Reprise du dialogue politique interguinéen sur fond de crise politique

Boureima conde 2017

Rompus depuis plusieurs mois, les travaux du dialogue politique interguinéen ont repris vendredi à Conakry sur fond de crise politique et en présence de toutes les parties prenantes au dialogue. La relance du dialogue a été présidée par le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé, président du cadre de dialogue politique.

La majorité présidentielle formée autour du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir) et les partis de l'opposition réunis autour de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d'opposition en Guinée) sont engagés dans les pourparlers afin de trouver un consensus sur les conditions d'organision des élections locales à la base.

Pour ce faire, les deux parties au dialogue mettent l'accent sur l'adoption et la promulgation par le président de la République du nouveau code électoral, qui fixe les paramètres de la tenue des élections, avec la participation de toutes les parties prenantes.

Les acteurs politiques ont jugé nécessaire d'élargir le dialogue aux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI, organe chargé de l'organisation des élections).

"Nous avons des avancées très significatives par rapport au contenu des accords politiques", a estimé M. Condé.

Il a indiqué qu'un opérateur électoral serait bientôt recruté pour procéder à l'audit du fichier électoral qui, par le passé, a fait l'objet de critiques de la part des acteurs politiques de l'opposition guinéenne.

Le ministre de l'Administration du territoire a aussi précisé que les demandes d'indemnisation pour des dommages subis au cours de manifestations politiques seraient traitées dans les prochains jours.

Compte tenu du blocage du dialogue politique interguinéen, le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla a annoncé récemment que les partis de l'opposition reprendraient les manifestations de rue dès la fin du mois de ramadan dans tout le pays.

Ces manifestations politiques visent à exiger du gouvernement guinéen le respect des engagements relatifs aux accords politiques signés le 12 octobre 2015 et qui devraient aboutir à l'organisation des élections communales et communautaires en Guinée.

Source:Xinhua

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

 
×