l'opposition maintient sa marche prévue jeudi, malgré la relance du dialogue politique (Synthèse)

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L'opposition guinéenne regroupant plusieurs partis politiques, maintient son mot d'ordre de marche dite pacifique prévue demain jeudi à Conakry, malgré la reprise du dialogue politique, avec l'implication personnelle du facilitateur international Said Djinitt, initiateur d'une rencontre d'échange entre les principaux leaders et le Premier ministre guinéen, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Au retour en Guinée, après une absence de quelques jours, le facilitateur désigné par la communauté internationale a réussi ce mercredi à mettre autour de la table de négociation, le gouvernement guinéen représenté par le Premier ministre Mohamed Said Fofana à la tête de la délégation gouvernementale et les anciens Premiers ministres devenus opposants.

Il s'agit du chef de file de l'opposition radicale Cellou Dalien Diallo, Président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le Président de l'Union des forces républicaines (UFR) Sidya Touré, accompagné d'autres membres de cette opposition.

Cette rencontre de concertation avait pour objectif, d'amener la classe politique de l'opposition à sursoir à sa marche dite pacifique programmée jeudi 23 mai à Conakry et dans certaines villes de l'intérieur du pays.

Après plus de deux heures de débats, les membres de la délégation de l'opposition n'ont pas donné une suite favorable à la requête du gouvernement et ont donc décidé de tenir la marche sur l'axe allant de l'aéroport international de Conakry à l'esplanade du Palais du peuple, sur l'autoroute "Fidel Castro".

Au terme de la rencontre, le facilitateur international a affiché tout de même l'espoir que les hommes politiques guinéens, parviendront à se comprendre et à accepter de trouver un terrain de consensus mutuel pour aller vers la tenue effective des élections législatives prochaines.

"C'est le début d'une démarche que j'espère en tant que facilitateur " a indiqué Said djinitt, avant de souligner que lorsque des protagonistes se parlent, l'espoir est toujours permis.

Dans cette logique, l'émissaire onusien note une volonté partagée des acteurs politiques à conjuguer les efforts pour un dénouement heureux dans la crise guinéenne, qui n'a fait que trop durer.

Par ailleurs, dans le soucis de respecter la décision de l'opposition à faire sa marche dite pacifique conformément à l'article 10 de la constitution guinéenne, une réunion technique a eu lieu mercredi, dans les locaux du ministère de la sécurité, afin de définir les dispositions à prendre par le gouvernement à travers les services de sécurité et les organisateurs de ladite marche pacifique, pour éviter des débordements et des actes de vandalisme, pouvant aboutir à des affrontement intercommunautaires.

Toutefois, cette réunion s'est terminée sans un accord de principe entre le gouvernement et la délégation de l'opposition sur l'itinéraire de la marche dite pacifique.

Pour l'opposition, la marche est programmée sur l'autoroute "Fidel Castro", alors que le gouverneur de la ville de Conakry Sékou Resco Camara a indiqué que la marche se tiendra sur la route "Le Prince", allant du rond-point de Hamdallaye à l'esplanade du stade du 28 septembre.

Pour éviter que la marche de l'opposition ne fasse l'objet de récupération par les militaires, l'Etat major des forces armées a publié une déclaration, invitant tous les militaires à rester dans les casernes pour des fins de contrôle physique de présence de tous les effectifs des hommes en uniforme.

Pour ce faire, tout militaire pris avec des armes ou dans un mouvement de foule, ou tout civil appréhendé en tenue militaire, sera sanctionné conformément à la discipline militaire en vigueur, a déclaré le porte-parole des forces armées guinéennes.

Le Haut commandement de la gendarmerie nationale et la justice militaire, déclarent avoir pris des dispositions pour le déploiement des agents des forces de sécurité (gendarmes et policiers), pour la sécurisation de la marche de l'opposition et pour faire face à d'éventuels actes de violence et de heurt durant la journée du jeudi 23 mai.

Au nom des chefs religieux du pays, toutes croyances confondues, l'imam de la grande mosquée de Conakry a appelé les acteurs politiques et le gouvernement à faire preuve de responsabilité et de patriotisme, pour épargner le peuple guinéen des situations désagréables et déplorables, enregistrées lors des manifestations politiques.

"Notre pays est pauvre et le tissu social est fragile, j'invite donc tous au sens du pardon et d'acceptation pour sauver notre pays", a dit El Hadji Mamadou Saliou Camara, imam de la grande mosquée "Fayçal" de Conakry.

Source:Xinhuanet

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