Séminaire de formation des journalistes organisé par l'AGUIPEL: Discours de la Présidente du CNC

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A l'initiative de l'association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), il est organisé un seminaire de formation des journalistes sur le thème "ETRE JOURNALISTE EN 2013 " . Un séminaire dont la cérémonie d'ouverture a été a été dirigée par Mme Martine Condé, la Présidente du conseil national de la communication (CNC), qui a livré à l'occasion un discours de circonstance:

Discours de la Présidente du CNC:

Chers invités

En me faisant l’honneur de présider les cérémonies d’ouverture de votre séminaire axé sur un thème aussi brûlant, que ‘’ ETRE JOURNALISTE EN 2013’’ vous ne pouvez pas savoir combien j’ai été comblée de venir partager avec vous ces instants.

 Mesdames et Messieurs ;

Qui plus que l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne pour initier une telle rencontre ? Ce n’est donc pas étonnant que vous ayez réuni ce beau monde pour échanger  et envisager le meilleur pour le devenir de la corporation toute entière.

Dans le bouillonnement de l'Internet émerge une nouvelle forme de média d'information : la presse en ligne.

Aujourd’hui, cette dernière née de la famille de la presse a fait une telle révolution qu’elle est devenue la grande pourvoyeuse d’informations pour les autres supports. Elle a quasiment fait basculer les moyens d'information traditionnels.

Dans nos pays au sud du Sahara et bien au delà, les questions de respect de l’éthique et de la déontologie se posent gravement. Les manquements se multiplient et à l’allure où vont les choses, un séminaire comme celui qui nous réunit  maintenant avec un thème si porteur, parce que chargé de mille significations, était vraiment attendu. Que  l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne, trouve ici nos félicitations et tout notre appui.

 ‘’ETRE JOURNALISTE EN 2013’’, est un thème éloquent que l’AGUIPEL nous propose pour nous permettre de nous retrouver en famille et de laver le linge sale.

Il n y a aucun doute qu’à côté des professionnels des médias très aguerris, évoluent des ‘’journalistes’’ qu’on pourrait qualifier  d’amateurs, qui font très peu cas  de la chose journalistique mais qui, malheureusement plus nombreux, portent un sérieux préjudice à la corporation.

On est donc en droit de se poser un certain nombre de questions : Qui est journaliste en 2013 ? Comment s’opère le recrutement dans les médias ? Quels regards portons-nous sur la pratique du métier ? Quelle place accordons-nous à l’éthique et à la déontologie ? Excusez du peu, car les questions sont nombreuses.

Il ne faut pas se voiler la face, il est arrivé le moment d’assainir la profession car, dire qu’elle est envahie par les non professionnels est peu de chose face à la réalité.

Aujourd’hui, au niveau de certains médias de la place, les dérapages  ne se comptent plus qui se traduisent par les mélanges de genres, le non recoupement de l’information, le bidonnage, des accusations à l’allure de règlements de compte, des critiques infondées, tous les ingrédients pour une disqualification.

Le Conseil National de la Communication, reçoit tous les jours que Dieu faits des plaintes venant de tous les horizons et souvent, c’est à une véritable honte qu’on s’expose au regard du comportement de certains de nos confrères.

 Je ne me gênerais point de vous dire ici, chers Confrères et Consœurs qu’il ya eu des manquements  à l’éthique et à la déontologie parce que simplement quelqu’un se plaignait de n’avoir pas bénéficié de perdiem après un atelier. Des situations que le CNC gère avec beaucoup de pédagogie vis-à-vis des plaignants. 

 Vous comprendrez alors la préoccupation du régulateur qui a charge de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie.

Tout cela appelle réellement à une prise de conscience de votre rôle combien important, j’allais dire simplement que c’est un sacerdoce. Pour cela, il faut tous les jours se remettre en question, faire de la déontologie et de l’éthique un bréviaire.

Nous ne cesserons jamais de dire comme Hervé BOURGET, éminent journaliste et ancien Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de France: ‘’un journaliste n’est pas un juge, il n’est pas un commissaire de police, il n’est pas une grande gueule, il ne crée pas l’information, mais il rend compte’’. Cette perception de notre métier doit être comprise par tous pour le bonheur de la corporation.

Mesdames et Messieurs,

Chers confrères et consœurs

Au demeurant, j’espère que vous saurez tirer le maximum  de cette rencontre en vue de faire du journaliste en 2013 un modèle compétent, responsable à tous les égards qui saura se déteindre positivement sur les journalistes des années et des siècles à venir.

C’est pourquoi, en saluant ici la présence très remarquable de Monsieur Jean KOUCHNER, éminent professeur associé à l’Université de Montpellier1 et Secrétaire général de l’Union de la Presse francophone, qui a accepté de venir partager ses expériences avec nous, je tiens à mettre un accent particulier sur l’importance que le Conseil National de la Communication attache à cette rencontre.

Aussi, permettez- moi chers confrères et consœurs de terminer mon propos par des remerciements et encouragements renouvelés à l’AGUIPEL qui doit continuer  d’initier et d’organiser de telle activité pour le bonheur des médias tout support confondu.

Le réalisme doit guider vos réflexions tout le long de vos travaux, étant donné, que vous êtes une corporation incontournable porteuse de tous les espoirs pour le progrès constant de notre pays.

C’est sur ces mots que je déclare ouverts les  travaux du séminaire consacré au thème : ETRE JOURNALISTE EN 2013.

Je vous remercie

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