Conakry, simple escale technique pour Konaté ?

Pourtant, il y aurait beaucoup à faire en Guinée pour assurer une transition apaisée. Sékouba se comporte comme un chef de famille qui donne des devoirs à la maison à ses enfants (Doré et Rabi) avant d’aller se promener. Ou plutôt de jouer aux dames !

En effet, sa promenade et son plaisir ne sont pas solitaires, bien au contraire. En partant, il ne prend pas que son bâton de pèlerin mais son bateau de profiteurs, plein à craquer de courtisans. Il joue au généreux avec les recettes du pays, ce qu’il trouve normal en tant que chef  «africain» !

Il n’appartient pas à Sékouba d’engager une quelconque offensive diplomatique. C’est au Ministre des Affaires Etrangères de le faire. En n’avons-nous pas ? Un de nos problèmes est que chacun essaye de faire ce qu’il ne devrait pas faire. Si au moins ce qui se faisait, quel qu’en soit l’auteur, l’était dans le bon sens !

Revenons sur la visite « historique » (!!!) de Sékouba à Paris. J’en reste écœuré. Par quel artifice la ministre de la coopération a-t-elle pu « saïfonner la planche » à tout le monde pour s’incruster dans la délégation «sékoubienne» et s’afficher à L’Elysée ? La Zénab Saïfon Diallo est, contrairement au quarté Konaté-Toto-Faro-Komara, toujours interdite de séjour dans l’Union Européenne ! J’ai essayé, en «vin», d’en trouver la réponse ! Cette compatriote, qui ne doit son poste qu’à ses liens amicaux et éthyliques avec Sékouba, continue à nous faire honte !

Dans ce délicat jeu de dames, un autre pion pourri nous fout également la honte au point d’en être l’incarnation. C’est l’ancienne ministre précaire de l’enseignement Rougui Barry ! Humiliée par Dadis qui l’avait qualifiée de « wrangler », elle a été insensible aux évènements du 28 septembre 2009. C’est insensé !

Aujourd’hui, Rougui Barry qui n’a pas démissionné à la suite du viol de ses sœurs mais qui a été virée, nargue la morale avec des sacrifices à grande échelle ce 15 avril 2010. On annonce la venue de 1 700 imams (une véritable armée mexicaine !). Dans ce pays où la nourriture est peu carnée, dès qu’on parle de viande rouge tout le monde se dresse comme une seule hyène.

Tous les jours, je découvre ma Guinée et le charme poussiéreux de son vocabulaire. C’est la première fois que j’entends parler d’une quarantaine de bœufs qui seront limogés ! Pauvres bêtes qui ne seront pas que «destituées» par décret après de bons loyaux services mais condamnées à une retraite mortelle anticipée !

Laissons Rougui Barry dans son élan plus mystificateur que purificateur distribuer riz et boyaux. L’important, c’est la Guinée et rien que la Guinée.

Il faut que Sékouba reste maintenant sur place pour assurer le suivi en mettant fin au suivisme. Le 27 juin 2010, date de péremption du gouvernement Doré est jouable ; il faut le jouer en préparant correctement les élections promises. S’il voulait faire un geste à titre individuel, il devrait s’occuper de son « frère et ami » Dadis qui, on a tendance à l’oublier, est toujours le «chef de l’Etat guinéen» en titre. Dadis n’est pas inculpé, encore moins condamné. Sur le plan strict du droit, rien ne l’empêche de rentrer dans son propre pays et de s’installer où bon lui semble. Dans la pratique, c’est une autre affaire !

Je vous salue !