Moussa Dadis Camara dans un avion à destination du Maroc

Après que son aide de camp Aboubacar Toumba Diakité lui ait tiré dessus, Moussa Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir en Guinée depuis près d’un an, est en train d’être évacué par voie aérienne au Royaume chérifien. C’est la télévision française France 24 qui donne l’information.

D’autres informations livrées par les médias internationaux avaient fait état de l’envoi d’un avion médicalisé par Dakar. L’aide de Camp qui est le responsable de l’attentat perpétré sur le chef de la junte militaire a été mis aux arrêts.

Né en 1964 à Koulé, près de Nzérékoré, Moussa Dadis Camara est un homme politique guinéen. Militaire de formation, président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) au pouvoir suite à la mort de Lansana Conté, il est président auto-proclamé de la Guinée depuis le 24 décembre 2008.

Mais la situation politique au pays reste très tendue, surtout depuis le massacre le 28 septembre dernier, d'opposants manifestant au stade du même nom, pour signifier leur désaccord à une éventuelle candiature du capitaine putschiste, contrairement aux promesses qu'il avait librement faite au peuple et à la communuaté internationale, d'assurer une transition politique la plus courte que possible et l'organisation d'élections auxquelles, ni lui, ni aucun membre du CNDD et de son gouvernement ne prendrait part.

La crise qui en a découlé et la tentative de médiation du  Président Burkinabé Blaise Copaoré, dont les soupçons de favoritisme à l'endroit de la junte, ont fini par exaspérer les opposants réunis au sein du forum  des forces vives, qui ont rejété d'emblée les premières propositions du médiateur, nécessitant ainsi de la part des protagonistes, la rédaction de contre- propositions qui feront prochainement, l'objet de discussions à Ouaga.

Cette tentative d'assassinat de la part de l'un de ses proches collaborateurs, qui il faut le souligner était jusque-là considéré à travers les différents témoignages, comme le principal instigateur des tueries du 28 septembre, laisse deviner la nature des relations entre les deux hommes, surtout avec la présence à Conakry des membres de la commission d'enquête internationale instituée par l'ONU, pour déterminer les responsabilités et conduire les coupables devant les juridictions internationales. Que de rebondiisements en perspective, dans cette affaire que des membres de la junte qualifient de militaro-miltaire.

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