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Lutte contre Ebola en Guinée : un état des lieux en demi-teinte (Synthèse)

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En Guinée, la riposte contre l'épidémie de fièvre Ebola se poursuit à travers le redéploiement des ministres du gouvernement dans les préfectures intérieures où ils tentent aux côtés des équipes anti-Ebola de vaincre les dernières poches de résistance et de trouver des solutions idoines pour fixer sur place les contacts répertoriés.

Vendredi, du côté de Gueckedou, ville située à près de 800 km de la capitale, épicentre de l'épidémie, le centre de traitement Ebola installé sur place ne compte que 16 malades, qui sont venus d'autres préfectures, selon le coordinateur de lutte contre Ebola Dr Abdourahamane Batchily.

Dans la préfecture de Gueckedou, les efforts fournis dans le cadre de la riposte ont entraîné une diminution sensible du nombre de malades enregistrés.

Le ministre du Commerce Marc Yombouno, originaire de la région, est arrivé sur place où il a présidé vendredi une réunion de crise, destinée à faire un état des lieux de la situation.

La distribution d'environ 200 euros par famille de sujets contacts a débuté. Ce montant offert par le président guinéen va permettre aux contacts, selon le ministre du Commerce, de rester sur place, le temps des 21 jours d'observation nécessaires pour vérifier leur état de santé.

A une centaine de kilomètres de là, à Macenta, préfecture située non loin du Liberia, les nouveaux cas de malades d'Ebola se raréfient. Ce vendredi, le centre de traitement géré par la Croix- Rouge française ne compte que 5 cas dont 3 confirmés, selon des sources officielles.

La baisse de la courbe épidémiologique dans les préfectures de Guéckédou et Macenta, qui comptent à ce jour, respectivement 264 cas (199 décès) et 698 cas (443 décès) confirment les multiples efforts fournis par les équipes médicales anti-Ebola déployées sur place.

Si ces deux préfectures qui sont situées dans le bec du perroquet, où le premier cas d'Ebola a été enregistré en début d'année, réussissent à engranger des résultats positifs, ce n'est pas le cas partout dans le pays, y compris dans la capitale où des sujets contacts continuent de réclamer de l'aide pour survivre.

Il s'agit d'habitants vivant dans un quartier de la banlieue de Conakry d'où sont partis les membres d'une famille pour la préfecture de Télimélé fin novembre, après le décès du mari. Il s' est avéré que celui-ci est décédé d'Ebola. Les membres de la dite famille ont été retrouvées dans la localité de Télimélé, où ils ont disséminé le virus.

Sur place, des contacts ont été mis sous surveillance, et les patients ayant développé les signes de la maladie conduits au centre de traitement de Conakry. Les personnes ayant participé à l'enterrement du membre de cette famille, ont été répertoriées dans le quartier de Kountya et placées sous surveillance.

Un SOS vient d'être lancé par les médias locaux en faveur d'une assistance de la coordination aux familles de contacts tenues de rester sur place, par peur de disséminer le virus Ebola.

A Conakry, il faut aussi signaler le refus des habitants du quartier Yimbaya Bougie, un quartier de la commune de Matoto, d'admettre la construction d'un centre de traitement des soignants ayant contracté le virus Ebola. La sensibilisation des autorités de la ville et du Premier ministre Mohamed Saïd Fofana n' a toujours pas permis le démarrage du projet.

Les populations de la zone réitèrent leur refus de laisser pousser ce centre de traitement dans leur quartier. Le coordinateur national de lutte contre Ebola Dr Sakoba Kéita n'a pas caché son indignation face à ce refus.

Samedi, la cellule de riposte contre Ebola a publié un bulletin d'information sanitaire, annonçant que le nombre total des cas enregistrés depuis le début de l'épidémie en Guinée a atteint 2. 376, dont 1.480 décès, soit une létalité de 62,3%. Il s'agit de 2. 104 cas confirmés (1.241 décès), contre 239 cas probables et 33 cas suspects.

Source:Xinhua

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