dans la sous-région, la Banque mondiale indique qu’à peine 28 % des enfants bénéficient d’un programme de petite enfance, bien en dessous de la moyenne mondiale de 58 % pour les pays à revenu moyen inférieur.
À ces défis s’ajoutent des infrastructures souvent inadéquates et de fortes disparités géographiques. L’absence d’un enseignement préscolaire généralisé fait que de nombreux enfants commencent le primaire sans préparation, ce qui augmente le risque d’abandon ou d’échec scolaire.
Félicien Houindo Lokossou
Source: Agence Ecofin
Ajouter un commentaire