Signature d'une pétition par une majorité de membres de la CENI, pour réclamer l'élection d'un président consensuel à la tête de l'institution

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Douze membres dissidents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée ont publié une pétition, lundi à Conakry, dans laquelle ils récusent l’actuelle équipe dirigeante de leur institution et réclament le choix d’une personnalité crédible pour gérer le second tour de la présidentielle prévu le 24 octobre prochain.

."Nous constatons qu’aucune de trois personnalités récusées, Lounceny Camara, Hadja Aminata Mame Camara et El Hadj Amadou Oury Baldé ne peut valablement favoriser cet apaisement si elle s’obstinait à briguer la présidence de la CENI, font remarquer les signataires de la pétition qui prônent par conséquent le choix d’une personnalité crédible.

El Hadj Amadou Oury Baldé assurait l’intérim de la CENI bien avant le décès de son président, Ben Sékou Sylla, avant de passer le témoin à Hadja Aminata Mame Camara.

Mais ces deux personnalités ont été récusées par le camp du Pr Alpha Condé, arguant qu’ils appartiennent à des partis politiques.

Lounceny Camara a été élu le 21 septembre dernier à la tête de la CENI, après le décès de Ben Sékou Sylla, le 14 septembre dernier en France, mais il a été récusé le lendemain par certains membres de la CENI et l’un des candidats au 2ème tour, Cellou Dalein Diallo.

"Pour cette raison, sans renier les relations privilégiées qui ont toujours existé entre les membres, nous signataires tenons à sauver l’indépendance de la CENI à travers un choix libre d’un président qui soit accepté par la majorité des membres et favorable à l’apaisement politique" précise le texte.

Dans la pétition, les douze signataires dont la présidente intérimaire, Hadja Aminata Mame Camara, le directeur des opérations, Pathé Dieng, et le chargé de la communication, Thierno Saidou Bayo, ont réaffirmé leur désir ardent d’organiser dans "la transparence et la responsabilité" le second tour.

Ils dénoncent au passage les manœuvres déshonorantes de certains de leurs collègues visant, selon eux, à ternir l’image de leur institution, en compromettant son principal atout, la neutralité.

APA

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