Les autorités guinéennes autorisent finalement la tenue de la manifestation pacifique de l’opposition du lundi 18 février

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L’opposition guinéenne qui projette d’organiser le lundi 18 février 2013 une manifestation pacifique dans les rues de la capitale, suivie le lendemain d’une journée ville morte sur toute l’étendue du territoire, pour revendiquer dit-elle la création des conditions de transparence, dans le processus d’organisation des futures élections législatives, n’aura finalement pas à braver l’interdiction de manifester qui lui avait été auparavant signifiée par le ministre de l’administration du territoire et les maires des communes de Matoto, Matam et Kaloum.

En effet, c’est à travers un communiqué rendu public hier soir dans le journal télévisé, que le gouvernement guinéen a finalement donné son autorisation pour la tenue de cette marche pacifique.

Il faut dire que cette décision gouvernementale, constitue un véritable camouflet pour le ministre Alhassane Condé connu pour être un des caciques du pouvoir et qui pour des motifs peu crédibles, avait une nouvelle fois, voulu restreindre à travers sa décision pour le moins fantaisiste d’interdiction de la marche, un des droits fondamentaux en démocratie reconnu par la constitution guinéenne.

Par ailleurs, faut-il signaler qu’avant ce revirement de situation, les leaders politiques de l’opposition avaient tenu une réunion au siège de l’UFC à Ratoma, pour entériner malgré l’interdiction, la décision de la tenue de cette manifestation pacifique, dont l’itinéraire prévu sur l’autoroute Fidel Castro, va du rond-point de l’aéroport à l’esplanade du palais du peuple, lieu de convergence des manifestants, où les leaders politiques ont prévu de prononcer des discours.

Communiqué du gouvernement:

 

Conakry, 16 février 2013,

S’est tenue ce jour samedi 16 février 2013, une réunion gouvernementale autour de Monsieur le Président de la République. Entre autres sujets évoqués, le projet de manifestation prévue le 18 février 2013 par différents partis politiques.

Après avoir écouté Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les Ministres en charge de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, de la Sécurité, de la Protection Civile et de la Reforme du Secteur de la Sécurité, et de Monsieur le Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, le Président de la République réaffirme son attachement au respect des droits et libertés constitutionnels, notamment les libertés de manifestation, de cortège, de réunion et défilés sur voies publiques, dans le strict respect de nos lois et règlements.

Par conséquent, la manifestation programmée par l’ADP et le Collectif n’est pas interdite.

Le Gouvernement invite les organisateurs à prendre contact avec les Ministres de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, de la Sécurité, de la Protection Civile et de la Reforme du Secteur de la Sécurité, pour garantir un déroulement pacifique de la manifestation.

 

Transmis par le Bureau de Presse de la Présidence

Synthèse: BAYO Abidine

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