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CELL..OU ALPHA : CONNAISSEZ-VOUS HUGO ET CASTRO ? Lettre d'un Tartuffe à ses « fistons » Ibrahima (Bocoum), Fidel, Sampil, (Mohamed), Niank

Je sais, on préférerait m’entendre répondre à la question du jour, dans ce cas, ceux qui n'ont que ça à faire, peuvent commencer par la fin, c'est sans conséquence

sur le sprint du 19 si. Donc j'entends les piaffements :

Mais enfin pour qui voterez-vous, Doyen, vous nous emm.. avec vos citations pompeuses..

Nfatara ! Mi téwi pass ! Morr !

Je perds mon latin tropical dans ces « guinéades » (Blaise Chérif). Au secours les Niankoye, au secours Bma de Sossokounda ! Comment dit-on "allez vous faire cuire un œuf" dans vos idiomes ?

Alpha le Burkinabè. Cellou le Tutsi. Ce « Flakè », ses « deuxième bureaux » sont chez Konaté.. Alpha passe son temps à se marier. Mais plus célibataire que lui tu meurs.

Voilà des commentaires que je lis sous des articles fouillés ou équilibrés, tels ceux de Mounir Kaba, Gandhi, « Babbie » Soumah, Sampil, etc. En fouillant bien, muni d’acide borique, on découvre, fouinant, une petite puce même sous le délicieux  témoignage de M. Théa. Certes quatre exemples qui, si l’on s’en tient à l’arithmétique, ne font pas cadeau à Alpha. Et pas assez à Cellou !

Je préfère donc, au lieu de participer à cette campagne ethno de basse extraction, aller chercher les racines de son argumentaire, plantées dans le ciel des idées qui ont nourri nos Humanités extra coco lala. Je serai la mouche du coche de cette élection.

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s'approche,
...

Pique l’un, pique l’autre..

C’était moi.

Mes chers fistons Ibrahima (Bocoum), Fidel, Sampil (Mohamed), et les autres frères, Sinani, Diallo/Diakité, Sidibé/Sangaré, Bah/Keïta, Kalil, je ne saurai vous citer tous,

Je ne sais pourquoi je commence par Castro, sans doute le fiston Fidel a « commis » une petite infidélité à "La Femme", ce qui aurait outré à tort ou à raison quelque "taliban", peu importe qu’il fût Bah ou Camara. Je dis sans aucun rapport avec ce qui précède :

"El maximo" était le rejeton d’un riche propriétaire terrien et d’une mulâtresse, domestique (cuisinière, précisent d’autres sources) de la maison, reconnu seulement vers l’âge de 9 ou 13 ans.  Castro le père de Fidel a fini par s’éloigner de la « légale », et revenir vers la bonne, la bonne-mère et légitimer ses enfants. Fidel fut élevé par un mulâtre ami du père Castro. Il y avait des Nègres avec Fidel Castro pour prendre Cuba, cette emblématique Ile. Il y a beaucoup, beaucoup de Nègres à Cuba, c’est même 50/50,  les Nègres et les autres. El maximo hélas, fidèle au théorème qui veut qu’un Baptou reste un Toubab, « oublia » la Négraille (Césaire) qui était présente parmi les "barbudos" de la Sierra Maestra, qui se résolurent à se disperser dans les pubs de relégation où elle excella dans la reproduction de la charanga de ses ancêtres. Pour la gestion de l’Etat, ils furent zappés  comme Batista dont ils contribuèrent pourtant à abattre le pouvoir. Qu’à cela ne tienne, comme dit le Guinéen, vamos a gozar !

La  sous représentation de la présence massive et socioculturelle des Nègres, dans la gestion de la puissance publique n’a pas troublé la conscience révolutionnaire d’El maximo. La musique que nous les anciens aimons bien, le « Cubain », le Pablo disent nos fistons avec quelque moquerie, (maintenant on dit Salsa) est d’origine nègre, du moins la plupart des chefs-d’œuvre d’Aragon et autres maîtres des Pablos. C’est presque la moitié de la World musique. L’Histoire se répète. C’est d’ailleurs la même. A défaut d’être à la Place du Capitole à Washington, la Négraille domine les Zoreilles (Blancs) du monde avec le Jazz, le Blues, et maintenant le Rap et..

Hosanna ! Obama !

Fiston Fidelito, rat de bibliothèque que t’es, je présume que tonton enfonce là une porte ouverte et que je ne risque pas de te causer un chagrin d’amour. Au contraire, ceci devrait être une sorte de pierre de touche de ta fidélité. Tu dois bien connaître cette belle et vilaine histoire. Castro était plus fidèle que Fidel ! Ou vive Castro, à bas Fidel !

Donc fiston, fais comme Castro, mais pas comme Fidel !

La société cubaine est raciste et inégalitaire, raciste est donc El maximo. Or le racisme et la misogynie ont les mêmes racines. Des pulsions négationnistes de l’Autre, venues des abysses socio, philo et ontogénétiques plus ou moins enfouies dans ce misérable petit tas de secrets qu’est l’être humain (Malraux). Si M. Castro s’est honorablement racheté, l’attitude de Fidel à l’égard de sa mère doit être schizophrénique. La mère n’est-elle pas le réceptacle des valeurs traditionnelles d’amour, de fidélité ? Que dire alors de la fidélité du Lider Maximo à l’égard des congénères du mulâtre qui l’a élevé, ces mulâtres qui ont participé à la « victoire » finale ?  Prendre Fidel donc comme modèle dans sa relation avec La femme et les Nègres, me semble imprudent, téméraire.

Ceci n’enlève  rien à son rôle historiquement fondamental dans l’émancipation de la Tricontinentale. Je fais partie d’une génération de transition, celle, adolescente, qui a bourré les urnes pour le Non du 28 Septembre 1958. Arrivés en Occident, nous avons revisité avec un esprit critique les cultures de cette  Tricontinentale, triturées par l’Occident, avant de relire ce que l’Occident nous avait appris de lui-même. Ainsi sommes-nous à l’aise pour dire que l’Argentine a préféré se débarrasser de tous ses Nègres et que la Révolution cubaine comme  son modèle soviétique, n’a pas empêché le racisme, la misogynie, et qu’elle ne saurait excuser ces deux tares. Pas étonnant que le mur bâti par la Révolution n’a pas tenu plus de 75 ans.

L’honorable capitalisme vient de craquer et ne tient que sous perfusion. Et nous, nous sommes sommés de choisir entre la peste et le choléra. Saperlipopette ! On va me dire que je parle de MM. Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo. Que nenni !

Je parle de ceux qui nous ont soumis alors qu’ils n’avaient pas raison (Cheik Hamidou Kahn).

Mais crois-moi Fidel, je respecte ta fidélité.. Et c’est Fidel qui a dit à Conakry, après avoir visité l’Algérie :

En Algérie, j’ai vu un peuple travailleur, en Guinée, je trouve un peuple mobilisé.

Fidel  a seulement vieilli alors que le Che sera immortel dans sa pure incarnation de l’idéal de liberté de la Tricontinentale.

Du coq à l’âne :

La Voix de la Révolution s’était muée nuit et jour en Radio mille noms d’oiseaux contre le coup d’Etat du Colonel Boumediene. Nous-mêmes, étudiants boursiers, JRDA mâtinés de soixante huitardisme, sommes descendus dans les rues Didouche Mourad et Ben Mehdi :

Yahia Ben Bella! Ya hia Ben Bella! Vive Ben Bella, à Bas Boumedienne !

Alors que l’ambassadeur de Guinée, le grand syndicaliste Seydou Diallo crânait engoncé dans son fauteuil d’Excellence :

« Dans 72 heures ces petits caporaux.. ».

Boumedienne n’attendit pas que les poules de Conakry aient eu des dents. Un beau jour, une forte délégation de Colonels débarqua d’un avion militaire spécial, armés de leur kalash et vint directement dans le bureau du Suprême des. Pardon Fidélito. Ils jetèrent leurs jouets sur la table autour de laquelle était réuni au grand complet le redoutable BPN.

« C’est arme à la main que l’Algérie a arraché son Indépendance, il faut que.. » Radiotélégbantama..

Bon il n’y avait pas encore la télé à Conakry, il me semble. (Si, no ?). Et certainement, Gbantama n’était pas en exode rurale à Kaloum. C’était dit-on, La Voix de la Révolution.

Ayant craché leur oukase, le Suprême des "cricras" n’eût pas le temps de leur montrer le chemin de la Case. Ils reprirent la route Infinie de. Et La voie de la Révolution cessa aussitôt d’émettre les cris de chouette à l’encontre des « petits caporaux ».  

J’en étais où ?

Le 20 Septembre à minuit une minute, Tartuffe reprendra son combat, au Golfe persique pour voir si Cell..ou Alpha a commencé à « flinguer » les bandits en cols blancs et les caporaux, petits et grands. Et ce sera un nouvel envol du phénix pour la conférence des oiseaux (1).

A nous  MM. Diakité et tous les autres, sans entrer dans le fond de votre polémique, je vous conseille d’être plus prudents et de ne pas fonder votre argumentation sur la réputation surfaite de nos « maîtres », en oubliant votre droit d’inventaire. Voltaire.

Je ne sais lequel d’entre vous a invoqué l’autorité de Voltaire. Assurément, il était compté parmi les Lumières : d’Alembert, Diderot, etc. En matière de droit d’expression des minorités, la « Lumière » Voltaire était plus que  ténébreuse sur la question de l’esclavage et du Code noir. Diderot eût mieux convenu à votre démonstration. D’ailleurs l’appétit s’en allant parfois en mangeant, le plus grand écrivain français a écrit :

« L’Afrique, ce bloc de sable et de cendre, morceau inerte et passif qui depuis 6000 ans fait obstacle à la marche de universelle.. ».Victor Hugo.

Georges Luis Borges, le « grand » écrivain argentin, le « grand » peintre espagnol, Salvador Dali ont dit la même chose. Evidemment Dali et Borges, (ce dernier est mort plus que borgne..), ne devaient  pas être des  rats de bibliothèque ou alors ils étaient très sélectifs dans leurs lectures,  sinon ils auraient  su qu’ils étaient redevables chez eux mêmes, du savoir nègre :

« Je commence par dire que des Noirs enseignant dans les instituts européens dans les siècles passés ou simplement écrivains, sont un bon petit paquet. Pour ne citer qu’un seul, Juan Latino enseignait le latin à l’université de Cordoue au 16ème siècle. Certains de nos frères étaient compositeurs de musique et commerçaient avec de grands noms de la spécialité à leur époque ». (Un jeune chercheur Camerounais (2).

Borges l’Argentin est en quelque sorte excusable. L’Argentine a eu soin d’éliminer ses Nègres, pour ne pas avoir à affronter la question noire, comme au Brésil, raciste, et à Cuba, raciste.

Qu’importe, Dali n’est qu’une pâle étoile à côté du soleil Pablo Picasso qui lui,  ne cache pas sa redevance à l’art nègre, sans lequel, je l’ai déjà écrit ailleurs, Guernica, un des sommets de l’art moderne et même postmoderne, n’eût pas existé. Et Hegel n’eût pas existé sans son compatriote Kant, qui n’eût pas existé sans Amo Afer, philosophe noir qui s’est retrouvé en Allemagne, universitaire reconnu de ses pairs de l’époque de la seconde moitié du 18è siècle. Lisez :

« Par ailleurs, l’observateur peut noter que de nombreux concepts exposés dans la Critique de la Raison pure (1781) sont analysés par Amo dans son "Tractatus de arte sobrie et accurate philosophandi" (1738) et pour certains, on a comme l’impression d’un copier-coller de leurs développements par le philosophe allemand. (Toujours mon jeune chercheur Camerounais).

« Doyen, tchogo tchogo, tu n’es qu’un Tartuffe ou alors dis-nous pour qui.. ».

Voilà le chuchotis dans les camp Cell.. ou Alpha !  Ce sobriquet qui renvoie à un chef-d'oeuvre révolutionnaire, c'est trop d'honneur pour votre serviteur. Ils ne savent pas ce qu’ils disent.

« Le peu que je sais, je le sais avec précision » (Bocar Bocoum, un autre fiston).

Je suis homme de théâtre. Je connais mon Tartuffe. Je connais mon Kotèba.

Cachez-moi ce lolo que je ne saurais voir, dit le Tartuffe dont se contentent les Talibans des deux bords Cell..ou Alpha. Le Tartuffe diurne (Hampâtè Bah).

« La cassette, où est la cassette.. » (je cite de mémoire), dit un autre Tartuffe, le mien le Tartuffe nocturne  (re Hampâté Bah).

Je ne suis qu’un bouffon du roi. Je sais dire au roi et aux nobles dans mon français de Moussa, en nouchi par exemple :

Vous  me payez pour que je dise comme dans mon Tartuffe que vous êtes des voleurs, tous, nobles clergé, vous qui êtes dans les premières loges. Alors le bas peuple entassé dans les poulaillers, loin de la scène, presque sous les toits du théâtre, se fendent de rire en se tapant le ventre à rompre les murs du théâtre. Mais ils comprennent le message nocturne de Molière. Dix, vingt ans, quelques décennies plus tard, après avoir compris Molière-Tartuffe, les hordes sauvages se répandent en jacqueries, parfois, c’est la Révolution de 1789 !

Bouki l’hyène est, sauf votre respect, le parangon de la gourmandise et de l’imbécilité dans l’entendement des vrais imbéciles, alors qu’il est une des abysses  de la sagesse dans le grand rite initiatique bambara, le Korè. Et le Korèdiuga du Korè, pour le commun des ignorants, n’est qu’un pitre alors que  dans ce grand rite de notre grande Sagesse, il est le summum de la sagesse, voire de la sainteté.

Ah, finalement Bokoum le doyen, n’est qu’un korèdiuga, un pitre du Net, entend-on dire les Bambaras-maninka de Bamako ou de Kankan.

Pourtant, ni dans notre authentique Tradition,  ni chez les Baptous, les bouffons ne donnent des « consignes  de vote ».

Ils sont comme Khaïdara le proche et le lointain des Peuls, insaisissable.

Pour qui a compris le Sage Hampâtè Bah,

Une chose est son contraire la nuit ou le jour.

Mais qui arrive à  suivre le proche et lointain Khaïdara jusqu’au bout de sa voie labyrinthique, débouche sur l’illumination. Pour lui, finie l’interminable Transition. Redoutable Samsara disent les hindouistes et les bouddhistes.

Allez donc voter pour Cell..ou Alpha !

Quant à moi j’attends, car je n’ai lu et entendu d’eux que brouillard, que « mana mana », à propos de la chasse à l’homme, la battue, la Poursuite impitoyable (3) contre les..200 salopards, prélude ou épilogue à un audit complet de la première et de la deuxième république, sans oublier la troisième républiquette.

 

Notes 1) titre d’un grand classique de la littérature mystique, devenu un chef-d’œuvre du théâtre mondial, par Peter Brook, son gourou mondial toujours vivant. 

         2) : cherchez vous aussi, vous trouverez, d’ailleurs qui a dit « Vous ne m’aurez pas cherché si vous ne m’aviez déjà trouvé » ?

         3) Classique hollywoodien avec Marlon Brando et Jane Fonda.

 

Wa Salam !

 

Saïdou Nour Bokoum

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