Guinée: deux nouveaux centres de traitement Ebola prochainement

Msf centre conakry

Le point hebdomadaire du ministère français de la Santé sur l’épidémie Ebola a permis de rappeler l’implication de la France notamment en Guinée. Une douzaine de personnels de santé, médecins, infirmiers, logisticiens va d’ailleurs rejoindre les deux centres de traitements de Donka et Guéckédou en attendant l’ouverture prochaine du centre de Macenta d’ici dix à quinze jours. D’autres centres devraient également voir le jour.

Après l’ouverture de Macenta, celui de Donka situé au cœur du CHU de Conakry devrait prochainement déménager de l’autre côté de la ville à Koloma. Mais d’autres centres sont prévus comme nous l’explique le docteur Antoine Perrin, réserviste de l’Eprus, l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires qui revient d’une mission de 8 semaines d’observation en Guinée : « Il y a un centre qui est en préparation à Koya qui est un peu plus à l’est de Conakry, qui devrait être porté par les Cubains et qui permettrait de couvrir les trajets, les populations, et maintenant la Sierra Leone, et en tout cas, les populations guinéennes au-delà de celles de la capitale.

Et puis, plus à l’Est, au nord de la Guinée forestière, il y a un problème à Kerouane, une ville assez isolée, à côté de laquelle il y a des mines de diamants qui en fin de période de pluie et nous y sommes, voit arriver un afflux de population, on parle de 50 à 60 000 personnes, qui, plus ou moins clandestinement recherchent des diamants, travaillent dans des conditions de vie épouvantable, dans une grande promiscuité. Donc, on voit déjà apparaître des cas d’Ebola à Kerouane, et là, il faudra certainement mettre un centre de traitement ».

1731 cas d'Ebola recensés en Guinée

Le docteur Antoine Perrin ajoute que tout cela est dû à une coordination exemplaire des ONG et des agences de l’ONU : « Je voudrais quand même donner une note d’un peu d’espoir : j’ai vu pas mal de crises humanitaires dans d’autres domaines, dans d’autres régions et c’est la première fois que je vois une crise dans laquelle il y a aussi peu d'ONG impliquées (mais) c’est la première fois que je vois autant de cohésion et de coopération entre les ONG et les agences de l’ONU et ça, c’est très positif : tout le monde travaille ensemble, il est rare qu’un projet soit mené par un seul acteur et en tout cas quand un acteur mène un projet il peut compter sur les autres ».

Et c’est la grande expertise des ONG sur le terrain qui permet l’ouverture des centres de traitement : « Localement, les Guinéens sont assez démunis et ne peuvent pas seuls monter des centres de traitement. Les centres de traitement ou de transit sont portés ou supervisés par des ONG occidentales, en particulier par MSF, qui est arrivé le premier, qui a trente-huit ans d’expertise, qui porte les deux centres de traitement actuels ; et également maintenant la Croix-Rouge française qui a porté le centre de traitement de Macenta ; Alima, qui est une ONG française qui va porter le centre à Nzérékoré, au sud-est en Guinée forestière et puis d’autres, on espère, qui vont venir », énumère le docteur Antoine Perrin.

En Guinée, aujourd’hui, 1731 cas ont été recensés dont 1041 décès.

Source: RFI

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