Menace de grève pour une baisse du prix du carburant

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Plusieurs centrales syndicales, notamment la Confédération syndicale des travailleurs et retraités de Guinée (COSATREG), l'Organisation nationale des syndicats libres de Guinée (ONSLG) et la CGFOG, rassemblées au sein de l'appellation "l'Unité d'Action Syndicale" veulent déclencher un mouvement de grève.

Cette grève ''d'avertissement'' de deux jours débutera le vendredi 6 mars sur toute l'étendue du territoire national.

Revendications

Ces trois centrales syndicales exigent du gouvernement la baisse du prix du litre du carburant à la pompe à 6000 GNF contre 9000 francs guinéens actuellement.
"Considérant la légitimité de nos revendications, considérant la baisse effective et significative du prix du carburant sur le marché pétrolier international d'une part et dans la sous-région ouest africaine d'autre part, considérant les aspirations profondes des travailleurs au cours de l'assemblée générale du 21 février 2015, l'Unité d'Action Syndicale décide d'aller en grève, au cas où le prix du litre de carburant à la pompe n'est pas revu à la baisse (6000GNF)", a lu Yamoussa Touré, secrétaire général de la COSATREG.

Cette grève sera reconduite si leurs ''revendications ne sont pas satisfaites'', selon les syndicats.
Depuis un certain temps, le prix du baril du pétrole a nettement diminué au niveau du marché international. La plupart des pays ouest africains, notamment des pays limitrophes ont revu à la baisse le prix du litre de l'or noir à la pompe. En Guinée, la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) avait demandé également au gouvernement une baisse de prix.

Le 7 janvier dernier, l'inter-central syndical CNTG-USTG élargi à 5 autres organisations syndicales avaient entamé une grève générale illimitée, avec à la tête des revendications la baisse du prix du litre du carburant à la pompe.
Après 48 h de grève, les autorités avaient procédé à une réduction du prix. Le litre est passé de 10. 000 à 9000 GNF. Une réduction jugée insuffisante et ''insignifiante'' par rapport à la baisse du prix du baril sur le marché mondial, selon les syndicalistes.

« Par rapport au niveau actuel du prix du baril, le litre d'essence peut se vendre à 6.000 GNF sans pour autant que cela ne dérange les intérêts du gouvernement. C'est une obligation pour les autorités de revoir le prix du carburant », explique El hadj Mamadou Moustapha N'Diaye, secretaire administratif de la CNTG.
« Quand on diminue le carburant, tous les prix vont chuter dans le marché à commencer par les tarifs de transport jusqu'aux condiments. Et les Guinéens touchés par des crises politique, économique et sanitaire vont ensuite bénéficier de cette baisse », ajoute le syndicaliste.

Mamadou Oury Bah

Source: Afrique Actualité

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