Imaginons le temps d'après !! La démocratie en double phases

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Cet article se veut volontairement, ostentatoirement et objectivement simple voir simpliste et direct. J’ai la réputation d’être trop direct et j’en suis sûr vous n’allez pas être déçus.

Ouagadougou sera un échec non souhaité mais un échec tout de même malheureusement. Je ne suis pas fier de le dire mais je ne suis pas peut être le seul à le penser et à lire et interpréter les prémisses de cet échec.

Dans un prochain article je reviendrai sur les raisons réels de cet échec qui n’est pas le but de cet article. C’est pourquoi il faut penser, planifier, anticiper dès maintenant l’après Ouagadougou. C’est triste de le dire ici mais je me risque de le prévoir comme il était plus ou moins prévisible que le régime de Dadis sentait le souffre dès le départ.

Je ne vais pas revenir sur la dérive dictatoriale de ce régime, dérive que personne ne se hasarde à contester aujourd’hui tellement les faits sont accablants, condamnables et condamnés par tous. Je l’avais écris dès l’aube du rapt du pouvoir par Dadis alors que les courtisans des militaires étaient nombreux y compris dans l’opposition. Hélas le 28 Septembre m’a donné aussi tristement raison. J’ai longtemps espéré avoir tord mais hélas. L’article s’intitulait  « Lettre ouverte au capitaine Dadis Camara, président autoproclamé de la République de Guinée », c’était déjà au mois de Mars 2009 que je sonnais l’alerte mais ce discours là était volontairement inaudible pour une bonne partie de nos concitoyens. Hélas, hélas et hélas !

Comment préparer alors l’après Dadis aujourd’hui? Les temps sont durs mais il faut débuter quelque part. Le cadre le fond et la forme reste à formaliser, mais vu l’urgence de la situation j’expose en vrac quelques idées simples qui n’ont aucune prétention sinon que d’ébauches qui ne demandent qu’à être raffinées, modifiées, voire substituées ou/et supprimées ( et on fait confiance aux forces vives et au Peuple):

Une rencontre sérieuse de travail d’urgence de l’opposition guinéenne dans un climat serein et sans suspicion s’impose.

Le cadre, le lieu et la date est à définir par les leaders. Mais vu l’urgence il va falloir aller vite de préférence avant fin Décembre.

Clarifier les points d’ombre de toutes les candidatures car toutes légitimes à mon humble avis.

Essayer de dégager un consensus simple et clair pour l’après Dadis.

Cet exposé doit être rendu public et constituera un contrat moral, l’engagement et le sacrifice de l’opposition vis-à-vis du Peuple et pour le Peuple.

Sensibiliser l’élite guinéenne sur cette nécessité de dialogue et de sacrifice pour le bien être de tous.

Le retour en Guinée, le même jour et de façon définitive et durable de toute l’opposition guinéenne. La date doit être publique et la cérémonie grandiose. Le 1er Janvier me parait raisonnable mais non immuable.

Dadis pourra s’il le souhaite être candidat face au candidat de l’opposition -pour la transition spéciale-. Une précision cette candidature c’est pour éviter des problèmes qui malheureusement ont dévasté d’autres régions du monde y compris même dans notre voisinage immédiat tel la Côte d’Ivoire- grand pays ami de la Guinée.

Aller inéluctablement aux élections le 31 Janvier comme semble le soutenir la junte, car le temps gagné profite plutôt aux criminels – le régime actuel et associé de brutalités de haines et de divisions - .

Ce contrat doit aussi contenir mais pas exclusivement par exemples :

Le nom du « candidat d’exception » et de consensus de l’opposition et du Peuple.

L’engagement du candidat d’exception de ne pas se représenter aux élections qui vont suivre après un unique mandat – mandat d’exception et de transition- pour nous débarrasser des violeurs et criminels du fatidique 28 Septembre. Pour laver l’affront dans l’honneur.

L’engagement du dit candidat -dans le texte fondateur- devant le Peuple de Guinée de consacrer son mandat pour mettre en place de fortes institutions, une assemblée nationale digne et indépendante qui va garantir l’égalité des chances des candidats aux futures élections qui garantiront par elles-mêmes l’amorce de la véritable démocratie en Guinée car la démocratie reste une quête continuelle et il ne faut jamais être distrait, jamais. Pour accéder à une véritable Démocratie Il faut chaque jour y compris dans la douleur lever un pas et le mettre devant l’autre pas comme un enfant qui apprend à marcher, qui tombe régulièrement à ses débuts mais qui se relève aussi obstinément et continue la marche. La démocratie comme l’accouchement se fait souvent dans la douleur mais l’aboutissement du voyage ne vaut –il pas les sacrifices ? Ce qui importe c’est l’effort, car c’est là ce qui dépend de l’Homme, ce qui l’élève et le rend content de lui-même. Le succès vient au bout de l’effort. La démocratie est faite de sacrifices et de consensus, de Justice et de Pardon. Mais aussi de bonnes stratégies de conquête de pouvoir avec en toile de fond le bien être collectif.

La possibilité d’organiser des élections anticipées à mi-mandat si les futurs élus de la nouvelle assemblée nationale le souhaite et juge les conditions réunies, avec la collaboration et le soutient de la communauté internationale car dans un monde globalisé les actes qu’on pose ou qu’on refuse de poser chez soi ont une influence et un impact directs sur la vie de tout le monde d’où la nécessité d’ingérence.

Prévoir un gouvernement représentatif de toutes les forces vives de la Guinée -dans ce texte fondateur et sacré-

L’engagement de soutenir et servir le porte parole pendant la campagne et aussi la transition.

Expliciter clairement les modalités de l’exercice et du partage du pouvoir entre l’opposition avant les élections.

Le document technique doit être simple et accessible. Assurer sa diffusion en masse à toute la communauté nationale et internationale.

L’opposition doit aller à la rencontre de la population guinéenne dans les 4 régions naturelles de la Guinée pour exposer les nouvelles stratégies de conquête et d’exercice de pouvoir.

L’opposition doit être ensemble et à tous les meetings pour taire toute diversion de

divergence réelle ou supposée. La mobilisation ne sera que renforcée et le candidat d’exception plus crédible aux yeux de tous.

Pour terminer j’ose croire que l’opposition se saisira de cette ébauche sans prétention pour préparer l’après Ouagadougou. Et j’invite le Peuple de Guinée à faire des propositions concrètes pour sortir de cette crise morbide dans laquelle la junte nous a plongée cherchant à nous y maintenir pour nous asservir et nous condamner à la misère. L’impasse c’est ce régime inconstitutionnel, il faut s’en sortir coûte que coûte. On entend parler de Ouaga1, à quand le Ouaga2. Tic Tac mon petit capitaine on y va aux élections le 31 Janvier, Le Peuple martyr n’a plus de temps à perdre. Ouaga1 d’accord, Ouaga2 d’accord mais Ouaga_n c’est NON.

Oury Nadhèl, Administrateur

Montréal QC

oury.society@gmail.com

 

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