Cellou doit rentrer en Guinée sans délai, c'est un impératif catégorique.

L’UFDG est décapitée. Aucune stratégie ne ressort des différents communiqués des composantes de l’opposition. Parler d’un leadership identifié serait plus que hasardeux. Pendant ce temps, Alpha déploie une stratégie où le tir de barrage médiatique et les tirs à vue se disputent le monopole, c’est redondant, pour la consolidation d’une dictature naissante.

Dans ce cocktail où mitonnent broyées, les règles élémentaires qui fondent un Etat de droit il intègre plus ou moins adroitement bluff et violences, qui n’excluent pas des sacrifices de membres de sa mouvance armée. Cela ressort plus ou moins clairement de la mise en scène de cette tentative d’assassinat où son camp déplore au moins deux morts. Mais le bénéfice politique escompté serait déterminant et irrémédiable qui aboutirait soit à une majorité coréenne à sa dévotion dans la future et lointaine assemblée, soit à l’instauration d’un Etat d’exception sans militaires, où le président serait tout de même chef d’un Etat grabataire., trônant sur les mêmes ruines, le même appareil d’Etat reconduit avec toutes ses tares : incurie, corruption, incompétence, népotisme, le tout faisant le lit d’une nation déchirée. Et cela pourrait durer 24 ans, à l’image de.

Si Cellou rentre, ils vont le tuer, dit un jeune UFDG.

Il est plus utile à l’extérieur avec son carnet d’adresses où ne figurent que les grands de ce monde, surenchérit un expert en relations internationales.

La vie de Cellou vaut-elle plus que celle des millions de personnes de son propre parti, de ceux de ses alliés et de ses sympathisants ? Un carnet d’adresses, des diplômes, des médailles de bonne conduite, c’est un précieux capital. Mais ce capital serait stérile s’il n’est investi dans des actions sur le terrain. Un jour Alpha me raconte qu’un ambassadeur qui venait de féliciter la « brillante élection de Conté » à la suite d’élections frauduleuses, voyant l’air accablé de « l’opposant historique », a ajouté sans doute pour ne pas que notre futur bien élu lui file un gnon :

« Nous n’allons quand même pas investir la rue à votre place.. ».

Aujourd’hui « la situation concrète » amène cette « analyse concrète » (Lénine). N’avoir pas de leaders politiques face à lui, offre à Alpha un nouveau « boulevard infini de l’Histoire » (Sékou Touré). Jamais la communauté internationale ne débarquera Alpha de son trône à cause des médailles de bonne conduite de Cellou Dalein Diallo. Konaté ne reviendra pas délivrer le peuple de Guinée de la dictature d’Alpha Condé, à moins de se hasarder à retrouver son nom sur la même liste que les Dadis, Tiégboro, Pivi, Toumba , etc. , qui pendant ce temps, déborderont d’enthousiasme dans la chasse à l’homme, à l’adversaire politique, quitte au besoin à assassiner ce dernier , histoire d’accumuler des médailles de bonne conduite, comme Cellou. A la différence qu’eux, ils sont à pied d’œuvre sur le terrain « déserté » par Cellou.

Je ne crois pas que Cellou soit un fuyard ou un poltron.

« Mais ce que tout le monde dit, c’est ce qui est vrai », dixit Bouki l’hyène.

N’est-ce pas Galéma, tu parles ici librement parce que tu n’as rien à ne te reprocher, tu n’as pas peur..

Alpha crânait, bluffait. Et l’inévitable Guilavogui Galéma, « l’immortel fossile » de la Forêt, renaissait encore malgré le KO mortel que Sassine lui avait infligé il y a déjà une quinzaine d’années lors d’une mémorable réunion où nous n’avions pas invité des revenants.

Nous n’avons arrêté aucun homme politique, mais si on se cache, c’est que..

Incursion illégale dans la procédure, violation du secret de l’enquête. En effet :

Je n'ai pas de partisans parmi les arrêtés..mais il y a une certaine communauté.. ».

A une autre occasion, il avait précisé, « il y a parmi la liste des dénoncés, (par suite de tortures sans doute..), des hommes politiques.. ».

Dont Bah Oury, précise JA, dans un lapsus calami ? A moins d'une rétention voulue du commanditaire de ce travail de mercenaire ?

Provocations ou bluffs relayés par son comparse et hautparleur au même patronyme. Si ce n’est toi c’est ton frère. Et Dieu retrouvera les siens.

Donc, la meilleure sécurité de Cellou Dalein Diallo sera mieux assurée en Guinée. Un général n’est bien en sûreté qu’au milieu de son état-major, de ses troupes. Mieux, Cellou en Guinée serait la plus grande terreur d’Alpha-grimpeur, même si depuis le meeting historique de Coléah, il lui est tombé dessus une pluie de décrets qu’il peut balancer à gauche et à droite pour verrouiller un appareil d’Etat dont le chef est un demi-dieu. Cellou est plus en sécurité, si les militants sont encadrés par des mots-d’ordre simples, fermes, irrévocables. Je n’en donnerai que deux exemples :

1) Aucun militant, aucun sympathisant de l’UFDG ne se fera recenser tant qu’un des criminels de guerre qui circulent librement ne seront pas sous bonne garde, en attendant d’être conduits à la Haye ou à tout le moins dans des locaux jouxtant juridiquement le lieu où ils devront être jugés, où qu’ils se trouvent ces locaux.

2) La réapparition sans dommage, sécurisée de Oury Bah est une autre condition d’un commencement de dialogue avec le pouvoir en place. Et aussi la meilleure pierre de touche pour tester au grand jour le fonctionnement de ce mécano fait de bluff et de répétition (au sens théâtral) d’un crime.

En effet si malgré la présence de Cellou en Guinée, Bah Oury reste introuvable, et que sommée de communiquer la liste complète des « dénoncés » qu'annonce l'autorité, si cette liste inclue Bah Oury, enfin si ce faisant l’autorité ne nous montre pas Bah Oury, eh bien il faudra bien conclure qu’il s’est évanoui dans la nature, abandonnant son parti, sa famille et son combat.

A moins que..

A défaut, toute rencontre avec ce pouvoir serait la reconnaissance avec complicité, d’une dictature avérée.

Car le camp de ceux qui ont « vaincu » alors qu’ils n’avaient pas raison » (Cheik Hamidou Kahn), ne veut plus avoir en face de lui un autre camp. Sauf le Camp Boiro dont ils ont la nostalgie. Simplement, on est entrain de le délocaliser en le démembrant.

Quand Oury et Cellou comprendront qu’ils devront sortir du bois, alors nous montrerons aux nostalgiques, le camp qui les attend, un gigantesque ghetto à ciel ouvert, comme la Bande de Gaza en Palestine-Israël (eh oui !). Autre nom de notre Golfe persique où vivent ceux qui n’ont plus rien à perdre. « Bac plus trois » sans emploi et sans avenir, sans famille, sans chemise, sans pantalon, donc sans patronymes, fils de déguerpis de Kapororails, orphelins de la mondialisation, ils sont détribalisés, ni peuhls, ni bagas, soussous, koniaguis, niankoyes ; ni même maninkas. Ils ont ceci en commun : chair à canons des mouvements populaires, offerte aux kalaches, RPG7 : cela ne s’invente pas ! On connait l’histoire héroïque d’un groupuscule de ces « sans fout la mort », qui sont montés sur un char d’assaut, ont extrait de ses boyaux les salopards sans foi ni loi postés là pour intimider, avant d’y mettre le feu.

Cela s’est passé en Guinée. Ils ne feront qu’une bouchée de cette dictature qui n’a plus rien à cacher de ses mandibules d’acier. Sauf aux âmes bien nées éclaboussées de la fiente d’autruches encore affublés de carapaces de « tortues » qui, à force de raser les murs finiront par épouser les sobriquets que des poltrons historiques leur ont collés aux entournures ; à force, ils finiront par voiler leur faciès enfouie dans le sable, au risque de verser la figure du peuple qui est encore derrière eux. Mais le temps est compté au dictateur et aux « fuyards », rattrapés par des professeurs en grimpette.

Mi téwi pass !

A la guerre comme à la guerre !

Ca suffit la langue de bois !

Mohamed Sampil de la NGR a raison. Oury Bah est vice-président de l’UFDG, fondateur de ce parti dont il a laissé la présidence à Ba Mamadou. Le Doyen Ba, avant que Le Tout Puissant ne le rappelle à Lui, a convaincu les uns et les autres que Cellou Dalein Diallo était le mieux à même de conduire les destinées du parti à la conquête de la magistrature suprême. Il a failli y réussir. La haute magouille préparée de longue date, depuis au moins la mascarade électorale de 1993, dont les protagonistes sont Alpha Condé, de hauts gradés des états-majors, singulièrement celui de la gendarmerie, la récupération en route d’un Sékouba Konaté, qui lui-même a détourné à leur profit l’agité et naïf Dadis Camara, ce long travail commencé quand le Mandingue a décidé d’en découdre vaille que vaille avec les auteurs « du coup Diarra » qui a interrompu le règne d’Angbansan qui se croit peuple élu depuis Soundjata Keïta et conforté en cela par le monstre AST, je dis que ce logiciel de coup d’Etat calé en amont avec des péripéties sanglantes des années 2000, voir l’épisode capital de Piné, ne pouvait qu’aboutir à la défaite de Cellou Dalein, facilitée par une subtile et massive fraude au second tour, dont il est urgent de publier le mémorandum que le Général Toumani Sanganré était contraint de jeter à la poubelle par une communauté internationale convaincue que Cellou était le maillon faible, celui dont on avait obtenu qu’il resterait « civilisé », d’aucuns diraient docile, face à la Barbarie, dont il n’a pas su déceler à temps, la stratégie pendant ces cinq longs mois, qui mêlait violences et bluff sciemment conçus pour effaroucher une communauté internationale qui avait à éteindre les flammes allumées en Côte d’ivoire que 10 ans de crises n’ont fait qu’aviver au sortir de l’élection de Ouattara, contestée par un Gbagbo prêt à faire exploser son pays.

Bref, l’entre-deux tours a montré l’amateurisme, la médiocrité de la stratégie politique de l’UFDG et ses alliés, face à un animal, un monstre politique, aidé par un autre crocodile, Jean-Marie Doré, qui avec Sékouba Konaté constituaient derrière d’épais rideaux, un trio infernal, trois larrons en foire. Ainsi Alpha a-t-il pu remonter le handicap de 18% à 52%. Du jamais vu, aurait pu dire un Sarkozy qui promettait d’offrir à Kouchner une calculette pour le sortir du nuage où il voyait s’envoler en roi nègre son frère jumeau.

Sarkozy, un autre enfant de chœur en stratégie politique en nos républiques tropicalisées, venait de rejoindre les enfants de chœur qui sont Cellou, Sidya and Cie. Il a fallu dix ans et une armée puissante, autonome, pour que Ouattara troque sa veste de technocrate abstrait, rompu dans l’art de mener à bien des missions « essentiellement économiques », contre la maîtrise de quelques chapitres de Machiavel, Lénine, Mao (eh oui !), pour venir à bout de Laurent Gbagbo. Il a d’ailleurs traîné près de trois mois, en laissant Gbagbo parader à la RTI dont il suffisait d’exfiltrer la Nième maîtresse, quelques techniciens, avant d’en faire autant pour le pantin qui était tout surpris de se réveiller de ses cauchemars évangéliques.

Je reviens de loin, j’ai faim ?!

Voilà ce qu’il avait trouvé à dire, après avoir orchestré tant de massacres. Saddam Hussein avait été plus digne.

L’armistice se signe après la guerre

Cellou Dalein par la force de l’Histoire récente et par le nombre, doit être aux avant-postes de la résistance, pour conduire l’offensive et chasser le dictateur. Oury Bah doit sortir de là où il est. Mort ou vivant. Pour ce faire, Cellou Dalein doit sans délai, après s’être concerté avec ses alliés du premier tour, prendre de façon discrétionnaire la résolution d’aller au front, en Guinée. Chacun des bâtisseurs prendra ses responsabilités, selon ses intérêts stratégiques, leur patriotisme jusqu’à maintenant n’ayant pas fait défaut. Mais Cellou est seul face à son destin. Seule la présence de Cellou nous édifiera sur le sort de Oury Bah. D’ici-là, il est hors de question d’aller dans je ne sais quel cadre de concertation. Je ne connais qu’un seul espace de communication entre des forces en guerre, c’est le champ de bataille ouvert par un dictateur, qui a décidé du choix des armes.

En effet, et je l’ai écrit plus d’une fois, toute concertation suppose des préalables ; il fut un temps où il s’agissait de renoncer purement et simplement à ce projet de recensement. Alpha a reculé sur ce point, du moins en apparence car il faut examiner de façon approfondie cette affaire de cartes alpha numériques. Il a voulu museler la presse, il vient de reculer. A présent il y a au moins six préalables, non négociables.

Le président de la République, s’il est digne de porter ce titre, doit dans une déclaration solennelle :

1) Faire publier la liste complète des présumés coupables de tentative d’assassinat dont il prétend avoir été l’objet,

2) Renvoyer dans les casernes tous ces pitbulls lancés dans cette chasse à l’homme pour retrouver de présumés coupables de tentative d’attentat à la vie du chef de l’Etat.

3) Mettre sur pied une commission internationale, assistée de magistrats guinéens dont la probité est reconnue de tous,

4) (Re)mettre sur pied ce projet de commission internationale pour instruire l’enquête sur les assassinats, viols et violences du 28 Septembre 2009 au Stade.

5) Rapporter toutes les décisions inconstitutionnelles interdisant les manifestations, cortèges, etc. qui font la vie et sont les moyens d’action des partis politiques dans un Etat de droit.

6) Libérer les ondes publiques et procéder à la mise en œuvre d’une grille des programmes ouverte de façon équitable à la libre expression des partis politiques, avec notamment des plages animées par des « Prêt à diffuser » (PAD) réalisés par les acteurs politiques, cela indépendamment des plages prévues pendant les campagnes.

Pour terminer, je serai très clair, sommaire, lapidaire. Pour enclencher ce qui précède de façon mécanique, il faut qu’après un délai court donné au président pour cette déclaration, organiser le retour fracassant de Cellou en Guinée.

Quitte à rayer le Fouta de la carte de ce pays qui n’a connu que honte et misères, et à liquider tous les vrais patriotes qui seraient prêts à mourir sous les balles des donsos et des drogués habillés par le contribuable.

Je n’attends qu’un mot d’ordre simple, ferme et limpide, qui claque comme ceci :

Rentrons Nour (Lumière) Bokoum, que dis-je, Ténèbres ou Tiapourta Bokoum, nous n’attendons plus que les « Tiapourtas pyromanes » comme toi ! ».

Alors ces lâches pourront nous faire zigouiller par les criminels de guerre que la veulerie d’« une » hommelette aux mains dites propres, n’ose pas laisser partir à la Haye. Ils nous tueront s’ils ont des balloches sous leurs tailles-basses , mais d’autres se chargeront de boire leur sang. Ce n’est pas moi qui ai dit que certains de nos congénères sont hémogloutons.

Encore une fois, je suis candidat au martyre.

Le reste n’est que mal de tête.

 

Wa Salam,

 

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

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