Afrique: que d'élections!
- Par Administrateur ANG
- Le 18/08/2010 à 07:11
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Alors qu’on boucle tout doucement la boucle de la célébration, cette année, et notamment en ce mois estival, du cinquantenaire de l’indépendance des pays de l’Afrique noire francophone notamment, se dessinent déjà de nouveaux importants rendez-vous électoraux dans plusieurs pays. Aujourd’hui, 17 août, ce sont les bougies des 50 ans d’indépendance du Gabon qui se consument tranquillement à la brise du temps, alors qu’il y a seulement deux jours, on se regardait encore dans la flamme de celles du Congo. Mais, c’est sûr, on parlera encore de cette série de célébrations jusqu’à l’année prochaine au moins, certains pays –comme le Niger et le Tchad, par exemple- ayant reporté leurs festivités à plus tard.
Par-delà ce tour des capitales qui fêtent leurs jubilés, la boussole politique africaine est à l’heure des élections présidentielles, ici et là. Tout d’abord en Guinée où, après moult tergiversations et une attente interminable, le second tour de l’élection présidentielle est prévu pour se tenir le 19 septembre 2010. Un rendez-vous crucial pour ce pays, qui cherche à sortir d’une longue période d’incertitudes et de bâillonnement démocratique. Il faut donc espérer qu’au lendemain de cette ultime confrontation entre Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, les deux challengers de ce second round, sortis du chapeau final à l’issue du premier tour qui a eu lieu le 27 juin dernier, la sagesse continue de prévaloir pour que la Guinée entre effectivement dans une nouvelle phase –plus prometteuse- de son histoire plutôt tumultueuse, à l’instar de bon nombre de pays africains.
Si l’épilogue de ce processus électoral, arraché au forceps par les différents acteurs de la classe politique guinéenne, et jugé historique dans le contexte politique guinéen, est très attendue par la communauté internationale, il n’en est pas moins de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, véritable arlésienne, qui a joué les prolongations et dansé le «coupé-décalé» des reports depuis de nombreuses années. Désormais escomptée à l’horizon du 31 octobre 2010, cette élection, qui est censée réconcilier le pays avec lui-même et solder, petit à petit, les séquelles de la longue crise sociopolitique dans laquelle «l’Eléphant d’Afrique» est emberlificotée depuis septembre 1999, reste certainement le lien fondateur d’une nouvelle espérance, de la foi en demain. Les acteurs politiques ivoiriens sauront-ils enfin saisir la gravité historique du moment pour coller, au moins cette fois, l’acte au discours?
Toujours cette année, le corps électoral burkinabè est d’ores et déjà convoqué aux urnes pour le 21 novembre 2010. Les différents états-majors politiques s’activent pour ce rendez-vous, jugé sans enjeu, l’actuel chef de l’Etat, Blaise Compaoré, étant quasiment sûr de l’emporter. En réalité, le débat porte beaucoup plus, actuellement, sur une série de réformes politiques, qui incluent la révision de l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux quinquennats, le mandat du président du Faso. Entre campagne et «contre-campagne», les débats commencent à se cristalliser autour de la remise en cause annoncée de ce verrou constitutionnel. Un échauffement pré-électoral, qui risque bien de constituer le principal axe de campagne des candidats des partis de l’opposition, dans un jeu où leur poids politique est constamment affaibli par des querelles intestines et de leadership, divisions structurelles et autres dissensions…
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