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Les bonnes affaires des commerçants guinéens

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Abass Bah, commerçant au marché Madina de Conakry, remercie beaucoup Allah mais il ne peut s’empêcher de se glorifier de son sens des affaires. Ayant eu en prévision du Ramadan la bonne idée de s’approvisionner en tissus de tout genre, il voit chaque jour déferler dans son magasin une multitude de clients dont l’activité favorite est de s’arracher sa marchandise.

‘’A l’approche du Ramadan, j’ai commandé des boubous de tout genre. Aujourd’hui, je me frotte les mains parce que je fais d’énormes recettes, j’ai peur que mon stock ne finisse avant la fin du mois », souligne dans un grand sourire Abass, un natif de Dalaba en Moyenne Guinée.

Tout comme Abass ses autres collègues officiant dans les marchés de Conakry affichent également le sourire en se frottant les mains. Tant les affaires marchant depuis le début du Ramadan.

Il en est même jusqu’aux vendeurs à la sauvette qui sillonnent les rues de la capitale en proposant à des acheteurs prompts à mettre la main à la poche des articles allant des fruits et autres jus aux livres coraniques.

Très prisés en ces temps de jeûne, les livres coraniques sont visibles à la mosquée sénégalaise située au centre de Conakry. La devanture du lieu de culte, autrefois envahie par des mendiants et des petits cireurs, a changé d’occupants en devenant le domaine des vendeurs de livres sur l’islam, sans compter les chapelets, les parfums à la senteur exotique d’Orient, les boubous marocains, les tapis de prière, les bonnets et autres bouilloires pour les ablutions.

Non loin de là, on tombe sur les vendeuses de dattes dont certaines n’hésitent pas à se rendre avec les produits dans les bureaux de l’administration publique ou privée pour des services sur place.

‘’Avant le Ramadan, je vendais de l’eau glacée au port de Conakry mais depuis le début du mois saint, je vends des dattes. Les prix varient selon la poche du client. Au décompte, je peux me retrouver jusqu’à 200 mille francs guinéens le soir », affirme Alhassane Diallo, un jeune vendeur rencontré à Kaloum.

Quant à son collègue Aly Camara, il trouve que les dattes sont chères cette année. N’empêche, il s’en sort grâce à la variété des fruits dont il dispose ‘’Nous vendons différentes variétés de dattes avec des prix différents selon la qualité. Les unes viennent du Mali voisin, d’autres de Dubaï, d’autres encore d’Algérie et de Tunisie ».

Outre le centre-ville, les petites affaires prospèrent également le long des axes routiers, principalement au niveau des carrefours, lieux des embouteillages monstres.

Là, les petites vendeuses d’orange, de dattes et d’eau glacée profitent du long arrêt des véhicules pour proposer des fruits de tout genre aux passagers observant le jeûne.

Un bol d’oranges sur la tête et des sachets d’eau en mains, certains marchands slaloment adroitement entre les véhicules et lancent à l’endroit des chauffeurs qui tardent ou hésitent à acheter : ‘’Coyayé (eau glacée) ! Léfourè (orange) ! ».

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