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Le Fouta : uni ou foutu

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Demain quand les Hal pular s’éveilleront..

Deuxième partie : Moi Cellou Mo Dalein..

Pendant que le Fouta ne cherche pas où ses leaders ont trébuché, le Président, l’homme de Piné, démocratiquement élu, après s’être empiffré de centaine de milliers de bulletins, fait des bulles avec naturellement du pinard de luxe, ce n’est pas un jeu de mots, c’est un vin, probablement du Saint-Emilion.

Luxe, pour les gaous, car il a plus de tempérament disent les fins connaisseurs, en tout cas c’est mieux que le breuvage cuit dont il raffolait avant de rencontrer l’autre camarade, François Soudan. Ciel ! Entre François soudan et Bernard Kouchner, ce n’est pas le grand écart. C’est même un manque d’égard pour Descartes. Lafidi, caviar, truffes, sushis et tutti quanti. Platon retrouvera les siens dans ce Banquet. Mais il serait dommage que ceux qui ont vu cet élément surréaliste se laissent saouler par les propos. Des divagations. Ici en effet, ce n’est pas seulement « le poids des mots » qui importe, mais c’est « le choc des images » (Paris Match) qui fait sens. On ne l’a pas entendu, mais on l’a vu :

Bernard, enfin nous voici assis et bien assis ! Un peu de Bukha tunisienne,  « sur le pont d’Avignon,(3) on aurait pu voir Carthage n’était Caton..monsieur le ministre..

-      Monsieur le président, la vérité se trouve au fond d’un verre : nous sommes tous deux renois,

-      Quoi, rennais on dit Bernard..

-      Noir, idiot, c’est le verlan de la racaille de Sarko !

-      Attention Bernard, il est prési, prési hic, comme moi, Mais il a osé ce..hic, ce, cette démocrapule, hein une calculette qu’il voulait t’offrir, pour que tu apprennes à compter de 18 à 52, non mais..

On se demande de ce couple qui était le plus « noir » Ou plutôt renoi (Bernard). Mais celui qui a maintenant le pouvoir de signer des décrets aurait pu continuer dans sa grimpette dans les vaps de Bacchus :

C’est eux qui ne savent pas compter, ces maquignons, même pas de 44 à ZERO pointé ! Hic ! Enfin on peut être de vrais démocrates. Je vais laisser ces bouviers mener leurs troupeaux. Faudra juste encadrer leurs bêtes. De temps en temps on en prend quelques boucs-émissaires, comme chez toi euh.., je veux dire, pas pour les expédier dans le désert.. d’ailleurs pourquoi pas, tiens en Palestine, comme je l’ai dit une fois, ce ramassis de faux Tutsis ! Mais à nous leurs abattoirs ! Hi hi ! Ha ha !

Ces images me permettent de faire une transition. Je ne vais pas me gêner jusqu’aux élections, pardi ! Finalisation, vous avez dit finalisation ?

Dans tout ce gouvernement, peut-être dans toute cette camarilla qui grouille à la Présidence, obséquieuse, désossée à force de courbettes, peut-être dans tout le Mandingue, sans doute dans toute cette Guinée, l’Homme-sans-Etat historique n’aime personne. Sauf peut-être Kouchner, son frère jumeau. On voit qu’il prenait franchement son pied, une fois n’est pas coutume, pas à son cou. Il était heu reux , comme un gosse. Vingt quatre heures sur douze puisqu’à la RPGtv de l’ouverture à la fermeture des antennes, il n’y en a que pour lui. Heureusement lambda n’a le courant qu’un jour sur deux. En Guinée les jours ne durent que douze heures, à cause de l’arc-en-ciel qu’on ne peut voir qu’une fois le soleil dans le dos. Rigoureusement scientifique. Donc tant qu’on sera devant le soleil du changement, la Guinée ne sera que  ténèbres sur ténèbres, comme c’est écrit je ne sais plus dans quelles saintes écritures. Mais bien qu’on ait le « changement » 24h/24, on ne l’a jamais surpris aussi heureux, détendu avec ses congénères, les Indigènes guinéens : Manden Tan, Mandén Fu, Niankoye, Ousmane Bah, cette ministre du commerce au minois façon Hal, dont les subalternes accusent de mal maîtriser l’orthographe du primaire. Jamais aussi heu reux

C’est très grave, quand pendant ce temps, deux autres jumeaux sont à couteaux tirés. Pourtant ce sont les jeunes, de Luanda à Atlanta, de Yomou à Niari Taly à Dakar, ce sont surtout les sages, je ne l’avais pas oublié, qui ont pesé sur Ba Mamadou et sur Bah Oury pour qu’ils acceptent le parachutage de Cellou sur l’UFDG. Cellou qui préférait jusqu’à un « ..Quart d’heure avant Jésus.. » (Jean Yann), oui, jusqu’à cette visite historique de Ba et Oury, cet après-midi là, à son comité de soutien, Cellou rêvait d’être à la tête de l’UPR. Depuis, il est interdit de prendre une tasse de café avec Bah Oury. Une fédération ou une section (pardon pour la nomenclature) invite Bah Oury, alors cette structure a commis un casus belli. On raconte, et c’est la stricte vérité, que Cellou est venu en France, il y a une petite semaine ( ?), y a séjourné peut-être une petite semaine. Il paraît que sa garde rapprochée ou plutôt le cordon sanitaire qui l’enserre l’avait convaincu qu’il était inutile de téléphoner au fondateur de l’UFDG,  un dangereux sans papier, qui s’est mis à l’abri des pitbulls de Guéant ! Et que Guéant se moquerait du « Vieux Nègre et ses médailles » (3) ! alors Cellou, comme un ouragan, pfuiiitt, hors de l’Hexagone sans demander ses restes ..

Sans doute que pour Cellou, dans la tête de Bah Oury, il n’est qu’un parachuté, un prédateur, un lafidi, lui le diaspo, pire, le Ndjouddou (Peul né ou grandi ou ayant vécu trop longtemps au Sénégal). Vous voyez, on ne sait plus qui pense quoi, qui est dans la tête de qui. Un disapo rutilant des feux de la pyromanie. Qui sait, il est peut-être tombé dans ce filet d’Alpha et que « au fond », comme dirait Ba, il se pourrait que.

D’ailleurs, je ne peux pas faire une phrase sans qu’il me la coupe, moi le Président de l’UFDG. Est-ce qu’il n’arrive pas à Sidya Touré de couper le sifflet à Goyo Zoumanigui un des fondateurs de l’UFR, qui comme Bah Oury a mis son  Parti sur un plateau d’or pour. De quoi je me mêle..

Des théories, des abstractions interminables pendant nos réunions les plus banales. Moi j’étais sur le terrain. Bien avant..

Rien que des images dans ma tête, gonflée par des souffleurs de vent !

Sur le terrain avant..

Avant quoi, qui ? Quand est-ce que la lutte a commencé ? En dehors de la mouvance qui compte deux caïmans historiques, Bah Oury est le seul leader historique de l’Opposition de ce pays. Le second, un petit camarade à moi est repassé de l’autre côté. Bien qu’il soit quasi invisible du Radar des radars où tout le monde vient parler de culture sauf le seul homme de culture de ce gouvernement d’aigriculteurs. Récemment encore, on ne l’a pas vu au Salon du livre. Mais au salon de l’agriculture, on verra Teliano venir compétir avec les vaches normandes. Et il va gagner. Il a un atout imparable, son ventre lesté d’intrants. Et je ne fais que répéter son Président. Qui a eu peur de le débarquer, à cause de son ventre. Court sur patte, on ne peut le mettre par terre. Polygone de sustentation oblige.

Ba Oury fut avec le ministre de l’inculture, un des premiers opposants à pointer à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie. Avant Alpha, avant Ba, avant Sidya (quelques heures). S’il y a un opposant historique aujourd’hui en Guinée, qui a commencé la lutte en même temps, ouvertement, qu’Alpha Condé, c’est Bah Oury.

Qu’on me jette la pierre.

J’en ai soupé de cette fausse amnésie. Je suis en plein « congrès de la vérité », comme au temps de l’Autre, l’homme-peuple qui a tué son peuple pour devenir tel ! Et si Bah Oury a essayé, avec des soldats alors là des minables, de nous délivrer d’une dictature, je dis, « y a quoi ? ». Mais voilà, on n’attend même pas que la procédure soit enclenchée et voilà le dictateur qui éructe devant la planète :

« ..Je n’ai pas de partisans (ou militants) parmi les auteurs..mais il y a des hommes politiques parmi eux, d’une certaine communauté. »

Quelques semaines après, on lance un mandat d’arrêt international, après s’être ridiculisé auprès d’Interpol ! On marche sur des règles de droit fondamentales, celles là-mêmes qui défendent des libertés fondamentales, parce que le Droit, la vertu protectrice du Droit est fondamentalement inscrite dans les règles de procédure sinon, à quoi servent les juges, les avocats ? Il suffirait d’une horde de députés, et d’une bande de flics. Et bonsoir la dictature. Justement nous y sommes.

Eh bien Cellou doit comprendre que l’UFDG est un Parti «.. où il y a plusieurs cultures politiques..(Bah Oury dans sa fameuse sortie) ; moi je dirais que c’est une fusée à plusieurs modules/étages. A un étage logent des nostalgiques de la vieille UNR qui ne se sont même pas encore consolés du mariage avec le PRP, à un autre se bousculent d’ex UPR, au-dessous ou au dessus, des pupards, l’ensemble traversé par la verticale du mât de cocagne de l’UFDG. Qui ne sait pas s’y faire ne fait que monter et descendre, car ça glisse comme notre monnaie, comme ce mât du 14 Juillet au sommet duquel se trouve la pacotille avec laquelle le Colon faisait guiliguili avec nos enfants, pour leur apprendre à prospérer dans la glu. 

Le moteur de ce magma, comme bricolé avec les pièces occasion Bruxelles d’un magbana, c’est le débat contradictoire. La démocratie commence par le fonctionnement démocratique des Partis, avant celui de l’Etat. Le Parti, comme l’Etat, n’est pas la chose de quelqu’un. Le changement commence par le changement à l’intérieur des Partis. Pour ce qui est de Cellou et Bah Oury, je leur dis qu’ils doivent rengainer. Car s’ils déchirent l’UFDG, c’est le Fouta qu’ils ramèneront et livreront à ses démons historiques dont je parlerai à une autre occasion. Aujourd’hui je suis en plein congrès. Ils le feraient en déchirant le pacte scellé par Siradiou et Ba Mamadou. Chacun sait que ceux-là n’étaient pas amoureux l’un de l’autre. Beaucoup s’en fallait. Ils ont été forcés par les sages et par leurs jeunes militants. Un jour je livrerai à la postérité « Ma part de vérité » concernant la renonciation par Mamadou à la politique politicienne, qui était une démarche au large, loin en amont de ces pressions que je viens d’évoquer.

Aujourd’hui, je « dis ici encore plus haut qu’ailleurs », que l’heure est grave.    

Les Malinkés semblent aujourd’hui unis, depuis Soundiata Keïta. A l’exclusion de Soumangourou Kanté. Et donc de ses « coreligionnaires » pas morts C’est dire la facticité anthropologique de cette unité. Ce n’est pas le lieu de développer ce sujet, il me suffit d’inviter les uns et les autres à méditer « la Force Kouyaté »..

Les Hal pular sont divisés depuis leur arrivée dans le Djallon. Et cela continue de plus belle. Pourtant quelque chose de profond est né dans l’ère Conté, préparée par le règne de l’Autre bourreau de Septembre. C’est le soulèvement populaire de janvier et février 2007. C’est évident, il n’y avait pas, par définition, que des Peuls. C’étaient les Guinéens dans leur écrasante majorité qui ont exigé le changement, au prix de leur sacrifice. Mais « l’Axe du Mal », n’eût pas existé si, encadré par Ba, Siradiou, et.. Alpha, s’il n’y avait pas eu Kaporo Rails. Alpha est passé de l’autre côté du mur de la démocratie. Il a fait une chute, du mauvais côté, suite à une grimpette. (C’est d’ailleurs Cissé qui a fait les frais de cette historique gymtonique, comme rappelé plus haut).

Cet élan de reconfiguration du Fouta,  si Cellou et Bah Oury restent figés sur leur conflit politique eh bien, comme une « révolution, les écrasera et continuera son chemin » (Sékou Touré).

Pour l’heure, Cellou ne peut pas débarquer Bah Oury, et ce dernier ne peut pas se défaire de Cellou.

Qu’ils le sachent, car le peuple profond a toujours un plan B : ils seront tous les deux balayés plus tôt qu’ils ne le croient.

En attendant, la balle est dans le camp de Cellou de qui doit venir l’amorce de la solution :

1)   Dire à sa garde rapprochée, qu’il va inviter Bah Oury à rentrer sans crainte,

2)   dire à ses alliés qu’il va inviter Bah Oury à rentrer sans crainte,

3)   dire à la nation, à la république, au Pouvoir, à la communauté internationale, « Moi Cellou Mo Dalein je dis que le retour sécurisé de Bah Oury est UN PREALABLE pour aborder nos  exigences déjà connues : CENI, délégations spéciales, etc..

En effet, tant que l’UFDG sera divisée, l’Opposition vraie sera divisée et donc la nation sera divisée. Les 44% de scrutins qui n’appartiennent pas à Cellou, ne sont pas redevenus Zéro, par les grimaces des donzos et autres grigrimans, comme rêvent les spécialistes du vol à la tire qui hantent les urnes. C’est vrai que l’ouragan est là. Le problème c’est qu’il ressemble à un cyclone qui aurait perdu le Nord. Il tourne en rond, à vide. Et la Guinée ôtée de 44% de Guinéens serait une Guinée qui peut tenir sans dignité à la Cité solidarité Jean Paul II.

4)   Enfin dire à la planète : moi Cellou Mo Dalein Diallo, je suis prêt à mourir, à défendre un pyromane, s’il a nom Bah Oury, le fondateur de mon Parti. Donc j’invite Bah Oury à rentrer par Conakry ou par Labé. Il sera ici ou là reçu par l’ouragan qu’il faudra tuer lorsque vous nous aurez tués lui et moi.

Le reste, c’est laisser le Fouta entubé au sens clinque, dans un coma sans issue,

Le reste, c’est la Guinée entre les mains d’un Etranger à son propre peuple, donc à son « ethnie » qui se berce d’illusions.

Quant aux deux cents prédateurs sans foi ni loi, ils seront emportés par un autre ouragan, le même qui a emporté tous les dictateurs. Qu’ils méditent ceci, au sud du Sahara il n’y a pas de printemps. De ce côté-ci, les tempêtes sont à la fois des tsunamis et des laves caniculaires.

Quant à Cellou et Bah Oury, l’un resterait en exil, comme quand il était étudiant et l’autre finirait par des courbettes et à force de politesses, sous la table du Banquet, sautillant après les petits os que lui jetteront nos jumeaux fêtards qui se lavent les mains dans notre dignité. Il n’entendra même pas la menace :

Demain quand le Fouta s’éveillera..

Wa Salam,

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

Notes : 1) PUP : Partie Utile du Peuple, blague narquoise que m’a lancée un des fondateurs du PUP dans l’antre même où se concoctait cette machine, en me faisant un clin d’œil, et précisant à l’idiot que j’étais : en substance, « les dignitaires peuls du nouveau Parti, sont sa partie utile ». Utilisable, usable, inusable, finalement, inutile après usage et enfin jetable comme du kleenex. Et c’est bien ce qui est arrivé. C’est d’une richesse infinie. Chacun comprendra comme il voudra. Dans son esprit ou son sens diurne (ou nocturne, c’est réversible !), dirait Hampâtè Bâ, cette figure est une contrepèterie qui fait encore mal, très mal au leadership hal pular.

          2) Réminiscence scolaire rafraîchie par son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de Doumbélane au pays de l’Oncle Sam

        3) Ed. 10/18, Un des chefs-d’œuvre de Ferdinand Oyono, disparu le 10 juin 2010

       4) Bernard Kouchner est né en Avignon, sud de la France.

NB : Il faut avoir vu cet élément vidéo sur le Net, même si c’était un montage, il serait plus vrai que nature.

Exclusivité www.nrgui.com

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

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