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SORTIE DE CRISE : SEKOUBA DEBOUCHE PAR LE HAUT !

 

Pour une fois, je peux tirer mon chapeau au kaki et remercier en particulier le général Sékouba Konaté. Ce 15 janvier 2010 des accords ont été signés à Ouaga, marquant l’enterrement définitif de Dadis, «mort» le 3 décembre 2009. La photo des trois signataires (2 mousquetaires et un moustique ?)  est édifiante et montre clairement un militaire déterminé (Sékouba), un facilitateur dépité (Compaoré) et un nain insignifiant (devinez lequel !) qui ressemble à un domestique sur le point de s’écrouler. Le crâne rapiécé de Dadis témoigne du savoir-faire de la maroquinerie de Rabat. Ne commettons jamais l’erreur d’avoir pitié d’un impitoyable, fut-il en piteux état. Ce serait d’ailleurs foncièrement immoral que d’avoir de la compassion pour le «gringalet de Koulé » qui, à l’aide de ses bandes paléonégritiques, a massacré nos frères, mutilé nos cousins et violé nos sœurs.

Où sont-ils, les partisans de Dadis ? Rappelez-vous, j’avais écrit que la solidarité ne jouait qu’en cas de succès. Bientôt, certains de ses proches soutiendront que Moussa Dadis Camara n’était pas un authentique Guerzé mais un traître déguisé ! Morifindjan avait été noble en suivant Samory dans son exil. N’krumah était entouré de fidèles jusqu’à sa mort. Dadis semble seul, sans femme (ni filles) ; il n’est pas en exil mais isolé en prison où il pourra prier « au nom des Pourris, des Filous et des Simples d’esprit », Quand même ! Le mouvement « Dadis Doit Rester » sous-entend maintenant « à Ouaga ».

Revenons aux accords, non pas sur la forme car on aurait pu mieux les rédiger (peut-être qu’il a été tenu compte du niveau intellectuel de Dadis) mais dans le fond. Il s’agit d’une avancée considérable obtenue malgré Compaoré. Je suis persuadé que le chef burkinabé avait tout misé sur le minable Dadis et craint à présent de ne plus avoir les facilités escomptées. Tout investissement n’est pas rentable. Le véritable facilitateur dans notre crise politique, économique et morale demeure le Dr Toumba Diakité qui aurait dû signer à la place de Dadis. Si Compaoré «aime» vraiment la Guinée, pourquoi ne réconcilierait-il pas Toumba et Dadis ?

Lorsque la junte de Dadis a ramassé le pouvoir le 23 décembre 2008, j’avais soutenu cette action (et non un individu) comme élément de ce que nous croyions être une rupture avec le système Conté. Aujourd’hui, je soutiens l’action (et non un individu) du général Sékouba Konaté. Nous devons aider ce militaire à faire respecter intégralement les accords de Ouaga. Pour cela, ne lui compliquons pas la tâche. Que des syndicalistes cessent d’être des « scandalistes » et certains leaders politiques, des politicards « dadiscandidats ». S’ils sont respectés intégralement, ces accords seront historiques. Dans le cas contraire, ils n’auront été que du vent. Nous sommes habitués aux beaux discours et aux promesses non tenues. La Guinée regorge de politiciens, elle a maintenant besoin d’hommes d’Etat.

Sékouba Konaté n’est qu’aux portes de l’Histoire. Pour y entrer, il faut qu’il se méfie de Compaoré et mette à la porte les indésirables, en l’occurrence les militaires inconditionnels de Dadis. Ces derniers n’ont-ils pas fui en prenant un tourbillon pour une présence de Toumba ? Quelle bravoure pour des hommes armés qui ont peur du vent ! Méritent-ils de porter l’uniforme ? Quant aux civils du genre de l’escroc sous-régional Idrissa Chérif, ils ne constituent plus un danger : comme des caniches, ils peuvent aboyer sans jamais mordre.

Que Sékouba Konaté comprenne qu’il bénéficiera d’un soutien populaire tant qu’il sera sur la bonne voie, à savoir le respect des accords de Ouaga. Son premier ennemi est celui qui créera un comité de soutien en son nom ou qui viendra lui raconter des stupidités du genre : « je t’ai vu en rêve au sommet d’une montagne mais pour y rester il faut faire des sacrifices… » !

Pour l’instant, encourageons, El Tigre à poursuivre sa « tigritude ». Je suis tellement plein d’espoir que je ne peux m’empêcher, en tant que Diallo, de dire haut et fort :  Sékou « Bah » i Konaté !

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