Quand Horoya rime avec Zvunka

Zvunka roger

Nommé juste avant Noël à la tête du champion de Guinée, le Horoya AC, Victor Zvunka entame sa quatrième expérience à l'étranger après la Suisse (Lausanne), le Portugal (Naval) et l'Algérie (CR Belouizdad). Jusqu’au bout, le suspense aura été total. Alors que la rumeur annonçait, un peu hâtivement d’ailleurs, l’arrivée de Patrice Neveu (qui s’est au bout du compte vu confier la sélectionneur d’Haïti), le Horoya AC de Conakry a confié son destin à un autre Français, Victor Zvunka. A 64 ans, le Mosellan n’a pas hésité un instant à s’engager avec un club appelé à disputer la Ligue des champions d’Afrique, et dirigé par le puissant Antonio Souaré, PDG de Guinée Games (société de loterie).

 Une arrivée sans tambour ni trompette alors que le Championnat avait déjà repris depuis deux journées. «J’ai découvert un groupe de qualité, très à l’écoute et demandeur en terme de travail», analyse Zvunka, qui dispose d’un adjoint français expérimenté, le préparateur physique Cédric Roger. «L’effectif est riche avec sept internationaux retenus pour disputer dans dix jours le CHAN au Rwanda, et quatorze étrangers. C’est le choix du président, qui nourrit de grosses ambitions au plan africain.»

Piscine, hôtel et terrains gazonnés

Champion 2015, le Horoya doit en effet disputer dans un mois le tour préliminaire de la C1 africaine, et sera opposé à l’AS Douanes (Sénégal). «Il y a effectivement la volonté de disputer la phase des poules en Ligue des champions », précise le Français, qui devra également tout faire pour conserver le titre national, en cette première saison placée sous l’égide de la Ligue professionnelle nouvellement créée, et présidée par Antonio Souaré. On l’a compris, Horoya n’est pas vraiment à cours de moyens pour atteindre ses multiples objectifs. Le club a préparé l’avant saison au Maroc et vient même d’accueillir un médecin marocain. Le président Souaré, qui souhaite faire franchir un pallier à son club au plan professionnel, travaille par ailleurs depuis de longs mois à la création d’un centre d’entraînement moderne : «Il est totalement passionné et a acheté un terrain de onze hectares, sur lequel seront implantés piscine, hôtel et terrains gazonnés entre autres», détaille Zvunka.
 
Si l’effectif a perdu voici peu son capitaine et international Fodé Camara, transféré au Hassania d’Agadir (Maroc), il demeure pleinement compétitif. En début de semaine, le Horoya, qui donnait la réplique à l’équipe nationale des locaux… dirigée par Lappé Bangoura, le prédécesseur de Zvunka, s’est imposé 1-0. «Oui, c’est pas mal, tout ça ! Maintenant, nous nous apprêtons à partir en stage en Côte d’Ivoire pendant une dizaine de jours, en raison de la trêve du Championnat, pour cause de CHAN. L’occasion pour moi de revoir Abidjan. La dernière fois, c’était en 1976, quand j’ai gagné la Coupe de France avec l’OM !»

Retrouvailles avec Luis Fernandez et Denis Goavec

A Conakry, Victor Zvunka croisera prochainement le sélectionneur Luis Fernandez, puisque la Confédération africaine vient d’autoriser la Guinée à accueillir de nouveau des matches internationaux (après la crise sanitaire liée au virus Ebola). Il y a également d’ores et déjà retrouvé son compatriote Denis Goavec, nommé lui aussi récemment, mais à l’AS Kaloum, le très grand rival national du Horoya et son principal concurrent dans la course au titre. «Denis et moi, on se suit: la dernière fois, c’était début 2014 lorsqu’on était en Algérie : lui au MC El Eulma et moi au CR Belouizdad !»

Frank Simo

Source: france football

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