Ismael Baldé, PCA de Sotelgui : « l’initiative entamée par le ministre est tout sauf un plan social »

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Dans une interview exclusive accordée au site d’information africaguinee.com, Ismael Baldé, le président du Conseil d’administration de la Société des télécommunications de Guinée (Sotelgui) s’est exprimé sur la colère qu’éprouvent actuellement les travailleurs contre Oyé Guilavogui, le ministre des télécoms. À travers ses propos, il justifie cette colère et laisse comprendre que c’est à cause du ministre, nommé en 2011, que l’opérateur historique des télécommunications est à l’agonie.

Ce sont des magouilles et autres subterfuges qui auraient « permis au ministre Oyé, de s’accaparer des attributions de tous les organes légaux de gestion de la Sotelgui. La direction générale et le Conseil d’Administration ayant été mise en hibernation, nous  sommes entrés dans une ère où c’est le ministre qui dirigeait  directement la société », indique Ismael Baldé. La mauvaise gestion qui a suivi a contribué à plomber « le taux de pénétration de la Sotelgui était parmi les plus performants de la sous-région (…) Parlant des causes profondes des problèmes de trésorerie ; savez-vous qu’une société dénommée OGUIFOK (Oyé Guilavogui Fodé Kaba Sécurité) coûtait, pour quelques trois ou quatre vigiles, 80 millions de Francs-Guinéens par mois à la Sotelgui ? ».

Aujourd’hui en pleine restructuration de la Sotelgui, le gouvernement parle de plan social pour résoudre le problème des employés. Mais « l’initiative entamée par le ministre des télécommunications est tout sauf un plan social », souligne Ismael Baldé. Ce dernier dénonce : « Comment peut-on imaginer qu’un ministère se livre à la conception est à la réalisation d’un plan social d’une entreprise publique industrielle et sociale dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière ?  Le plan social d’une telle entreprise doit obéir aux règles de l’OHADA (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires  en Afrique, Ndlr). C’est ce traité-là qui régit le droit des affaires en Afrique. Ce plan social est illégal et injuste parce qu’il ne répond pas aux dispositions de l’OHADA ».

Comme les travailleurs de la Sotelgui qui ont refusé de percevoir leurs droits de séparations, le PCA de la société télécom interpelle le président de la République, Alpha Condé, sur la nécessité de dissocier « le payement des arriérés de salaire  des travailleurs  du plan social. Ce paiement c’est un dû,  on doit leur payer cela ça n’a rien avoir avec le plan social. Il ne faut pas qu’on mélange les deux. Le plan social viendra lorsqu’on aura fini d’auditer  la gestion de la fibre optique, on ne parlera de plan social lorsqu’on aura fini d’auditer la gestion du  comité de gestion de la Sotelgui » mis en place par Oyé Guiolavogui depuis 2011.

Source: Agence Ecofin

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