AC d'AC : Lettre ouverte au Collectif et à tous les Guinéens

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Ce n'est pas le titre d'un groupe australien en vogue à la fin des années 80 (AC/DC), mais un slogan qui va devenir populaire dans les semaines à venir : AC (assez) d'AC (d'Alpha Condé).

Alpha Condé a franchi la ligne rouge

Contrairement à ce que certains pseudo-journalistes rapportent sur leurs sites à propos des événements du lundi 27 Août dernier, sur les bourdes potentielles des leaders de l'opposition (mobilisation dans une zone connue, minimisation de l'adversaire, leaders concentrés au même endroit, respect de l'itinéraire indiqué, peu de collaboration avec la presse), le but n'est pas de jouer au chat et à la souris avec la police.

La politique, c'est-à-dire le sort de plus de 10 millions de Guinéens, ce n'est pas jouer à cache cache avec les militaires, et de compter les points, au risque d'y perdre la vie. Que ces inconscients prennent enfin la mesure des enjeux qui se jouent au pays, y compris pour leur propre évolution.

En outre demander une opposition responsable, c'est justement lui faire crédit de sa hantise de la volonté d'Alpha Condé de frauder les élections (la seule manière pour lui de surestimer sa représentativité), corroborée par les rapports du Pnud et de l'OIF.

Recomposer la CENI n'a de sens que si les nouveaux commissaires reprennent le fichier électoral, et n'entérinent pas le travail déjà fait par l'équipe de Louncény Camara. Quand on se veut rigoureux, on n'analyse pas les conséquences du refus de dialogue d'Alpha Condé (les marches pacifiques de l'opposition) comme un signe d'irresponsabilité, mais on en analyse les causes (le non respect du fichier électoral), la recomposition de la CENI n'étant qu'un moyen d'en restaurer la crédibilité (voir le texte sur la recomposition de la CENI).

Au-delà de l'aspect ponctuel, visant à solliciter du pouvoir la tenue d'élections crédibles, la marche avait également pour objectif indirect de répondre aux provocations d'Alpha Condé (18% aux présidentielles), qui ose proclamer qu'il est majoritaire dans le pays, notamment à Conakry (4 communes sur 5 parait-il), alors qu'il n'en est rien. S'il était si sûr de lui, rien ne devait le contrarier de montrer à la face du monde, sa réalité. En empêchant que l'opposition montre sa force de mobilisation, Alpha Condé a perdu la guerre psychologique, car ce n'est pas en cassant le thermomètre, qu'on fait tomber la fièvre.

Contrairement aux apparences, qui laisse supposer une victoire – sur le terrain – du gouvernement (puisque les leaders ont été empêchés), Alpha Condé a non seulement perdu son sang froid, mais il a davantage perdu encore, à savoir le peu de crédibilité qu'il lui restait. Il lui sera en effet difficile désormais, de montrer sa bonne foi pour des élections crédibles, d'autant qu'il s'apprête à violer une fois de plus – une fois de trop – la Constitution. Mais ce lundi 27 Août, de même que la marche des femmes en 1977 avait sonné le glas du régime d'AST, le conduisant à faire des concessions et relâcher la pression, libéralisant progressivement le régime, Alpha Condé a franchi la ligne rouge, mais il n'aura pas la même latitude temporelle, eu égard aux autres dérives passées de son mandat – dont j'ai suffisamment parlé auparavant -, et qui ont achevé de nous convaincre, qu'il n'était pas possible de composer avec lui.

Jusqu'à présent, les démocrates ne se battaient que pour faire respecter l'État de droit et la justice – ils continueront encore ce combat -, mais ils vont désormais y ajouter un nouvel objectif, à savoir le combat pour une démocratie véritable, mais celle-ci passe par le départ obligatoire d'Alpha Condé, avec lequel plus rien n'est désormais possible. Si les opposants sont conséquents et cohérents avec eux-mêmes, ils ne peuvent plus dialoguer directement avec Alpha Condé, qui a montré qu'il voulait les éliminer... Il faut être fou pour dialoguer avec quelqu'un qui veut vous balayer (c'est son expression, mais à prendre au pied de la lettre).

Chez Alpha Condé, opposant veut dire qui s'oppose... à tout...

Dans l'expression « Alpha Condé, l'opposant historique », c'est le terme d'opposant qu'il faut retenir, et notamment opposant … à tout ce qui ne va pas dans son sens. Si Conakry est restée toute la journée du 27 sous tension, ce n'est pas à cause des manifestants, mais du fait des provocations des forces de l'ordre, qui ont interpellé à outrance – comme d'habitude -, y compris la veille de la manifestation. Tout groupement a été suspecté – à part les groupes de contre-manifestants à Matoto -, et des attaques contre des journalistes ont eu lieu, entraînant de multiples blessés.

Alpha Condé est complètement hermétique, et ce n'est pas ce qu'on attend d'un homme d'État. Le leader est celui qui sait mettre en sourdine ses désirs personnels, dès lors que des intérêts contraires, conformes à l'intérêt général, sont évoqués.

Alhassane Condé, le menteur patenté – on se rappelle ses dénégations récentes des assassinats de Zowota -, a dénoncé des « actions de sabotage et de vandalisme » de la part de l'opposition, pour décourager les investisseurs étrangers, qui veulent soutenir la politique d'Alpha Condé.

Non seulement les investisseurs étrangers n'ont pas besoin de ce genre d'événements pour ne pas venir en Guinée (les premières décisions d'annulation d'un contrat de concession du port autonome, puis d'un contrat de bail d'une ferme avicole y ont largement contribué, montrant que la justice d'un homme était supérieure au droit du pays, sur lequel on se fonde pourtant pour investir), mais en outre, au vu de l'affaire Palladino, chacun a pu se rendre compte qu'Alpha Condé souhaitait que les compagnies étrangères, qui ne versaient pas leur contribution (au chef ???) , telles BHP Billiton et Valé notamment, n'étaient plus les bienvenues en Guinée. A l'inverse celles qui avaient fait le nécessaire officiellement (Rio Tinto) ou non (Rusal), bénéficiaient de toutes les attentions. La réalité du moment, car Alpha Condé est une girouette, voudrait que les Chinois, les plus à l'aise financièrement et les plus compréhensifs, prennent toute leur place (via Rio Tinto, AIOG, ou le CIF).

sauf à l'armée.

On s'étonne qu'Alpha Condé, juriste prétendu (il se fait même appeler Professeur), n'utilise pas les procédures juridiques, pour éliminer ses adversaires - au sens politique du terme - définitivement (encore qu'en Guinée !!!) -, mais cherche à le faire physiquement. Qui osera encore parler de fantasme à propos de Bah Oury ?

Pour cela, il s'appuie sur un régime qui n'est pas civil, mais militaire. Une des nombreuses illustrations récentes est la venue à la RTG de militaires, pour nous expliquer que des manifestations sont interdites. Où avez-vous vu dans des pays démocratiques, des militaires venir nous parler à la TV d'interdiction de manifestations ?

Pourquoi l'armée garde t-elle de nombreuses prérogatives en matière de maintien de l'ordre ? Alpha Condé l'a dit à maintes reprises, parce qu'il existe des ennemis intérieurs !!!

Certes à l'issue de la journée du 27 Août, le Secrétaire général de la FIDH s’est réjoui « de l'absence de militaires dans le maintien de l'ordre, qui revient désormais exclusivement aux forces de police et de gendarmerie…». Cependant, il a tenu à préciser que « les autorités guinéennes doivent garantir l'usage d'armes conventionnelles et non létales, ainsi qu'un recours proportionnel à la force ». C'est tout dire...

Moi je n'ai pas cette précaution langagière d'usage, lorsque je constate que la gendarmerie et la Fossepel dépendent …. du Ministère de la Défense, dont le Ministre est … Alpha Condé.

Sur la démission effective des représentants de l'opposition au sein des institutions représentatives

Dans un premier temps, l'opposition a choisi la bonne solution, consistant à annoncer le retrait de ses représentants au sein de la CENI et du CNT (et du gouvernement pour le PEDN). Lorsqu'on dénombre ceux-ci, on se rend compte d'ailleurs que l'opposition ne compterait que 6 ou 7 membres à la CENI sur les 25, et même pas 10 au CNT sur les 150 membres au total (???). Au sein du gouvernement ce retrait va clarifier davantage la position du PEDN, avec la démission de ses 2 ministres sur la quarantaine de membres du gouvernement (Souleymane Cissé au Plan, et Aboubacar Sidiki Koulibaly au Contrôle économique et financier).

Même s'il ne pouvait pas faire moins, au vu des événements, il faut saluer l'attitude de Lansana Kouyaté, qui intègre définitivement ( ???) le camp libéral (y compris au sens social du terme) qu'il n'aurait jamais du quitter. La distinction future entre les partis ne devra plus se faire sous l'angle ethnique (je reconnais que c'est encore un vœu pieu aujourd'hui), mais en fonction de critères liés à la bonne gouvernance et l'État de droit sur le plan politique, au libéralisme où l'État joue un rôle important (de défense absolue de ses intérêts), mais non forcément prépondérant, sur le plan économique.

Pour en finir avec les institutions dites représentatives, on constate que l'opposition ne représentait rien. On ne s'étonne donc pas qu'elle ne puisse pas faire entendre sa voix, malgré 2/3 du corps électoral.

Quant aux spéculations sur la durée de réaction des représentants de l'opposition à démissionner, c'est un faux problème. Il y a lieu de se placer du point de vue des personnes concernées. Contrairement à un salarié, non solidaire de ses collègues pour une grève par exemple, il s'agit d'une position individuelle où il faut prendre en compte la situation personnelle et familiale de l'individu. Son hésitation peut se comprendre. En revanche, pour les représentants des institutions, il ne s'agit pas d'un métier ou d'une profession, mais d'une fonction. Il faut donc démissionner immédiatement sans état d'âme, pour respecter différentes valeurs démocratiques. Ceux qui hésitent (ou refusent) montrent qu’ils font passer leur intérêt personnel avant celui de 10 millions de Guinéens : il faudra s'en souvenir.

Quant à la dimension politique, si les personnes démissionnent, cela constitue un signal fort pour l'image du pays et de son PRG, qui ose dire que la Guinée est un pays démocratique, où l'État de droit est respecté. De même, le fonctionnement desdites institutions s'en trouve bloqué.

A l'inverse, s'ils ne démissionnent pas, ce sera également un signal fort, montrant que le pouvoir avait phagocyté complètement ces institutions, à tel point qu’elles ne représentaient finalement que le pouvoir.

Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'opposition qui s'en tire avec dignité.

La feuille de route de l'opposition dans l'immédiat

Comme le gouvernement niera avoir voulu éliminer ses opposants, ou si preuve était donnée, nous affirmera qu'il s'agit forcément d'éléments isolés incontrôlables, l'opposition se doit d'être cohérente avec ses accusations désormais, et non seulement refuser les rendez-vous d'Alpha Condé (il faut être fou pour aller saluer son assassin potentiel), mais également la légitimité des institutions républicaines, dont on a vu le manque de crédibilité. Avec le retrait de celles-ci, c'est encore plus évident.

En effet, si l'un des buts de la manifestation du 27, était de montrer – une fois de plus - la nature anti-démocratique du pouvoir, ce qu'ils ont réussi à révéler au-delà de toute espérance, pourrait-on dire cyniquement, désormais, ils ne doivent plus laisser place à l'improvisation et préparer une feuille de route.

Pour rétablir l'équilibre, mais surtout pour se faire entendre, l'opposition doit enfin prendre ses responsabilités et procéder aux actions suivantes :

  • avertir séance tenante (mais j'imagine bien qu’on n’a pas attendu cet appel) non seulement toutes les chancelleries, de la dérive dictatoriale de ce régime, et de la tentative d'assassinat des leaders de l'opposition (ceux qui ne comprenaient pas pourquoi ils restent groupés lors de ces manifestations, ouvriront peut-être les yeux maintenant), mais également les organismes de lutte pour les droits de l'Homme. La presse internationale a réagi (le Washington Post aux États-Unis, le Nouvel Observateur en France en ont fait cas par exemple), mais ce n'est pas suffisant.
  • cesser de dialoguer directement avec Alpha Condé (on ne négocie pas avec son assassin) et exiger la présence de la communauté internationale pour faire l'interface, en vue de terminer le processus électoral dans les conditions satisfaisantes.
  • refuser toute réforme de la CENI qui ne prenne pas en compte la loi du 27 Octobre 2007, à savoir la recomposition totale et paritaire des commissaires de l'Institution, et ce d'autant que la fin de leur mandat expire en Octobre 2012. Ce sera l'occasion pour Alpha Condé de prouver sa bonne foi, puisqu'avec la fin du mandat des commissaires et leur remplacement complet (aucun renouvellement ne doit être permis), tous les problèmes potentiels sur ce sujet devraient trouver leur solution, à moins que... (voir texte sur la recomposition de la CENI).
  • évidemment saisir la Cour Suprême, si Alpha Condé veut passer en force avec son projet de recomposition partielle. On sait que cette dernière est particulièrement lente à agir, en témoigne sa diligence à répondre au non lieu des auteurs présumés du pseudo-attentat du 19 Juillet. Si elle prend encore au moins 5 semaines pour répondre... A l'inverse, si elle répondait rapidement, elle montrerait que l'indépendance de la justice est un vain mot, et contrairement à son attitude au deuxième tour des élections présidentielles, elle ne pourra pas se décharger de sa responsabilité sur la CENI.
  • maintenir la possibilité de marches pacifiques, d'une part parce qu'Alpha Condé ira jusqu'au bout de sa logique - seuls les rapports de force internes ou extérieurs pouvant le faire fléchir -, et d'autre part pour multiplier les expériences permettant de respecter la légalité (il existe en effet des méthodes plus efficaces que celles que l'opposition a choisies pour le moment), tout en mettant ce régime en face de ses contradictions.

Conclusion

Lorsque j'ai appris que les militaires avaient tiré sur les leaders de l'opposition, je n'en croyais pas mes oreilles. C'est pourquoi, j'ai cherché à en savoir plus, pour ne pas réagir à chaud, tellement cette information est lourde de conséquences.

Aujourd'hui avec différentes confirmations publiques et privées, non seulement il n'y a plus de dialogue possible direct avec le PRG, mais en outre le seul objectif qui vaille désormais pour tous les Guinéens (pas seulement les démocrates), à la seule exception des fanatiques, extrémistes et criminels qui justifient ce genre de pratiques, est d'abréger le mandat d'Alpha Condé.

Évidemment cela ne se fera pas en un jour (car même si Alpha Condé est décrédibilisé), les militaires – qui sont toujours là – constituent encore un obstacle. Certains vont s'accrocher au pouvoir pour des raisons personnelles (crainte de la CPI notamment), d'autres le feront pour des raisons matérielles (garder leurs nombreux privilèges indus), mais il y aura toujours des patriotes qui savent désormais que les expériences militaires pour eux-mêmes n’ont pas d’avenir. Néanmoins d'ici quelques mois – moins d'un an cependant – le fruit sera mûr.

J'aurais l'occasion ultérieurement de vous en exposer les différents scénarii, car dans la situation atypique guinéenne, ce n'est pas tant le fait de remplacer Alpha Condé qui pose problème, que de savoir quoi mettre en place à sa suite. Même si contrairement aux pays arabes, nous n'avons pas de groupes islamiques qui prendraient la place - parce que la nature a horreur du vide -, la population n'est sans doute pas prête à revoir d'anciennes têtes, dont à tort ou à raison, ils dénigrent le bilan.

C'est pourquoi dans un premier temps, tout ne sera qu'apparence, rien ne semblera avoir changé et l'opposition devra solliciter la communauté internationale en vue de gérer le processus électoral. Si en vue d'une fuite en avant, Alpha Condé passe en force en violation de la Constitution (ce qui ne serait pas la première fois), l'opposition pourra s'y opposer par des voies légales, ne réservant les manifestations que pour des opérations ponctuelles.

Mais un processus de « cogestion » du pays entre la communauté internationale, et un gouvernement transitoire composé de toutes les composantes ethniques du pays (tout le monde sauf le RPG), sera sollicité. C'est possible, puisque l'opposition actuelle, non seulement le montre, mais elle fait même encore davantage, en prouvant qu'elle peut rester unie et travailler ensemble.

Ceux qui oseront parler de souveraineté bafouée n'ont qu'à demander à Alpha Condé pourquoi il continue de mendier.

D'ores et déjà, il faut toujours tirer profit de nos échecs, c’est la raison pour laquelle il ne faut pas regretter Alpha Condé, parce qu'il aura apporté sa pierre à l'édifice, celui de montrer :

  • qu'on ne peut rien faire les uns sans les autres ;
  • qu'une nouvelle génération doit prendre la relève, même si dans un premier temps, il faudra s'appuyer sur ceux qui possèdent une expérience gouvernementale, et ils ne courent pas les rues (on n'a en effet plus le temps d'attendre d'initier cette nouvelle génération, tout en ne faisant rien) ;
  • que le fait de ne pas avoir mis le doigt (ou la main) dans le pot de confiture, ne valait pas forcément intégrité. Certains n'ont pas « bouffé » tout simplement parce qu'ils n'en avaient pas la possibilité, ou la possibilité de le faire seul.

J'accepte évidement de passer pour un farfelu au vu des conclusions que je tire de cette tentative d'assassinat, mais la vie est longue (on en reparlera à l'été prochain), et il faut savoir ce que l'on veut. Je n'ai jamais supporté ce régime, parce que j'en connaissais les limites, celles que j'ai essayé de décrire tout au long de mes textes. Mais je suis un légaliste, et comme l'opposition avait reconnu la victoire du plus mauvais des civils sur les militaires, j'en avais pris mon parti. Aujourd'hui, nous ne sommes plus dans le même cas de figure. La santé – donc la vie – est ce qu'il y a de plus précieux pour un homme. Dès lors qu'on y attente, les règles du jeu ne sont plus les mêmes. A l'opposition de montrer qu'elle est cohérente avec elle-même, si elle veut le soutien des Guinéens de tous horizons. Avec les assassinats de plus en plus nombreux, et le laisser-aller désinvolte de ce régime vis-à-vis des Guinéens (à titre anecdotique, même le sélectionneur de l’équipe de foot nationale n’est pas payé depuis 5 mois), nul doute que les Guinéens vont se lever pour dire STOP.

C’est tout le mal que l’on souhaite si on ne veut pas que la Guinée s’enfonce de plus en plus vers une dictature féroce, où tout le monde sans exception en prendra pour son grade. Alpha Condé est un jusqu’au boutiste. A 75 ans, il n’a plus rien à perdre. Alors AC d’AC. ACd’AC…

Gandhi, citoyen guinéen

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace ». (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

Haroun Gandhi Barry

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