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Présidentielle en Guinée : turbulences à la Commission électorale indépendante

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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée devrait se réunir ce samedi 18 septembre 2010 et fixer une date pour le second tour de l’élection présidentielle. Dans l'attente de cette échéance, un nouvel incendie s'est produit, au soir du 17 septembre, au siège de la Force de sécurisation du processus électoral, à Conakry ( FOSSPEL) et les spéculations sur les motifs du retard du processus électoral vont bon train.

A quand le second tour de la présidentielle ? A Conakry, faute d’information officielle, chacun y va de sa petite spéculation. « Techniquement, on a les moyens d’organiser l’élection dans deux semaines », expliquent plusieurs sources bien informées. Selon elles, d’ici le 3 octobre, il est tout à fait possible de régler les problèmes dus à la création de plus d’un millier de nouveaux bureaux de vote, de distribuer quelques 460 000 nouvelles cartes alphanumériques ou d’acheminer l’ensemble du matériel électoral à l’intérieur du pays.

Actuellement, en fait, le blocage ne vient pas des contingences techniques, mais des querelles politiques à l’intérieur de la CENI. La Commission électorale est devenue un théâtre où chaque camp manœuvre plus ou moins ouvertement pour faire prévaloir ses intérêts.

Fortes tensions au sein de la CENI

« Dans les réunions, on s’insulte régulièrement et par deux fois, on a failli venir aux mains » raconte un observateur averti. Par exemple, ces derniers jours, les membres de la CENI, favorables à Cellou Dalein Diallo, et ceux favorables à Alpha Condé, s’écharpent sur le nom du futur président de la Commission, même si celui-ci n’a qu’un pouvoir très limité.

Pessimiste, une bonne source estime que les tensions à l’intérieur de la CENI pourraient sérieusement retarder le processus électoral, mais surtout, déboucher sur des contestations après le scrutin.

Pour Mamadi Kabbah, Président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), il y a un risque de reprise en mains par l'armée:
«S’il y a des troubles profonds, je pense que l’armée ne va pas fermer les yeux. Et si jamais il n’y a pas de prise de responsabilité de la part des leaders, ils vont favoriser le retour de l’armée. Je pense que nous ne méritons pas ça parce que nous avons fait suffisamment de sacrifices pour être là où nous sommes…il faut faire un peu d’efforts pour que le processus soit achevé et que nous ne connaissions pas de violences »
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