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Entre malgouvernance et fumisterie politique, AC dirige la Guinée comme il a vécu

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Il n’y a rien de plus incertain et de plus prévisible à la fois que l’avenir…« Le passé, c’est une ombre qui reste attachée à vous» (1). Et  chassez le naturel, il revient au galop.

Le désastre socio-politique et financier en cours en Guinée (schisme social toxique, impasse politique des législatives, scandales financiers à répétition : affaire des 25 millions $, escroquerie manquée des 13 milliards GNF) sur fond de misère absolue, est tout sauf un hasard : l’itinéraire de vie caprieux du « professeur-président  » n'y est pas sans influence.

« Ce que nous faisons dépend de ce que nous sommes ; mais il faut ajouter que nous sommes, dans une certaine mesure, ce que nous faisons, et que nous nous créons continuellement nous-mêmes. »(2) On ne peut pas échapper à son moi.

Sans se fourvoyer à travers les dédales de l'ontologie et/ ou de la métaphysique, essayons de comprendre le pourquoi du comment des errements méphistophéliques d'AC.

De l’intellectuel complexé au  président hâbleur

Pourquoi faut-t-il qu’AC ait forcement été professeur à la Sorbonne? Pourquoi ne l'a-t-il jamais démenti ou confirmé en personne? Pourquoi persiste-t-il à entretenir le mystère autour de son passé et la Guinée dans sa sénilité despotique ?

L'intellectualité d'AC en dit long sur la propension à s’entourer de courtisans plutôt que de psychiques et le complexe longtemps nourri face aux ex-adversaires politiques: Bah Mamadou, Siradiou Diallo, son mentor le Pr Alfa Ibrahima Sow.

L'arnaque des 700 millions $ a été tant et tant portée au pinacle, sans que le guinéen n’en voit la couleur de l’argent, ou que le «contrat historique» n’améliore son quotidien harassant.

Inclinant à prendre les lanternes pour des vessies, la moindre tractation ou le moindre bidule avec les Occidentaux est brandi à la face du peuple comme le biais de son imminent salut. Pour que tout finisse par se dissiper dans le vent comme une montagne de sable.

Qui se souvient encore du changement ?

La Guinée crève mais on s'obstine à vouloir l'administrer par la méthode couet de son schtroumpf de « professeur- président ».

 Le plus illustratif , de ce « bilan élogieux  de …ses promesses et de ses projets » (Gandhi), reste sans conteste le fameux « Guinée is back ».

Du politicard  à l’autocrate

Alors que la Guinée est empêtrée dans une crise socio-politique, à cause de son refus de dialoguer avec l'opposition et d'organiser des législatives crédibles, bientôt deux(2) ans après la présidentielle(!), AC persévère dans le  négatif,et dans la parole (discours irresponsable du 2 juin au Palais du Peuple, entre autres),et dans les actes (les nombreux licenciements abusifs récemment, les radiations des Peuls dans l'Armée et dans l'Administration).

Hélas! Sans discontinuer, le « professeur »  persiste à développer son naturel abscons et revêche, comme si de rien n'était.

Du bourlingueur invétéré au président pigeon voyageur

Opposant, AC n’a connu la Guinée que quand il y’avait élection .Le clair de son temps, il le passait à l’étranger .Devenu président, AC n’arrête pas de voyager (au rythme de 4 visites d’Etat  en cascade tous les 2 mois environ). Ce, aux frais de la princesse (l’Etat guinéen), sans retombées positives sur le pays. A cette  allure, "Körö" risque de faire le tour du monde en un temps record, avant même  la fin de son quinquennat.

De l’indigent au prédateur goulu et racketteur international

AC et sa clique restreinte à la famille et aux intimes : dame Djénnè Condé (la femme de césar ne doit pas être soupçonnée!), le fiston Mohamed Condé, quelques fidèles lieutenants et hommes et à tout faire, conseillers et seigneurs de l’ombre, sont à pieds d'œuvre, en douce, dans la prédation nationale.

La concupiscence se le dispute à l'escroquerie dans les incessantes  visites d'Etat de son Excellence.

Un long passé d'ascète et de privations pourrait très probablement justifier la gestion d'épicier de l’économie nationale.

De l’éternel désœuvrement à la léthargie au sommet de l’Etat

On prête à AC de n’avoir jamais travaillé de sa vie .Est-ce l’explication au fait que sa Guinée n’est pas encore plus travailleuse?

De l’héritage idéologique d’AST à l’imposture de démocratie

La vindicte populaire conceptualisante  ( les « tortues » ou « trafiquants »  de commerçants, les« rats », la «mafia », les « saboteurs » ) ; le nationalisme discrimant et  brutal et son mépris de l’humain ; cette ‘’ democrature’’ ; cette épée de Damoclès de complotite permanente ; cette tentative d'assassinat manquée contre Bah Oury ; cette paranoïa de l'omniprésent ennenmi entretenue; cette gouaille vénéneusement propagandiste ; ce népotisme forcené ; cet ethnicisme déluré ; ce libéralisme économique empaillé par de faux relents socialistes et socialisants anachroniques, puisent leurs racines directes dans l’idéologie sékoutoureènne en référence.

 « Je vais reprendre la Guinée où Sékou Touré l’a laissée » a dit AC … « On est plus fils de son époque que fils de son père »(3).

In fine, « AC est un enfant de la démocratie (pour avoir habité 60 ans en France) mais il n'est pas un démocrate » (Gandhi).

Comme rêver n’est pas payant, on pourra toujours continuer à espérer, avec AC, un changement qui ne se produirait que la semaine des quatre jeudis.

Plus de  50 ans d’indépendance et de dictature abêtissante et stérile, la Guinée  continue de languir au « jeu tronqué  et aux coulisses nauséabondes de l’histoire »(4), de par la faute de… Guinéens.

Oury Baldé

(1) Wong Kar-Wai cinéaste hongkongais in Studio Magazine-Octobre 2004

(2) Henri Bergson philosophe français 1859-1941

(3) Proverbe Sud-Africain

(4) Tierno Monènembo in Peuls -Seuil 2004

Oury Baldé

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