Référendum constitutionnel en Guinée : plus de 91 % de participation, selon des résultats partiels

La directrice générale de l’institution, Djénabou Touré, a annoncé lors d’un point presse à Conakry, la capitale, que 19 454 bureaux de vote avaient jusqu’ici été « dépouillés et validés » sur un total de 23 662 bureaux de vote à travers ce pays d’Afrique de l’Ouest. « Taux de participation par rapport aux bureaux de vote dépouillés et validés : 91,4 %. Total des électeurs ayant voté : 4 825 292 », a-t-elle poursuivi.

Mme Touré a ensuite annoncé les résultats partiels et provisoires des bureaux dépouillés, une victoire du oui à plus de 80 % se dessinant dans une majorité de bureaux. Le taux de participation final sur la totalité des bureaux de vote ainsi que les résultats provisoires officiels de ce référendum sont attendus dans les prochains jours.

Les résultats définitifs seront annoncés par la Cour suprême à une date qui n’a pas été précisée. L’opposition avait appelé au boycott de ce scrutin, accusant la junte, qui a pris le pouvoir il y a quatre ans, de vouloir s’y maintenir à la faveur de ce référendum.

Ouverture d’une séquence électorale décisive

Malgré cela, les électeurs guinéens se sont mobilisés en nombre, affirmant leur volonté de sortir enfin de la transition militaire, entre ceux souhaitant ardemment le retour des civils au pouvoir et d’autres soutenant le chef de la junte et sa potentielle candidature à une future élection présidentielle.

Le vote à travers le pays s’est globalement déroulé dans le calme avec pas moins de 45 000 agents des forces de défense et de sécurité mobilisés dimanche pour le sécuriser. Depuis qu’il a renversé le président civil élu Alpha Condé en 2021, le chef de la junte, Mamadi Doumbouya, 40 ans, dirige le pays d’une main de fer.

Espéré depuis des années par la population et la communauté internationale, ce scrutin référendaire a ouvert une séquence électorale décisive. Quelque 6,7 millions de Guinéens étaient appelés à voter sur environ 14,5 millions d’habitants de ce pays parmi les plus pauvres du monde et à l’histoire marquée par la violence de régimes autoritaires.

L’organisation du référendum permet à la junte de donner le change aux exigences d’élections de la communauté internationale et des bailleurs. Les autorités souhaitent se « normaliser ». Elles ont donc annoncé des élections présidentielle et législatives pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de cette année.

Source: Le Monde avec AFP