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QUOI DE NEUF?

 

L’année 2009 se profile à l’horizon dans ce climat délétère, caractéristique de l’immobilisme des acteurs politiques et de l’attentisme de l’administration, quant à la poursuite du processus de changement et d’amélioration de la gestion publique des affaires, dans notre pays.

A l’analyse logique de cette situation de blocus, il faut voir,  une expression volontariste et manifeste du maintien du statut quo, par les tenants et aboutissants de ce marasme, car leurs destins politiques sont aujourd’hui en suspens et se trouvent plus que jamais liés, à l’évolution de cette situation de crise, qu’ils entretiennent contre la volonté populaire, pour s’accrocher becs et ongles, dans les arcanes d’un pouvoir aussi moribond que rétrograde.

En effet, le risque pour eux, est de voir une amélioration positive de la situation , synonyme d’un revirement de tendance qui leur soit défavorable, parce que traduisant tout simplement, le vœu pieux d’assainissement de la sphère publique, prenant en compte les aspirations du peuple, à savoir une bonne gouvernance au service exclusif des populations, préoccupation qui n’est à ce jour, pas perçue, comme une priorité à leurs yeux hagards, rivés  vers un futur, qu’ils pensent pouvoir définir à leur bon gré, en s’estimant détenteurs du monopole des décisions, par la combinaison de facteurs endogènes, liés aux défaillances d’un environnement structurel et institutionnel, qui favorise l’usage malsain de techniques et tactiques divisionnistes, des les tractations actuelles de conquête du pouvoir.

En l’absence de contraintes normative et qualitative, l’exercice du pouvoir  se trouve régi par des mécanismes obsolètes, dont les incohérences et les dysharmonies, contribuent à la manifestation de déséquilibres, qui mettent en mal la confiance nécessaire à la mise en place et l’adoption de mesures fiables, dans l’initiation des politiques publiques de développement économique et social.

Le misérabilisme dont on fait étalage sur la place publique, est consécutif à l’exaspération des frustrations, qui se nourrissent de l’accumulation successive de bévues et turpitudes, tendant à  nous égarer davantage dans les sinuosités de notre infernale et misérable descente en enfer.

Le sentiment de révolte, part du principe selon lequel, la Guinée peut s’en sortir, avec bien évidemment une volonté cheville au corps, de ceux qui ont à charge de déterminer le cours de notre destin commun, par leurs prises de décisions, en tant que dirigeants, car comme le dit l’adage, à cœur vaillant, rien d’impossible, à supposer surtout que le fatalisme, est une conception spirituelle, que ne soutiennent que ceux qui optent pour le renoncement à l’action salvatrice.

La conjoncture économique mondiale, naît de la crise alimentaire et financière, sert désormais de prétexte fallacieux à  de véreux dirigeants politiques, pour se dédouaner de la tâche qui leurs incombe. Certes, les effets pervers de cette crise se ressentent dans les pays en voie de développement mieux qu’ailleurs, car la  maîtrise des mécanismes de fonctionnement de l’économie mondiale, échappe non seulement à nos décideurs, mais aussi le fait que nous subissons de plein fouet, les conséquences de notre dépendance technologique, du manque de capitaux pour les investissements et de l’exploitation financière qui en découle, quand il s’agit d’emprunts de fonds, dont le lourd poids continuera à peser sur les générations futures, constitue une circonstance aggravante, de la dépréciation des termes de nos échanges bi- et multilatéraux, d’où la nécessité d’une reconfiguration politique dans nos Etats, allant dans le sens de l’harmonisation des efforts de redressement économique et social et à ce propos, il serait judicieux de mettre à profit, la tendance actuelle du principe d’ouverture, par l’association de compétences diverses et variées, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, en acceptant de façon responsable, d’en finir avec les querelles subalternes et les encloisonnements partisans, car la guinée a besoin de ses enfants et de tous ses enfants , sans exception aucune.

Aujourd’hui, la divergence des visions de près ou de loin de la situation  guinéenne, ne doit pas créer d’antagonismes, car l’objectif commun, même si les critères d’appréciation des uns et des autres, dépendent intrinsèquement de notre perception et de notre conception individuelles, demeure le-même, en l’occurrence, la recherche de solutions, pour un meilleur devenir de la nation. Il est cependant à plaindre, ceux d’entre nous, qui se bardent de diplômes, pour se faire valoir dans cette lutte d’influence et  enfin  se retrouver comme des électrons libres, dans un champ magnétique, où la seule force d’attraction est l’appât du gain, alors que leur rôle et surtout l’importance de leur statut d’intellectuels, se devaient d’être leur capacité à  transcender les clivages, par un investissement positif, à l’amélioration quantitative et qualitative des conditions de vie de la société.

Il s’agira pour nous, outre les préalables fondamentaux de bonne gouvernance, de moralisation de la vie publique et d’indépendance énergétique, de cibler des objectifs de croissance, par la détermination de pôles de compétition, tels les secteurs minier et agricole, qui constituent les principaux atouts de notre pays, pour espérer un effet d’entrainement sur les autres domaines, qui ne sont pas des moindres, car la faiblesse des moyens étatiques, nécessite des arbitrages budgétaires, qui tiennent en compte, les priorités d’investissements générateurs de croissance et à même de créer à court terme des richesses, allouables par la suite aux secteurs dits vitaux (santé et éducation avec un accent particulier sur l’enseignement professionnel). L'analyse est basique et il est évident que ces paramètres sont pris en compte dans l’élaboration des  schémas directeurs de développement, élaborés par les gouvernements successifs, mais c’est la mise en pratique des recommandations qui fait le plus souvent défaut, par faute d’exigence d’une bonne gestion des ressources aussi humaines que matérielles.

C’est pourquoi, une remise en question du pouvoir discrétionnaire du président lui donnant l’habilitation de nommer aux postes de haute responsabilité s’impose, avec une attribution de cette prérogative, à la future assemblée nationale, pour une question de transparence et de neutralité, pour qu’à l’avenir, ne devienne haut responsable administratif, que des personnes reconnues, en fonction de leurs compétences et de leurs probités morale et intellectuelle et qui seront astreints à un devoir de résultats, avec un suivi permanent, pour l’évaluation et l’appréciation des objectifs assignés.

Quoi que l’on dise, il faudrait comprendre que pour que la Guinée soit remise sur de bons rails, l'on a inexorablement besoin, que s’opère une révolution des mentalités, que ne peut réussir qu’une personnalité digne de foi et suffisamment "open heart and mind ", pour qu’un jour que l’on espère et souhaite proche, l’on puisse chanter à l’unissons, sur les airs festifs " the change gonna come – Seal ".

 

BAYO Abidine

abidinebayo@hotmail

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