Le chef par intérim de la junte guinéenne reçu par le chef de la diplomatie française

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Le général Sékouba Konaté, qui dirige la Guinée par intérim, est en visite pour une semaine en France. C'est « une visite privée avec des rencontres politiques », a expliqué Boubacaryacine Diallo, conseiller à la communication du général Konaté. L'homme fort de Guinée s'est entretenu ce jeudi 1er avril 2010 avec Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères.

Le général Konaté a pris son bâton de pèlerin depuis plusieurs semaines. En France, comme dans les pays africains où il s’est déjà rendu, la Libye, le Mali ou encore le Sénégal, il a un message à passer. Le secrétaire général à la présidence guinéenne, Tibou Camara, a assisté ce jeudi 1er avril 2010 à l’entretien entre Sékouba Konaté et Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française : « il s’agissait pour Sékouba Konaté d’affirmer et de réaffirmer avec la plus grande solennité la détermination qu’il affiche, depuis le début de cette transition, à conduire la Guinée à des élections, pour la première fois de son histoire, crédibles, transparentes et apaisées ».

L’entretien entre Sékouba Konaté et Bernard Kouchner a duré une trentaine de minutes. Les deux hommes ont également parlé de la nécessité de restructurer les forces de sécurité guinéennes pour espérer la stabilité de la Guinée. Mais les sujets relatifs au massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, qui s’est soldé par plus de 150 morts et le viol d’une centaine de femmes, selon l’ONU, n'ont pas été abordés.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, confirme : « Nous n’avons pas évoqué cela. Nous avons évoqué le futur immédiat du peuple guinéen, ces élections tout à fait nécessaires. Ne nous tournons plus vers le passé. Maintenant, il faut que la démocratie gagne et que le peuple guinéen, enfin, puisse s’exprimer. Voilà ce que nous attendons ».

L’une des conclusions d’une première enquête de l’ONU en Guinée est qu’il y a eu crimes contre l’humanité le 28 septembre 2009 à Conakry. Selon le secrétaire général à la présidence guinéenne, Tibou Camara, « tout le monde veut que pareille tragédie ne se répète plus en Guinée ».

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