Le second tour de l'élection présidentielle de plus en plus menacé
- Par Administrateur ANG
- Le 15/10/2010 à 07:43
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En Guinée, depuis maintentant un mois, le camp de Cellou Dalein Diallo et le camp d'Alpha Condé mènent une lutte sans merci pour le contrôle de la CENI.
L'Alliance Arc-en-ciel autour d'Alpha Condé a gagné la dernière bataille avec l'élection de Louncény Camara à la présidence de la Commission électorale mais l'autre partie n'a pas dit son dernier mot. Depuis le début de la semaine, plusieurs membres de la CENI envisagent de nommer une nouvelle personnalité à la tête de cette institution.
Conséquence directe de ces querelles : la date du 24 octobre pour la tenue du second tour de la présidentielle apparait aujourd'hui de plus en plus difficile à respecter.
Les Guinéens vont ils voter le 24 octobre ? Plus les jours passent et plus les doutes sur la tenue de cette échéance éléctorale augmentent. Si un nouveau report parait désormais envisageable, la raison est simple : l'impossibilité de trouver un semblant de consensus au sein de la commission électorale.
« Techniquement, il est tout à fait possible d'organiser le scrutin à la date convenue, 95 % du travail a déjà été effectué, mais le problème c'est le blocage politique », explique un diplomate qui ne cache pas sa préoccupation.
Selon cette source, il faut maintenant trouver un compromis permettant à chaque camp de sauver la face. Remplacer Louncény Camara par une personnalité considérée comme neutre par toutes les parties apparaît comme une solution, mais le temps presse.
Repousser l'élection de plusieurs mois est hautement risqué
Et pour l'heure, Monseigneur Gomez, l'archevêque anglican de Conakry, dont le nom revient avec insistance pour occuper la présidence de la CENI, n'est pas encore formellement membre de cette institution en pleine déliquescence.
Face à cette situation, certains diplomates commencent à envisager la possibilité d'un report long du deuxième tour de la présidentielle. Une solution qui ne fait pas l'unamité. Certaines chancelleries estiment en effet que repousser l'élection de plusieurs mois est hautement risqué. Pour elles, le temps n'atténuera pas les antagonismes, Sekouba Konaté pourrait claquer la porte et la Guinée plongerait alors dans une période pleine d'incertitudes.
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