Ouverture d'une enquête sur les violences de Zogota

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La Guinée a annoncé l'ouverture d'une enquête sur des violences qui ont eu lieu aux abords d'un vaste projet de mine de fer, alors qu'un rapport dont Reuters a eu connaissance ce mercredi montre des photos de cinq personnes qui, selon des associations locales de défense des droits, ont été tuées par des forces de sécurité réprimant une manifestation.

Un responsable du ministère des Mines a déclaré que les affrontements entre les forces de sécurité et des villageois demandant du travail avaient éclaté la semaine dernière à Zogota, au sud-est du pays, où le Brésilien Vale et BSG Resources (BSGR), qui appartient au milliardaire israélien Beny Steinmetz, doivent conjointement développer une mine de fer.

Personnel évacué
Selon un communiqué officiel lu sur les médias nationaux, une enquête judiciaire a été ouverte. «Le président de la République et le gouvernement voudraient assurer les citoyens et les investisseurs que tous les efforts seront faits pour établir ce qu'il s'est passé à Zogota et sanctionner les responsables.»

Les autorités de Guinée, pays déshérité d'Afrique de l'Ouest aux immenses ressources minières encore largement inexploitées, ont fait état de plusieurs morts, sans donner de précisions. Les compagnies minières n'ont pas réagi, mais un responsable de Vale a déclaré, sous le sceau de l'anonymat, que le personnel avait été évacué du site après ces violences.

Un rapport rédigé par plusieurs associations guinéennes locales de défense des droits qui se sont rendues à Zogota le 4 août et auquel Reuters a eu accès mercredi, montrait des photos de cinq personnes qui, selon ces associations, ont été tuées par des soldats dépêchés sur place.

Reuters

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