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Présidentielle en Guinée: violences entre partisans du pouvoir et de l'opposition dans le Nord

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Au moins 17 personnes ont été blessées dans le nord de la Guinée dimanche lors de heurts entre partisans de candidats à l'élection présidentielle du 11 octobre, a-t-on appris lundi de sources de sécurité et auprès de témoins.

Ces heurts à Koundara, entre partisans du président sortant et du chef de l'opposition, sont les premiers incidents signalés depuis l'ouverture de la campagne électorale le 10 septembre.

Selon un responsable de la police locale, "des heurts violents ont éclaté, à coups de pierres et de bâtons, entre militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l'ancien Premier ministre et chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo et ceux du président Alpha Condé, faisant au moins 17 blessés".

"La tension était perceptible depuis samedi lorsque les militants de l’opposition ont annoncé un carnaval de campagne électorale à travers la ville, ce que ne voulaient pas entendre les partisans du pouvoir", a expliqué cette source, jointe par l'AFP de Conakry, sous le couvert de l'anonymat.

Par ailleurs, à Kankan, dans l'est du pays favorable au président Condé, les partisans du pouvoir ont empêché samedi la tenue d’un meeting de l'ex-Premier ministre Sidya Touré, chef de l'Union des forces républicaines (UFR), par des jets de pierres sur une place, selon la cellule de communication du parti.

"C'est la dernière fois que je vais accepter qu'on me refuse une place publique pour tenir un meeting en période électorale", a réagi M. Touré dans une déclaration sur des radios privées, menaçant d'empêcher à son tour "les meetings du pouvoir partout en Basse-Guinée", son fief électoral.

A Koundara, des biens publics et privés ont été saccagés, dont des boutiques appartenant à des commerçants peuls (proches de l'opposition) et la résidence d'un responsable administratif local, ainsi qu'un véhicule 4X4 appartenant au parti d'Alpha Condé, selon les mêmes sources.

"Tous les responsables locaux de l’opposition ont été arrêtés et détenus dans un camp militaire par les forces de l'ordre sur indication des militants de la majorité", a affirmé à l'AFP Hadja Fatoumata Binta Diallo, députée de l'UFDG.

Selon elle, la manifestation a dégénéré lorsque des sympathisants du pouvoir ont répondu à des slogans hostiles au président Condé. Dans la marche, les opposants scandaient "Alpha = Ebola", "Alpha c'est la poisse", ce à quoi les autres ont répondu "Cellou voleur".

Selon le préfet de Koundara, Sana Sanoussi, joint par téléphone "c'est l'opposition qui a provoqué la bagarre parce qu’elle avait été autorisée à organiser une marche suivant un itinéraire bien défini, qu’elle a sciemment ignoré et est allée insulter les militants du pouvoir à leur base".

Une quinzaine de partisans de l'opposition ont été arrêtés, a-t-il indiqué, un bilan inférieur de moitié à celui annoncé par l'opposition.

Source: AFP

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