Nouvelle poussée de fièvre autour de la phase terminale de la transition guinéenne

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La réplique de la mouvance présidentielle ne s'est pas fait attendre suite au rejet de l'opérateur sud-africain Waymark par le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), les deux blocs alliés de l'opposition. Ainsi le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation Dr Alassane Condé, a déclaré ce samedi par voie de presse que cette démarche de l'opposition n'a qu'un seul but celui de "retarder le processus électoral devant conduire à l'organisation des élections législatives".

Il conviendrait de rappeler que le collectif et l'ADP se sont engouffrés dans la brèche ouverte par le rapport de l'équipe d'experts de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) portant sur la fiabilité du matériel de l'opérateur sud-africain de Waymark.

Rapport qui dépeint les kits de Waymark comme comportant "des dysfonctionnements" susceptibles de compromettre la révision des listes électorales.

Les experts de la Francophonie ont recommandé toutefois à l'opérateur Waymark la correction de ces insuffisances avant d'entamer la révision des listes électorales.

Mais l'opposition qui n'a jamais digéré le départ du français Sagem qui s'était chargé de la gestion du fichier électoral lors de la présidentielle au profit de Waymark, a profité des résultats de ce rapport de l'OIF pour revenir à la charge.

A travers une déclaration rendue publique le 26 juillet dans laquelle elle demande au gouvernement "la résiliation du contrat passé avec la société sud-africaine Waymark".

Dans la foulée, le collectif et l'ADP suggèrent qu'un nouvel opérateur soit recruté par voie d'appel d'offre international.

Le ministre guinéen de l'Administration du territoire et de la décentralisation dans sa réplique à cette exigence de l'opposition a indiqué "qu'il n'est pas question de résilier le contrat passé avec Waymark".

Et que le moment était venu "d'aller aux élections", a-t-il martelé. Comme l'a rapporté un site local ce dimanche.

Dr Alhassane Condé rappelle dans son propos que les kits d'enrôlement des électeurs coûtent 15 millions de dollars. Ajoutant qu'ils auraient été offerts par l'Afrique du Sud à la Guinée.

Remettre en cause le contrat avec Waymark serait synonyme de perdre tous ces fonds. Une ligne que le gouvernement guinéen n'est pas prête à franchir, c'est du moins ce que laisse entrevoir la réaction du ministre.

Cet avis est partagé par le RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir, qui a renouvelé sa confiance à Waymark, qui, selon la mouvance présidentielle tiendra compte des recommandations du rapport de l'OIF pour corriger ses lacunes.

La tension est montée d'un cran suite à la publication du rapport de la Francophonie entre le pouvoir et l'opposition en Guinée.

Une nouvelle poussée de fièvre autour du processus de transition qui a du mal à atteindre son épilogue.

Source:Xinhuanet

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