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Le tableau de bord de l’économie guinéenne au premier trimestre 2013 (synthèse)

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La poursuite de l’exécution du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) a été relativement satisfaisante au cours des deux premiers mois de 2013. En effet, la mise en œuvre des politiques budgétaires et monétaires prudentes a permis de ralentir l’inflation, de stabiliser le taux de change et de maîtriser le déficit budgétaire.

1. Dans le secteur réel, les volumes cumulés de la production à fin février 2013 rapportés à ceux de 2012, indiquent une hausse de 110% pour le diamant, l’or (34,9%), les boissons non alcoolisées (16,4%), la bauxite (1,9%) et l’eau potable (1,1%). En revanche, les autres productions ont baissé : le poisson de la pêche industrielle (-2,1%), l’électricité (-2,7%), la peinture (-3,2%), le gaz (-15,1%), les boissons alcoolisées (-18,2%), le ciment (-23,4%), l’alumine et la farine (-100,0%). Ces contreperformances sont notamment liées à la persistance de l’attentisme, dû au retard dans l’achèvement du processus de transition politique. La persistance de ces tendances baissières pourrait affecter l’objectif de croissance de 4,5% du PIB réel en 2013. En glissement annuel, l’inflation a baissé de 18,4% en février 2012 à 12,9% en février 2013. En moyenne annuelle, la baisse de l’inflation a été plus importante, passant de 20,8% en février 2012 à 14,3% en février 2013. Cette performance résulte entre autres d’une stabilité du taux de change, combinée aux mesures de soutien aux prix de certaines denrées et à une gestion rigoureuse du budget de l’Etat sur base caisse.

2. Au niveau des échanges extérieurs, la valeur en douane des exportations a atteint 1.217,81 milliards de GNF à fin février 2013, soit une baisse de 45,6% par rapport à fin février 2012, imputable notamment au repli des exportations des produits miniers et forestiers. Sur la période, les importations ont diminué de 6,0%, pour se situer à 2.758,02 milliards de GNF à fin février 2013. La baisse des importations CAF résulte en partie de la diminution de la facture des importations des machines et équipements, et des produits agro-alimentaires. La baisse plus élevée des exportations que des importations, explique en partie la détérioration de 1,6 point en glissement du déficit commercial, atteignant 3,4% du PIB à fin février 2013. Sur le marché des changes, les efforts de la baisse des taux moyens des principales devises ont été plus marqués sur le marché parallèle que sur le marché officiel et, la disparition presque de la prime du marché confirme entre autres le bon fonctionnement du marché interbancaire de changes.

3. Au plan financier, les recettes totales et dons ont atteint 2,8% du PIB à fin février 2013, avec 2,4% pour les recettes fiscales, 0,3% pour les dons et 0,1% pour les recettes non fiscales, soit une baisse de 0,4 point par rapport à 2012, imputable au recul de 0,5 point des recettes fiscales, atténué par une plus-value de 0,1 point des dons. Par rapport aux prévisions à fin février 2013, on note une moins-value des recettes totales et dons de 0,1% du PIB, imputable à celle des dons de 0,2% du PIB, contenue par une plus-value des recettes fiscales de 0,1% du PIB. Sur la période, le faible niveau de la mobilisation des recettes liées aux dons confirme en partie la morosité du climat des affaires.

Quant aux dépenses totales de l’État, elles ont atteint 2,5% du PIB à fin février 2013, avec 2,0% pour les dépenses courantes et 0,5% pour les dépenses en capital dont 0,4% sur les ressources propres, soit une contraction de 1,1 point par rapport à 2012, due essentiellement à celle des dépenses en capital de 1,2 point dont 0,9 point pour les dépenses d’investissement financées par les ressources propres, contenue par une expansion des dépenses courantes de 0,1 point. L’expansion des dépenses courantes proviendrait de l’entrée en vigueur de certains statuts particuliers dans l’administration publique.

Sur la base des prévisions à fin février 2013, l’exécution des dépenses totales a connu une contraction de 1,5% du PIB : 0,3% pour les dépenses courantes et 1,2% pour les dépenses d’investissement dont 0,1% sur les ressources propres, du fait en partie du report de certains projets de construction des infrastructures de base. Le solde budgétaire hors dons a été excédentaire de 0,02% du PIB contre un objectif d’un déficit de 1,59% du PIB à fin février 2013, du fait notamment d’une forte contraction des dépenses en capital, notamment en ressources extérieures. A fin février 2013, les règlements du service de la dette extérieure ont été de 167,10 milliards de GNF (13,7% des exportations), soit une baisse de 20,4% en glissement annuel, et ce, à cause des allègements obtenus au Club de Paris en avril 2012. Sur la base des prévisions, on note une contraction des paiements du service de la dette extérieure de 0,69 milliard de GNF, du fait entre autres de l’impact des allègements acquis.

Quant aux règlements du service de la dette intérieure, ils ont été exécutés à hauteur de 68,07 milliards de GNF (6,2% des recettes fiscales) à fin février 2013, soit une hausse de 34,2% en glissement annuel. Sur la base des prévisions à fin février 2013, on note une expansion de 28,65 milliards due en partie à l’accroissement de la demande des bons du Trésor. Cette performance pourrait en partie améliorer la trésorerie des fournisseurs locaux.

4. Au plan monétaire, des progrès notables ont été réalisés dans le cadre des réformes structurelles. Par rapport à décembre 2012, la masse monétaire n’a cru que de 2,7% en février 2013, grâce à la hausse des avoirs extérieurs nets de 9,1%, atténuée par une baisse des avoirs intérieurs nets de 1,3%. De même, les crédits à l’économie et au gouvernement ont baissé de 1,8% et 4,1% respectivement.

Conclusion, la volonté du gouvernement guinéen à poursuivre des réformes judicieuses et des politiques prudentes dans le cadre du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) a contribué au rétablissement de la stabilité macroéconomique, à l’amélioration de la gestion des finances publiques et à des progrès sensibles dans le cadre des réformes structurelles.

Source : Ministère d'Etat chargé de l’Economie et des Finances

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