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Un ancien ministre guinéen dénonce le ralentissement du secteur des mines de son pays

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Un ancien ministre guinéen dénonce le ralentissement du secteur des mines de son pays - Le Trésor Public guinéen reçoit annuellement depuis 1975, «la modeste' somme de 150 millions de dollars US provenant du secteur minier, a révélé mardi à la PANA, au cours d’un entretien, le Dr. Ibrahima Soumah, ancien ministre des Mines et de la Géologie, précisant que durant cette période plus de 4,5 milliards de dollars US ont été encaissés par l’Etat.

Selon l’ancien ministre des Mines, cette somme, bien que modique, constitue le pilier de l’économie nationale. Elle permet d’importer tous les ans, plus de 400.000 tonnes de riz, base de l’alimentation des populations.

La signature des accords ou les réformes engagées, annoncées en grande pompe par les nouvelles autorités, indique-t-il, ne servent pas à grand-chose tant que la bonne gouvernance est absente du secteur minier qui doit être confié aux professionnels.

Le Dr Soumah assure ne pas s’étonner du ralentissement des activités dans le secteur minier à cause des réformes initiées par les nouvelles autorités, mais qui tardent, selon lui, à donner les résultats escomptés.

Actuel président du Cabinet «Groupement pour l’investissement et le management», M. Soumah souligne : «le ralentissement des activités du secteur minier ne favorise pas l’investissement, et c’est pourquoi beaucoup d’investisseurs attendent encore».   

Abordant la révision des contrats miniers jugés douteux par les nouvelles autorités, l’ex-ministre dit qu’aucun bilan objectif ne peut être tiré des réformes en cours parce que le résultat sur le terrain n’est pas disponible.

«La révision des contrats miniers en cours depuis 2012 est confrontée à des difficultés. Les textes ont du mal à s’appliquer», a-t-il dit, ajoutant que cette opération ne devrait pas être  étendue à tous les investisseurs, mais à Ruski Alumini (RUSAL) et Hyperdynamics qui n’avaient pas respecté certaines procédures.

Un audit du cadastre minier, effectué en 2011 pour environ 10 millions de dollars US, avait établi, selon plusieurs sources officielles, que sur les 1200 titres miniers, 800 étaient inactifs.

Selon le Dr. Soumah, le cadre d’investissement pour un montant de 20 milliards de dollars US, signé récemment avec Rio Tinto, géant anglo-australien du fer, du diamant, entre autres, est basé sur le code de 1995 et non sur celui révisé de 2011.

La convention sur l’exploitation de la bauxite de Gaoual (Nord) utilise les deux codes miniers de 1995 et 2011.

Le sous-sol guinéen, selon plusieurs études, recèle d'énormes richesses minières de quantités impressionnantes comme le fer, la bauxite, l'or, le diamant, le cuivre, entre autres. Ces différentes richesses se trouvent dans les quatre régions naturelles du pays : Guinée Maritime, Guinée forestière, Haute Guinée et Moyenne Guinée.

Source: PANA

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