Quand le patriarche du RPG patine dans son patelin

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Bientôt nous suivrons les Jeux Olympiques de Londres, dont le très gracieux patinage artistique qui n’est pas apprécié que par la seule gent féminine. En Guinée, où l’archaïsme des structures n’a d’égal que l’incurie et la méchanceté des dirigeants, le patinage est tout autre : les roues tournent sans que le véhicule n’avance, avec pour conséquence leur usure.

L’illustration en est donnée par le comportement antinational d’AC, président contestable et de plus en plus contesté dans son propre camp. La plupart de ceux qui l’avaient léché hier l’ont lâché aujourd’hui et n’hésiteront pas à le lyncher éventuellement demain.

Cet arriviste nul et non avenant a échoué lamentablement au niveau national et à l’échelle internationale.

1°) au niveau national

 L’échec d’AC est à la fois économique et politique. Je rappelle qu’après un an d’exercice du pouvoir, il avait reformulé ses projets qui s’articulent toujours autour de 3 domaines:

a) renforcer l’unité nationale

b) changer et améliorer la vie quotidienne des populations

c) transformer l’économie et attirer les investissements internationaux.

On ne peut même pas parler de nation désunie en Guinée car il n’y a pas de nation. Les populations coexistent mais ne vivent pas ensemble. Pour le RPG, son leader et ses dealers au manichéisme abject, il y 2 groupes ethniques en Guinée : les Mandingues et les Peulhs. Sont Peulhs tous ceux qui ne sont pas Mandingues. Sont Mandingues, tous les autres, y compris les Kissis, les Tomas, les Guerzés et bien d’autres comme les Libanais ! C’est dingue ! Les Peulhs, même s’ils adhéraient tous au parti GeCi (Génération Citoyenne) d’Elhadj Fodé Soumah seraient perçus comme un « groupe ethnique clairement identifié ».

Bénéficier d’un repas correct par jour, très difficile. Se soigner, impossible. Se déplacer, un calvaire. Qui peut dire en toute honnêteté que le quotidien du Guinéen s’est amélioré sous l’ère d’AC ?

Par ailleurs, qui peut investir dans un pays sans sécurité ? Pour attirer des crédits, il faut avoir du crédit, inspirer confiance. En matière d’investissements, la Guinée n’est pas attractive. Jamais un pays minier n’a été aussi répulsif. Un scandale politique.

Dans ce pays où rien n’est normal, AC demeure l’obstacle suprême. Son travail n’est pas d’en donner à ceux qui le souhaitent et qui peuvent sortir le pays de la misère mais de promouvoir un clientélisme ethnocentriste de répugnance inouïe. L’administration et l’armée tendent vers un « mono ethnisme » pur! Un véritable apartheid !

AC prépare non pas une Assemblée Nationale mais une Chambre de députés à sa solde, dominée par son parti-Etat, le RPG.

2°) à l’échelle internationale

Echec à l’intérieur mais aussi échec à l’extérieur. AC a tellement accumulé des voyages pendant les premiers mois de sa présidence qu’il ne sait plus maintenant où aller. Tout le monde le trouve encombrant. Il n’est pas en odeur de sainteté à l’intérieur du pays ou dans les quartiers populaires de Conakry. Quand on déçoit, on se cache. AC ne peut même pas se rendre à Siguiri ou à Kouroussa. A cause de son bilan !

Aujourd’hui le contexte international est défavorable à AC. En effet :

-ATT est tombé à Bamako, quelques semaines avant la fin officielle de son dernier mandat. Un Amadou (Sanogo) remplace un autre Amadou (Toumani) suite à un coup des plus inattendus. Sans ce coup, ATT serait parti la tête haute avec un statut de sage surestimé ; il vient de faire naufrage au port ; il a été démystifié et humilié. Ne s’était-il pas tu lorsque son général Sangaré avait contribué scandaleusement à l’accès d’AC à la présidence guinéenne ?

-Macky SALL a été brillamment élu Président du Sénégal. Si en Guinée le mot d’ordre est « Tout sauf un Peulh », au Sénégal, les citoyens ont massivement voté pour un Peulh. Regardez bien la composition du nouveau gouvernement sénégalais. Les Peulhs ne s’y sont pas taillés la part du lion. C’est cela le sens du partage. Les Sénégalais ne sont pas que démocrates ; ils sont surtout républicains. AC a félicité Macky Sall. Quelle hypocrisie !

-On vote aussi en Guinée-Bissau mais des difficultés sont apparues après le premier tour. La CEDEAO, aux maladresses habituelles, veut y imposer AC comme médiateur. L’ancien président Koumba Yalah récuse notre AC internationaliste. Il est vraiment lucide. Comment faire confiance à un arbitre qui porte le même maillot que l’équipe adverse?

-On va bientôt voter en France. Le prochain président sera soit Sarkozy, soit F. Hollande. Aucun d’eux n’aurait de sympathie particulière pour AC. Les socialistes ne voudront pas d’un « Gbagbo bis » !

Pour l’instant, le papy AC patauge. Ce n’est pas la pile « Wonder ». Il ne sert à rien mais il s’use rapidement.

Je vous salue.

Ibrahima Kylé Diallo

I.Kylé Diallo

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