L'Union européenne durcit les sanctions contre la Guinée

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L'Union européenne durcit ses sanctions à l’encontre de la junte militaire en Guinée, au lendemain de la publication d'un rapport accablant des Nations unies sur le massacre du 28 septembre à Conakry. Pour le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner il y a un risque de guerre civile si le chef de la junte Dadis Camara revient en Guinée.

Au lendemain du rapport accablant des Nations unies sur les crimes contre l’humanité commis par les militaires guinéens, l’Union européenne a pris une double décision. Elle durcit ses sanctions adoptées le 27 octobre à l’encontre de Conakry. L’embargo sur les armes et munitions est renforcé et englobe l’interdiction d’exporter tout équipement ou matériel pouvant servir à la répression.

Deuxièmement, l’Europe ajoute des noms sur la liste des dirigeants guinéens, membres ou associés du CNDD, qui font l’objet de mesures ciblées. Ils seront à leur tour interdits d’entrée et de transit sur le territoire européen.
 
Les Vingt-Sept ont également décidé de geler tous les fonds et les ressources économiques que ces responsables guinéens détiennent en Europe. Les nouveaux noms seront divulgués très prochainement, dès publication, au journal officiel de l’Union. Une trentaine de noms seraient ajoutés au quarante-deux, figurant déjà sur la liste, qui avait été dressée en octobre, avec en première ligne, le nom du capitaine Dadis Camara.

Un retour en Guinée du chef de la junte militaire, le capitaine Dadis Camara pourrait provoquer une guerre civile, a estimé mardi 22 décembre le chef de la diplomatie française devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.  

« Le rapport de l’Onu a été remis samedi soir aux membres du Conseil de sécurité et depuis il est public, vous en avez pris connaissance, il est effrayant, plus encore que ce que l’on savait, plus encore que ce que l’on croyait. Que peut-on faire ? Maintenant, nous devons attendre que le Conseil de sécurité - peut-être mardi - soit saisi. Et en effet, il y aura des sanctions. En attendant, je souhaite que Monsieur Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu’il revienne (en Guinée) car il serait capable - rien que son retour - de déclencher une guerre civile et on n’en a pas besoin », a notamment déclaré Bernard Kouchner. 

 

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