Guinée: que faire maintenant?
- Par Administrateur ANG
- Le 19/11/2010 à 08:11
- 0 commentaire
Le vin de la présidentielle guinéenne est tiré depuis lundi 15 novembre dernier. Le plus dur est désormais de boire ce vin à l’arrière-goût amer pour certains Guinéens, notamment les vaincus. Officiellement on dénombre déjà sept morts des suites des violences postélectorales. Quatre jours après les résultats provisoires publiés par la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), c’est encore difficile de prévoir de quoi demain sera fait dans ce pays devenu une poudrière ethnique.
La police a visiblement du mal à imposer le calme et les autorités à ramener la sérénité. Et si l’état d’urgence qui court jusqu’à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle par la Cour suprême ramène quelque peu la quiétude, la France déconseille à ses ressortissants de se rendre en Guinée. Preuve que l’après-élection sent véritablement le roussi. Faut-il craindre le pire qu’on voulait tant éviter?
Le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict des urnes continuera de faire des vagues. Surtout dans le camp du perdant, Cellou Dallein Diallo. Mais jusqu’où iront ses partisans dans le bras de fer qu’ils ont entrepris avec l’autorité? L’interrogation reste entière, notamment avec la déclaration de leur leader qui a déclaré ne plus maîtriser la colère de ses militants. Dans ces conditions, il sera difficile de calmer les esprits par de simples déclarations à la radio et la télévision.
Alpha Condé, le vainqueur déclaré de la présidentielle a donc du pain sur la planche. Il lui faudra non seulement tendre encore plus la main à son adversaire d’hier, mais imposer sa légitimité à ceux de ses compatriotes qui ne croient pas à la transparence de sa victoire. Or, la deuxième pilule risque d’être difficile à faire passer au regard de la confusion qui règne actuellement dans le pays. Que faut-il faire maintenant? C’est la grande équation à résoudre par le Général Sékouba Konaté et ses troupes, déterminés à ramener la situation au calme.
Ajouter un commentaire