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La classe politique dans une dynamique du consensus autour d’un nouveau chronogramme électoral

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S’il y a une chose qui puisse faire l’unanimité aujourd’hui au sein de la classe politique guinéenne dans son ensemble, c’est bien le report des élections législatives décidé in fine par le président Alpha Condé lui-même.
Le président guinéen a renoncé à convoquer par décret le corps électoral ce samedi, car d’après son constat "toutes les conditions pour la tenue d’une élection transparente, crédible et équitable" ne sont pas encore réunies.

Aux yeux de bon nombre d’observateurs, le professeur Alpha Condé vient de prendre là une sage décision en décidant de reporter les élections législatives initialement prévues pour le 8 juillet prochain.

Avant d’en arriver là, Alpha Condé aura "partagé" avec l’ensemble des acteurs électoraux et des partenaires techniques et financiers, "les préoccupations qui demeurent pour la mise en place d’un chronogramme efficace", a-t-on appris de source officielle samedi.

Le mercredi 25 avril dernier, le leader de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en sa qualité de représentant du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l’Alliance pour la démocratie et le progrès, deux blocs "activistes" de l’opposition, a ainsi échangé avec le chef de l’Etat autour des préparatifs des législatives.

L’opposant avait alors émis des réserves sur la capacité de la CENI à tenir le chronogramme électoral du 8 juillet, auquel eux de l’opposition n’adhèrent pas. Puis, suivra une rencontre avec le corps diplomatique accrédité en Guinée, en l’occurrence "les représentants des pays membres du G8, les ambassadeurs du Nigéria, de la Chine et de la Russie. Etaient également présents, le Coordonateur du système des Nations Unies, le Chef de la délégation de l’Union européenne et la Représentante résidente de la CEDEAO". Le président guinéen tiendra à rassurer ses interlocuteurs du monde diplomatique de sa volonté d’organiser des élections justes et crédibles, en tant que "démocrate convaincu".

Les 24 commissaires de la Commission électorale nationale indépendante ne sont pas restés en marge de ces consultations entreprises par la présidence dans le souci de parvenir à un calendrier "consensuel".

Parmi les obstacles qui freinent la tenue du scrutin du 8 juillet, figurent "la non finalisation du transfert de la totalité des données alfa numérique et bio-numérique de la société SAGEM vers le nouvel opérateur de la révision des listes électorales, Waymark, le retard dans le déroulement dans les meilleurs délais d’une révision exceptionnelle de la liste électorale sur toute l’étendue du territoire national".

En tout état de cause, Alpha Condé, tout en se disant aux principes régaliens de l’Etat de droit qu’il aspire bâtir en Guinée, a appelé la classe politique dans son ensemble à créer une synergie en vue de permettre au bon déroulement des élections législatives prochaines.

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Source: Afriquinfos

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