Les ONG alertent sur la hausse des violences sexuelles

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En Guinée-Conakry, les violences sexuelles sont de plus en plus fréquentes dans les grands centres urbains. Les associations féminines sont excédées, elles dénoncent la passivité des pouvoirs publics et demandent des sanctions draconiennes contre leurs auteurs.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrant une jeune fille à moitié nue, sous la menace d’un caïd détenant un couteau. Cette scène a choqué en Guinée et a en même temps sonné la révolte de plusieurs ONG féminines dé défense des droits des femmes.

« Je pense qu’il faut que ça s’arrête, dénonce Moussa Yero Bah, la présidente de l'ONG Femmes développement et droits humains en Guinée (F2DH-G) et animatrice du collectif. C’est un sursaut aujourd’hui. Ce collectif va aller plus loin. On va mettre en place des projets. On va faire un mémorandum parce que, dans ce pays, on en a marre. C'est comme si l’Etat n’était pas là. Et le rôle premier de l’Etat est de protéger les citoyens ».

« Il faut que l’impunité s’arrête »

Révoltée et meurtrie, madame Sylla, de Synergie féminine pour la paix et le développement durable, l’est aussi : « Aujourd’hui, il faut que la société guinéenne se lève comme un seul homme pour dire non, c’est non. Ce n’est pas la famille de la fille qui devrait avoir honte, c’est plutôt ce violeur-là qui devrait avoir honte. C’est une personne qui a profité d’une supériorité physique, d’une faiblesse pour se comporter d’une manière horrible et qui mérite juste la punition qu’il faut, à savoir une peine de prison conséquente comme la loi le prévoit ».

L’ONG Ne touche pas à ma sœur demande de l’assistance pour ces nombreuses victimes : « Il faut que l’impunité cesse. Il faut qu’on punisse les gens et il faut que la société arrête de punir la victime. Cette fille, elle peut bien s’en sortir. Mais en Guinée, quand tu es victime d’un tel acte, on t’enterre. La société t’aide à t’enterrer et non à te relever. Il faut qu’on aide ces femmes-là à se relever. Donc, il faut que l’impunité s’arrête ».

Source: RFI

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