Signature d'un contrat de 774 millions de dollars entre une société chinoise et le ministère des Transports

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Le contrat d'extension et de modernisation des infrastructures du Port autonome de Conakry (PAC) a été signé lundi entre le directeur général de l'office de la société chinoise CHEC (China Harbour Engineering Co Ltd) en Guinée, Ding Jialong, et Mme Hawa Keita, la directrice du port, en présence du ministre guinéen des Transports Oyé Guilavogui.

Le coût de réalisation des infrastructures du projet d'aménagement de la zone Est du PAC s'élève à plus de 774 millions de dollars, financé essentiellement par la Banque d'import-export de Chine (China Exim Bank).

Selon la directrice du port de Conakry, ce projet d'aménagement concerne un premier lot relatif à la construction de trois postes à quais, d'une longueur total de 846 mètres linéaires, et l'aménagement de 41,6 hectares de terre-plein.

Le second lot du projet concerne la réalisation d'une pénétrante routière de 4km sur 8,5 mètres de large, avec la construction d'une sur-levée de 670m sur la voie ferrée et d'un échangeur de 550m pour la connexion à l'autoroute. Cette pénétrante sera dotée de deux aires de stationnements pour 600 camions.

Le troisième lot sera axé sur le remblayage de 35,7 hectares de terre pleine.

"Ce projet une fois réalisé devrait doter le PAC d'ouvrage d'accostage et de stockage et résoudre ainsi les problèmes de dessertes du port", a souligné Mme Keita, avant de préciser que depuis sa création en 1982, le port de Conakry a bénéficié de financements extérieurs estimés à 100 millions de dollars pour deux projets d'aménagements et de modernisation.

Pour sa part, M. Ding Jialong a rassuré qu'après "la réalisation du projet, le port de Conakry deviendra l'un des plus importants ports de l'Afrique de l'Ouest".

Dans les études de faisabilité, la réalisation du projet créera au moins 500 emplois pour la main d'oeuvre locale et pourra aussi impulser environ 1.000 emplois dans l'industrie concernée.

M. Ding a affirmé que l'extension du port de Conakry témoigne bien de l'amitié profonde des peuples sino-guinéens.

Malgré l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui a touché la Guinée et d'autres pays de la sous-région ouest africaine entre 2014 et 2015, la société CHEC, à l'image d'autres sociétés et entreprises chinoises implantées en Guinée, n'a pas arrêté la réalisation des grands travaux d'infrastructures en faveur de la Guinée.

Et c'est à juste titre que le directeur de la société CHEC a rappelé que depuis son installation en Guinée en 2012, CHEC a réalisé différents projets dans le domaine minier et de l'ingénierie maritime, à savoir la réalisation du projet d'extension du terminal à conteneur de Conakry, la construction du débarcadère de l'île de KASSA et le dragage du port pétrolier, ainsi que les travaux du projet Simandou à Forécariah.

Le ministre guinéen des Transports Oyé Guilavogui a, au nom du gouvernement, remercié les partenaires chinois pour leur engagement afin de moderniser le port autonome de Conakry, à l'image des autres ports de la sous-région africaine.

M. Guilavogui a expliqué plusieurs avantages liés à l'extension et à la modernisation des infrastructures portuaires du PAC, pouvant ainsi améliorer les recettes au niveau du trafic dans ce port.

Pour le ministre, le port de Conakry occupe actuellement la 4ème place dans le classement des ports en Afrique de l'Ouest après le port d'Abidjan, de Dakar et celui de Lomé.

Source:Xinhua

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