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Le virus Ebola réapparaît en Guinée, déclarée exempte de transmission en décembre

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Le soulagement aura été de courte durée. Quelques heures après une nouvelle proclamation de l’arrêt présumé de « toutes les chaînes de transmission initiales » de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la Guinée a annoncé que deux cas avaient été recensés sur son territoire. Il s’agit des premiers signalés dans ce pays depuis que l’épidémie y a été déclarée finie le 29 décembre.

Deux personnes sont mortes des suites du virus dans le sud-est du pays. Trois autres individus pourraient avoir été contaminés par le virus, a ajouté le gouvernement. Les autorités sanitaires ont pris les mesures « appropriées » pour empêcher la propagation de la maladie.

Confirmant ces contaminations, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir que « des épidémiologistes et une équipe de vaccination étaient en cours de déploiement » sur place. L’identification des personnes ayant pu être en contact avec les malades « commence immédiatement ».

« Persistance du virus chez les survivants »

Dans la matinée de jeudi, l’OMS avait déclaré la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Léone voisine, ultime pays de la région encore affecté par la plus grave épidémie d’Ebola depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976.

Comme à chaque fois, l’organisation avait mis en garde contre de nouvelles résurgences localisées, « en grande partie en raison de la persistance du virus chez les survivants ». Il peut subsister dans certains liquides corporels, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à un an.

L’annonce avait d’ailleurs été accueillie avec prudence : la précédente – le 14 janvier, après la fin du dernier épisode au Libéria – ayant aussitôt été suivie de la découverte d’un nouveau cas en Sierra Léone, déclarée une première fois exempte de transmission le 7 novembre.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière (sud), l’épidémie s’est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes − ces trois pays concentrant plus de 99 % des contaminations − puis au Nigéria et au Mali. En deux ans, elle a gagné 10 pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant officiellement plus de 11 300 morts pour quelque 28 000 cas recensés.
Ce bilan, sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts à celui cumulé de toutes les épidémies d’Ebola depuis 40 ans.

Source: Le Monde

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