La justice guinéenne inculpe un proche de Sékouba Konaté pour des tortures en 2010

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La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et son partenaire local, Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH) annoncent l’inculpation du commandant Aboubacar Sidiki CAMARA dit « De Gaulle », ancien chef de la garde présidentielle, actuellement en prison, pour sa responsabilité présumée concernant des faits de torture commis à Conakry en octobre 2010, a appris APA jeudi dans un communiqué.

Ces crimes perpétrés par des personnes en charge de l'autorité publique se sont produits en marge du deuxième tour de l'élection présidentielle guinéenne de 2010.

En octobre 2010, selon les informations transmises à la justice, des éléments de la garde rapprochée du Président de la transition guinéenne, Sékouba Konaté, avaient arrêté et détenu arbitrairement plusieurs individus et les avaient soumis à des actes de torture. Ces actes ont été pérpétrés en présence et suivant les instructions de M. Sékou Resco Camara, actuel gouverneur de la ville de Conakry, du général Nouhou THIAM, ancien chef d'état-major des armées et le commandant Aboubacar Sidiki CAMARA « De Gaulle », ancien chef de la garde rapprochée de Sékouba Konaté.

Ces deux derniers officiers, dont le Général Nouhou THIAM, et le Commandant Aboubacar Sidiki CAMARA dit « De Gaulle », sont actuellement incarcérés à la prison centrale de Conakry, l'un pour désertion et l'autre pour consommation de stupéfiants. 

Le 18 mai 2012, la FIDH et l'OGDH avaient, aux côtés de 17 victimes d'actes tortures, déposées une plainte contre ces trois officiers de l'armée auprès de la justice. Faisant rapidement suite à leur plainte, le tribunal de première instance de Dixinn situé en banlieue de Conary, avait ouvert une enquête le 29 mai 2012, notamment pour « arrestation illégale, séquestration, coups et blessures volontaires, abus d'autorité, crimes et délits commis dans l'exercice de ses fonctions ».

Cette enquête a permis de déterminer la responsabilité présumée de Sékou Resco CAMARA, gouverneur de Conakry et de Nouhou THIAM, actuellement en prison dans un autre dossier, tous deux inculpés respectivement les 14 et 25 février 2013.

La FIDH et l'OGDH, à l'origine de cette procédure et parties civiles aux côtés de 17 victimes dans cette affaire, se félicitent de cette avancée importante dans cette enquête judiciaire qui laisse entrevoir la tenue d'un procès, selon le communiqué.

Source: APA

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