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Actualité

 

  • Le CNDD à la croisée du destin

    La conjugaison du destin d'un peuple constitué à celui d'un certain nombre d'hommes ayant pris l'initiatives de s'emparer du pouvoir, à la suite de la mort du Général président, Lansana Conté en Guinée, se ramène à un seuil d'abnégation excluant toute extravagance et transcendant les clivages habituels, ayant fondé l'ossature actuelle à la fois des formations politiques et des entités étatiques, somme toute, en quête d'une nouvelle forme de réactivité face aux défis, qui jallonnent leur destin et leur expose du coup, à la rigueur des critiques et aux soulevements sporadiques, nourries, par un rejet tantôt justifié, des directives gouvernementales et tantôt une mauvaise comprèhension ou interprétation des projets de société, nécessitant leur volonté et leur adhésion.
    De là à observer la transition en Guinée, comme un dénouement de l'histoire et une friture de la fibre du dirigisme politique, un fiasco de l'art de pensée, un rendez-vous manqué de revaloriser les acquis démocratiques, de rentrer dans l'histoire, une dérive de la trnasmission de l'héritage politique, me parait logique.
    En tout état de cause, le CNDD ne saurait en toute vraisemblance, mener à terme, tous les engagements tenus dans le discours-programme du Capitaine Moussa Dadis Camara, lequel en véritable enthousiaste d'avoir réussi, à approcher les arcanes du pouvoir, branler l'étendard d'un nouvel sceau démocratqiue et se projetter à travers le CNDD, dans l'arène politique en tant que sauveur et peut être, une autre figurine traumatisante de la donne politique, se familiarise peu à peu, mais sûrement avec les anciennes méthodes, jusque-là en verve sur le continent.
    Même si un nouveau calendrier pour l'organisation des élections en 2009 vient d'etre porté à la connaissance de l'opinion publique nationale et internationale, et que les tractations entre les partis politiques, la société civile et le CNDD, se font de plus en plus constater, au sujet du devenir de la Guinée, il n'en demeure pas moins que le cours de l'histoire s'en est trouvé affecté, au point de flinguer les tenants et les aboutissants de l'idéal collectif de progrès et de développement.
    Tout au plus, à en croire les premières déclarations du CNDD à leur prise du pouvoir, telles que "Que Dieu nous donne la force et le courage de continuer l'oeuvre de justice du Général COnté'", l'on se demanderait bien où se trouve la trame de la rupture? Nul n'apprèhende avec éxactitude de nos jours, la forme qu'est entrain de prendre les promesses du CNDD à l'égard du peuple, encore moins, dans quel moule, les différentes personnalités du CNDD sont entrain se morfondre. De toute manière, les assises nationales qui pointent à l'horizon temporel, tout comme l'oeuvre d'assainissement des finances publiques, ainsi que la restitution du patrimoine public, ne s'inscrivent nullement à mon avis, dans le créneau de la transition, au regard du temps et de l'objectif affiché. D'où une crainte de la recrudescence de la haine, vecteur essentiel de division et d'anéantissement des initiatives, car n'oublions jamais que si Sekou Touré à usé de la dictature, ce fut en contrat parfait avec le peuple à travers les procès populaires, ainsi que Conté qui bénéficia jusque dans sa tombe d'un soutien populaire indéfectible, alors que les acteurs actuels du CNDD furent activement impliqués dans les massacres de janvier et Février 2007. Que peut-on à cet effet dire au peuple, au nom de quelle raison et de quelle logique, pourrait-on de nouveau berner ce peuple, en manque vraisemblablement de repères?
    BAYO Aboubacar

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  • Avant et après le G20 à LONDRES. Quel a été et quel sera le comportement de la communauté internationale vis-à-vis des pays d'afrique riches en ressou

                                 

     

    Lors son entretien le jeudi 26 mars 2009  à la télévision française  Monsieur Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, a parlé de la crise internationale et de la réunion du G20 prévue à Londres en sa présence.

    Le 10 mars  2009 à Dar es-Salam  (Tanzanie) à propos de l’Afrique et notamment en se référant à la prochaine réunion du G20 à Londres Monsieur Strauss-Kahn a dit, et je cite quelques extraits :

    « Nous devons faire en sorte que la voix des plus démunis soit entendue. Nous devons nous assurer que l’Afrique n’est pas laissée pour compte

    « Mais le FMI n’est pas tout : pour aider l’Afrique en ces temps troublés, il faudra forger de nouveaux partenariats et donner une nouvelle impulsion à ceux qui existent déjà.

    « Je souhaite aussi appeler le secteur privé et la société civile à redoubler d’efforts pour s’impliquer en Afrique. La forte hausse des flux de capitaux en direction de l’Afrique observée au cours des dix dernières années montre qu’il y a maintes possibilités d’investissement de toute première qualité sur le continent. C’est toujours le cas. Je conjure donc les investisseurs de ne pas tourner le dos à l’Afrique et de garder à l’esprit le rendement à long terme que peuvent rapporter les investissements dans cette partie du monde. »

    « La communauté internationale se doit de venir en aide à l’Afrique à l’heure où ses besoins sont si grands. Ce n’est pas seulement pour nous un devoir moral en tant que citoyens du monde profondément inquiets du coût économique et social de cette crise pour l’Afrique, mais aussi une obligation historique, compte tenu de son passé colonial. »

    Monsieur Strauss-Kahn a raison, mais alors pourquoi dans ces pays riches en matières premières de toutes sortes qui sont convoitées et exploitées par les pays de la communauté internationale pour leurs besoins propres, la population dans sa grande majorité a-t-elle  continué à vivre dans la misère ?

    Une réponse à ce problème : LA CORRUPTION !

     j’ai lu dernièrement des articles concernant le voyage du Président de la République Française en Afrique qui a plaidé ces jours-ci « pour la démocratie et le respect des droits de l’Homme en Afrique et réaffirmé sa volonté de mettre en place une « relation renouvelée » entre la France et le continent africain » :

    1-      pour la démocratie et le respect des droits de l’homme ?

    Avant de donner des leçons à ce sujet au monde entier, la France ferait bien d’abord de balayer devant sa porte ! il n’y a qu’à se rappeler, parmi d’autres exemples, les déclarations de Bernard KOUCHNER depuis qu’il est ministre des Affaires Etrangères en France en contradiction avec ce qu’il avait dit à propos de la Guinée après les émeutes sanglantes de janvier 2007 : quelle n’a pas été ma stupéfaction, pour ne pas dire mon indignation,comme celles de la commission des Droits de l’Homme du Parlement Européen et d’Amnesty international France, quand il a dit en pleine célébration des Droits de l’Homme : «  il y a contradiction permanente entre les droits de l’homme et la politique étrangère d’un Etat, même en France » et qu’il ne fallait pas faire « d’angélisme »  Je ne reconnais plus, et beaucoup avec moi, de tous bords politiques, et de nombreuses ONG, celui qui était connu pour se battre partout dans le monde pour défendre les Droits de l’Homme et pour dénoncer les pays qui ne les respectaient pas !

    Déjà lors de la visite controversée l’an dernier à Paris du dictateur Lybien Mouammar KADHAFI, M. Bernard KOUCHNER, qui, disait-il, n’était pas d’accord avec  sa venue,  a quand même déclaré qu’un ministre des Affaires Etrangères devait savoir « avaler son chapeau » !

    2- pour mettre en place une « relation renouvelée entre la France et le continent africain ? »

    Très bien si c’est pour éradiquer la misère et la corruption: mais, comme l’indiquent les articles de presse, la principale raison de la venue du président français c’est pour des intérêts économiques en se faisant accompagner au Congo et au Niger par le PDG d’Areva, Anne Lauvergeon, pour l’exploitation de mines d’uranium indispensables à la France pour ses centrales nucléaires avant que la Chine ne s’en empare ! Contenu de ces contrats ? Inconnu mais : « la promesse du président français que les intérêts économiques de la France pour ces pays bénéficieront le plus possible au développement du pays et de sa population et que la transparence de ces tractations sera de rigueur» : cette promesse sera-t-elle tenue ?... à voir !

    Un autre exemple : Madagascar, un article paru dans une presse française le 28 mars 2009 intitulé : « Le coup d’état de Madagascar n’a pas désespéré la France » : un contrat a été signé avec le groupe Total grâce à l’action du président français, (sinon c’était la Chine qui allait exploiter le sous-sol!)

    Combien de fois avons-nous entendu la communauté internationale dire durant de nombreuses années qu’elle agirait grâce à leurs accords  économiques avec ces pays africains pour éradiquer la corruption et la misère des populations et comme par hasard les présidents des états concernés par le pillage de leurs richesses sont tous milliardaires et ont des biens partout dans le monde, les accords n’ont pas été respectés et la population se révolte !

    Un exemple de pays d’Afrique de l’Ouest que je connais bien : la République de Guinée.

    Pendant 7 ans je suis resté en Guinée de fin 1995 à fin 2002 non pas comme investisseur venu piller les richesses du pays au détriment de la population :

    - mais d’abord fin 1995 comme consultant international en décentralisation pour faire avec des cadres du ministère guinéen de l’intérieur de la formation aux élus locaux,

    - et ensuite pour venir en aide bénévolement à des familles guinéennes dans de nombreux domaines (éducatif, alimentaire, santé  et en voulant créer pour les Guinéens des petites PME dirigées par des Guinéens avec du personnel guinéen formé sur place et en France.

    Mais malheureusement tout cela n‘a pas plu à la mafia locale hautement protégée au niveau du ministère de la justice guinéenne, car je refusais de rentrer dans le cycle de la corruption devenue une institution et en 2002 tout s’est mal terminé pour moi : sur demande de la mafia locale j’ai été arrêté et incarcéré arbitrairement à la « maison centrale de Conakry, dite « maison de la mort et de la corruption », afin que je n’en sorte jamais.

    Avant de rentrer en France fin 2002, malgré plusieurs tentatives de la mafia pour m’éliminer physiquement, j’ai réussi à démontrer  publiquement cette corruption auprès du ministre de la justice de l’époque qui d’ailleurs n’a tenu aucune de ses promesses.

    Mais malheureusement ma plus grande déception en réalité a été aussi le fait que l’Administration Française, bien au courant de cette affaire, des menaces de mort et des tentatives d’élimination, n’a rien fait pour protester, me faire réhabiliter (ne serait-ce que pour non respect de l’article 9 de la Charte des droits de l’homme pour arrestation et incarcération arbitraires et non respect de l’article 8 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme : évidemment je n’étais pas une raison d’état !)

    Durant toutes ces années passées en Guinée, j’ai rencontré de nombreuses ONG, des responsables de dispensaires, des responsables de maisons d’accueils pour enfants handicapés,

    des responsables de la Croix Rouge, des représentants religieux venant en aide aux enfants abandonnés : TOUS, je dis bien TOUS, me disaient : «  pourquoi la France tout comme l’Union Européenne, qui sont au courant de cette corruption, de cette misère, du non respect des droits de l’homme, de cette mauvaise gouvernance,de ce régime autoritaire et perverti, ne font-ils rien pour éradiquer d’abord cette corruption ?En agissant ainsi ils se rendent complices (c’est ce que disait  Mr Bernard KOUCHNER en janvier 2007 à propos de la Guinée dans une interview publiée le 31/01/2007 par l’AFP).

    Rentré en France j’ai continué et je continue à me battre pour mes amis guinéens vivant dans la pauvreté, car je ne peux supporter l’injustice et la corruption, en dénonçant par de nombreux écrits ce qui se passait en Guinée et je continue à parrainer des familles guinéennes et à faire partie d’une organisation humanitaire pour la Guinée.

    J’ai écrit un mémoire intitulé « Arnaque et Corruption en République de Guinée » qui est entre les mains des administrations Françaises et Guinéennes qui les laisse totalement indifférentes !

    J’ai écrit un résumé succinct de mon mémoire, intitulé « Arnaque et corruption en République de Guinée », qui a paru sur des sites internet de Guinée (et je remercie les responsables de rédaction de ces sites).

    Je n’ai pas cessé depuis plusieurs années, de dénoncer publiquement la dictature et la corruption en Guinée avec de nombreuses preuves à l’appui relatées dans mon mémoire et de mettre en garde la communauté internationale sur les graves problèmes existant dans ce pays d’Afrique de l’Ouest : un des pays où règne majoritairement la misère mais un des pays les plus riches en ressources naturelles pillées par des investisseurs étrangers peu scrupuleux s’en mettant plein les poches avec le soutien de l’Etat Guinéen au détriment de la population et de dénoncer la non application en Guinée de la LOI Fondamentale votée le 28 septembre 1958. dans certains de ses principes et non des moindres :

    Je n’ai pas cessé de dire et d’écrire ce qui pouvait se passer dans l’avenir si cette Loi Fondamentale n’était pas respectée, si on laissait le peuple de Guinée dans la misère et si on continuait à enrichir les gouvernements successifs et la Présidence de la République au détriment de la population guinéenne auprès de :

    -  l’Administration Guinéenne (Ambassade de Guinée à Paris, Assemblée Nationale, Ministères des Affaires Etrangères, Secrétariat de la Présidence à Conakry)

    -  l’Administration Française (Ministère des affaires étrangères, Secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme, Assemblée Nationale, nombreux Parlementaires, Ligue Française des Droits de l’Homme

    -  l’Union Européenne , Amnesty International

     -  la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Fédération Guinéenne des Droits de l’Homme

     - la presse guinéenne et la presse française

    Résultat de mes interventions : AUCUNE SUITE !

    Déjà en 2003 le Secrétariat Général des Nations Unies, compte tenu de ce qui se passait en Guinée en matière de corruption, de non respect de la démocratie, avait été averti par un haut diplomate Guinéen sur la possibilité d’un coup d’état militaire en cas de vacance du pouvoir en place. La communauté internationale n’a pas bronché.

    Tout cela je l’ai écrit à l’Union Européenne au Commissaire Européen pour le développement et l'aide humanitaire, ainsi qu’au Gouvernement Français en apportant les preuves de cette corruption et des arnaques continuelles de la mafia guinéenne qui agit en toute impunité en Guinée car hautement protégée, et ce qui devait arriver, est arrivé : la population qui n’avait plus rien à manger est descendue dans la rue en janvier 2007 et il y a eu des centaines de morts. J’ai toujours en mémoire ce e-mail d’un étudiant guinéen à Conakry que je ne connais pas mais qui a eu en main une photocopie de mon mémoire sur la corruption en Guinée : « si on n'est pas content parce qu'on crève de faim, parce qu'on ne peut plus vivre dans ces conditions de misère, parce qu'on ne peut plus se soigner, on essaie de protester mais l'État s'en fiche. Si on descend dans la rue, on nous tape dessus ou on nous tire dessus : voyez ce qui s'est passé en janvier 2007! Je vous en supplie aidez-nous! »

    En décembre 2008 le Président Lansana CONTE est décédé et un coup d’état militaire prévisible a eu lieu.

    Quelle a été ma surprise de voir aussitôt la communauté internationale (dont la France, premier bailleur de fonds de la Guinée, et l’Union Européenne) s’insurger subitement contre ce putsch militaire alors que jusqu’à maintenant elle ne bronchait pratiquement pas durant le régime précédent ?

    J’ai lu par exemple sur un site guinéen le commentaire suivant qui donne en effet à réfléchir :

    « En tous les cas, le putsch a déjà été condamné par la CDEAO, l'Union africaine, les Nations Unies, les Etats-Unis, la France et l'Union européenne. Est-ce une lâcheté de la communauté internationale qui intime l'ordre de respecter la Constitution et la démocratie, alors que cette dernière n'a jamais connu le jour en Guinée ?

    En réalité, au moment où Lansana Conté bafouait paisiblement celle-là, en volant les suffrages lors d'élections, violant la Constitution -qu'il a lui même enfantée-, tuant les civils à l'occasion de mouvements populaires à répétition, le mutisme était de rigueur chez les donneurs de leçons »

    OUI :

    - la communauté internationale(dont la France et l’Union Européenne) savait très bien que la LOI Fondamentale en Guinée n’était pas respectée, que les Droits de l’Homme étaient bafoués, que la corruption était devenue une institution

    - la communauté internationale (dont la France et l’Union Européenne) savait aussi très bien que la Guinée restait un des pays dans lequel la population vivait majoritairement dans la misère dans tous les domaines  et pourtant elle  continuait à donner à la GUINEE des millions de dollars et d’euros au détriment de la population !

    C’est la raison pour laquelle j’ai écrit un article intitulé « l’Hypocrisie de la communauté internationale vis à vis de la Guinée » qui pourrait s’appliquer également à beaucoup d’autres pays d’Afrique.

    Cet article est paru sur de nombreux sites internet de Guinée  et a reçu un formidable écho favorable dans le monde entier : plus de cent mails de Guinéens de Guinée, de France, d’Afrique, d’Angleterre, d’Espagne, d’Allemagne, des USA, de Roumanie et même de Russie.

    J’ai également été très étonné par le nombre très important de mails que j’ai reçus en quelques jours, de nombreuses ONG  et d’hommes politiques de tous bords approuvant entièrement mon article, comme quoi la vérité est toujours bonne à dire même si ça ne plait pas aux gouvernements concernés !                              

    LA REUNION DU G20 A EU LIEU : QUE VA-T-IL SE PASSER MAINTENANT POUR LA REPUBLIQUE DE GUINEE ?

     Avec le nouveau pouvoir en place :

    Les Guinéens doivent enfin savoir exactement, dans la plus grande transparence, la destination des millions d’euros et de dollars donnés par la Communauté internationale (dont l’Union Européenne et la France bien entendu) aux précédents gouvernements.

    Les Guinéens doivent connaître maintenant les malversations commises et les raisons exactes pour lesquelles des investisseurs étrangers peu scrupuleux s'en mettaient plein les poches en pillant les richesses du pays au détriment de la population.

    Le nouveau pouvoir doit s’engager publiquement à respecter la LOI fondamentale, à éradiquer la corruption à tous les niveaux de l’administration et à rendre publics les moyens pour y arriver, et à tenir ses promesses.

    Le nouveau pouvoir doit faire en sorte que les richesses naturelles du pays qui lui appartiennent soient exploitées par les Guinéens eux-mêmes en toute transparence et que les ressources obtenues profitent à la population pour lui permettre enfin de sortir de la misère dans laquelle elle se trouve actuellement.

    Cela ne veut pas dire qu’il doit refuser l’aide de la Communauté internationale : pas du tout cette aide, comme l’a promis le président du FMI, Monsieur Strauss-Kahn envers l’Afrique, dont la Guinée bien sûr, (d’autant plus que le G20 a promis au FMI de tripler ses fonds, avec 500 milliards de dollars US supplémentaires) doit être utilisée à bon escient, servir d’appoint aux travaux engagés par le gouvernement guinéen dans tous les domaines indispensables à la vie de tous les jours de la population : eau, électricité,entretien des routes, hygiène, santé publique, problèmes sanitaires, alimentaires, scolaires etc…

    Les problèmes de raison d’état entre gouvernements ne doivent plus jamais exister, les Droits de l’Homme ne se marchandent pas, y compris pour avoir des contrats publics ou des contrats privés :

    l’aide financière qui sera versée par la communauté internationale (dont la France) doit être utilisée en toute transparence pour aider le gouvernement guinéen à éradiquer la misère dans son pays et non pour alimenter la corruption !

    Mon seul espoir est que la Guinée, que j’aime pour y avoir tant d’amis, trouve enfin la paix et la sérénité.

    Que Dieu aide la Guinée et les  Guinéens.                        

    Bernard AUGER                  e.mail : bernardaugere@yahoo.fr

     

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  • Guinée: Bonne gouvernance-colonne vertébrale du développement économique et social

    Accorder la priorité aux perspectives de développement économique et social permettra à l’épanouissement d’une société véritablement démocratique et à ouvrir la voie à l'élection d'un idéal  président au terme de la transition en cours qui suscite assez d’espoir. Espoir associé aux efforts du Comité National du Développement et de la  Démocratie (CNDD) à démanteler et à freiner le trafic de drogue qui florissait de façon incontrôlée. A cela s’ajoute l’examen des détourneurs du dénier public qui avaient considéré la corruption comme une culture de gestion pendant les dix dernières années. Aujourd’hui, les actions du CNDD que prône le Président de la République, Capitaine Moussa Dadis Camara,  poussent cette culture à céder la place à la transparence et à l’obligation de rendre des comptes quand il s’agit des opérations d’intérêt national à savoir des dépenses publiques et la gestion des ressources naturelles.

    Dans le contexte guinéen on ne peut pas uniquement se focaliser sur les grandeurs macroéconomiques et espérer à un développement significatif. La bonne gouvernance s’impose. Elle est indispensable à l’aboutissement à celui-ci. C’est une volonté politique qui en manquait. Le passage à la télévision nationale des anciens ministres en ce mois de mars 2009 pour s’expliquer et se défendre contre des malversations économiques que le célèbre Comité d’Audit et de Surveillance des Secteurs Stratégiques de l’Économie (CASSSE) a révélées à leur compte, est une évidence de la nécessité à renforcer la bonne gouvernance déjà intégrée dans les documents de stratégie de réduction de la pauvreté. Mais cette fois-ci avec des hommes dignes de confiances comme ceux qui sont entrain de travailler sur le terrain sous la vigilance du CNDD. Il conviendrait de la définir comme une priorité et allouer des ressources financières conséquentes pour la mise en œuvre de son fonctionnement. Conjointement, le développement social et le développement économique en dépendent, car sans le premier, la croissance économique ne peut pas être soutenue. Mes félicitations vont au Président de la République, au CNDD et au gouvernement sans oublier l’ensemble des forces vives dont les avis ont été, dans la plus part des cas, marginalisés avant l’avènement du CNDD en décembre 2008.

    Si des inquiétudes se sont soulevées vis-à-vis de la capacité des militaires, actuellement au pouvoir,  à forger une crédible stratégie politique de dimension nationale à cause du manque d'expérience dans la gestion de l'administration publique, ces derniers, dans le souci de relever les défis avec esprit rassembleur et amour pour la patrie, ont toute fois tendu la main à l’UA, à la CEDEAO, à l’UE, aux NU et aux USA malgré le scepticisme de certaines opinions ; et  ont montré leur disponibilité totale à collaborer avec toutes les forces vives, des intellectuels, des professionnels et étudiants comme on peut constater le forum sur les mines au palais du peuple à Conakry dirigé par le président lui-même, la rencontre de Monsieur Habib Ann 3ème vice président du CASSSE avec les ressortissants guinéens à la mission permanente de la Guinée auprès des Nations Unies à New York, et tout dernièrement à New York le 14 mars 2009, celle de Madame Hadja Mafoula Sylla,  Ministre des Affaires sociales ;  et de Madame Maïmouna Diallo, Directrice de Cabinet de la Présidence. Au cours de ces rencontres, chacun était libre de faire des propositions concrètes et/ou exprimer ses soucis et questions dans une atmosphère conviviale, vive de joie et de respect dans le but de rassembler des connaissances relatives au fonctionnement des activités d’une administration publique ou privée afin de l'appliquer aux tâches élaborées par le gouvernement selon nos besoins.

    Aujourd’hui, le jeune Président Capitaine Moussa Dadis Camara à la tête du CNDD vient de placer un acte honorifique qui séjournera pour toujours dans la mémoire collective des guinéens. Son honnêteté, sa sincérité et sa volonté à replacer la Guinée dans les voies de développement socioéconomique durable qui conditionne le progrès démocratique, justifient son adhésion au chronogramme de transition proposé par les forces vives. Voilà une personnalité dépourvue de tout esprit égoïste. Une petite personne dirait certainement qu’il n’y a pas de raison à sacrifier toutes ses énergies pour accomplir un travail compliqué et rassis dont les résultats positifs ne seront visibles que lorsque le nouveau Président issu des élections sera installé. Mais la Guinée a eu la chance d’avoir une grande personne qui se place au dessus des petites justifications et donne la priorité à la bonne gouvernance qui conditionne le progrès social. Celui-ci défend la croissance économique dont le succès soutient durablement le développement démocratique.

    Les défis nous attendent encore devant. L’explosion de la crise financière économique qui a été sévèrement ressentie en août 2007 après l'effondrement des prêts hypothécaires aux États-Unis, interpelle aujourd’hui l’attention des décideurs politiques des grandes économies mondiales. Ils articulent de parts et d’autres des efforts pour soutenir ensemble des objectifs consistant à élaborer un plan efficace pour définir les mesures  visant à sortir de la crise. Une baisse de la croissance économique est prévue à 0.5% pour l’année 2009.  Avec ce ralentissement mondial, le FMI a prévu en janvier 2009 que la croissance en Afrique Sub-saharienne  va ralentir de 5% en 2008 à environ 3 ¼ % en 2009, soit une baisse de 1.75%. Si la croissance du PIB réel en guinéen a été estimé à 4.9%[i] selon les données officielles du gouvernement en 2008, il  sera largement inférieur à ce nombre en 2009 due au manque d’infrastructures de base (l’eau et l’électricité toujours persistants)  et à une réduction inévitable de l’afflux des aides financières qui va certainement affecter les activités dans les secteurs minier et de construction. Une estimation de la baisse à plus de 3% ne sera pas une grande surprise. Mais cela ne serait pas une raison de baisser les bras. Ce sont les effets d’une crise mondiale qui frappe tous les pays industrialisés d’ailleurs.

     

    Les politiques monétaire et budgétaire doivent être ainsi modifiées à l’image de nos besoins pour soutenir la croissance et de maintenir cette position dans le court et moins termes. Encore une fois, c’est le lieu de donner des moyens à la CASSSE ou à toute autre institution sous le contrôle du gouvernement pour développer des stratégies visant à assurer la viabilité budgétaire à long terme pour éviter des fraudes et des prélèvements fantaisistes qui ont caractérisé notre système de gestion pendant plus d’une décennie.

     

    La stabilité macroéconomique est indispensable pour soutenir notre croissance. Ayant confiance que le peuple de Guinée choisira l’idéal Président en décembre 2009, une croissance nettement supérieure aux données récentes est probable  en 2010 car nous aurions l'occasion d’avancer le programme de réforme structurelle en vue d'améliorer les perspectives de croissance. Et Puisque nos perspectives économiques restent profondément dépendant des progrès relatifs à l’amélioration de la stabilité politique, la Guinée a moins de souci à ce niveau à cause de l’adhésion légendaire du Président Capitaine Moussa Dadis Camara et du CNDD au chronogramme des forces vives de la nation.  

     

    En conséquence, le peuple attend  des différents leaders politiques de notre pays, une preuve pour faire en sorte que les élections conduisent à une plus grande stabilité et à un renforcement progressif des institutions politiques. En effet une stratégie de campagne incluant les possibles solutions aux défis économiques et énergétiques y compris l’eau, l’électricité, le transport et l’agriculture pour ne citer que ceux-là,  constituerait  le mot d’ordre  à promouvoir une grande adhésion populaire aux partis.  Tout le monde doit se mettre au travail, sacrifier une bonne partie de son temps au bénéfice de la Guinée pour que cette occasion nous donne la possibilité de mettre en place une série de réformes institutionnelles destinées à améliorer l'efficacité de notre administration. Je suis sûr et convaincu que nos leaders en sont capables.

    Cette fois, l’ethnie et la région n’ont pas de place dans les comportements, dans les campagnes et dans le vote. Que le candidat ayant le meilleur programme gagne.

     

    Mamoudou Kouyaté

    Depuis New York



    [i] En fait 4,5% avait été initialement prévu. Mais on passerait à 4.9% essentiellement à cause de l’augmentation significative des valeurs ajoutées dans les secteurs de la construction, de l’exploitation minière et agricole. (Source du gouvernement guinéen).

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  • Lettre ouvertre à Mr Moussa Dads Camara, Président autoproclamé de la république de Guinée

    Capitaine Dadis,

    Je m’appelle Oury Nadhèl, vous ne me connaissez pas et c’est sans importance. Et pourtant aujourd’hui vous recevez ce courrier d’un anonyme qui vous suit de très près. Vous ne voyez toujours pas là où je veux en venir ! Allons donc droit au but :

    J’ai la réputation monsieur le président d’être direct et vous n’allez pas être déçu. Voilà à peu près un trimestre que vous vous êtes autoproclamé président de ma république. Voyons votre bilan :

     

    ·         Ce que je vois

    La politique spectacle, les coups de théâtre à la télévision, l’intimidation de la classe politique et chose très grave l’arnaque organisée contre les opérateurs économiques qui sont des citoyens guinéens honnêtes, intelligents ,travailleurs et qui méritent le respect et l’admiration de tous. Ce sont des dignes fils de la Guinée et personne n’a le droit de les intimider fut il l’autoproclamé et le tout puissant Dadis.

    Vous vous faites passer pour juge interrogeant des prétendus trafiquants, humiliant vos propres ministres une attitude qui frise la démence, sous prétendu que vous vous êtes un honnête citoyen à part entier. Un spectacle surréaliste qui ne peut avoir lieu nulle part sur la planète. On se demande si vous savez qu’il y a une justice en Guinée et aussi imparfaite soit elle, elle reste à améliorer mais en aucun cas Capitaine Dadis ne peut la substituer. Vous prétendez vouloir un Etat de droit pour la Guinée. Merci mon capitaine ! Mais savez-vous ce que c’est qu’un Etat de droit ? On vous a entendu dire à la Télévision guinéenne que vous n’êtes pas juriste mais un amateur. Vous ne me rassurez pas mon capitaine car pour un amateur le niveau n’y est pas du tout. Peu importe une clarification s’impose :

    L’Etat de droit est une situation juridique dans laquelle chaque citoyen est soumis au respect du droit, rien que le droit et tout le droit ; du simple individu jusqu’à la puissance publique. L’Etat de droit est donc intimement lié au respect de la hiérarchie des normes, de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux. Autrement dit les mandataires politiques (les élus en démocratie) sont tenus par le droit qui a été édicté. La séparation des pouvoirs, la distinction des trois pouvoirs : éxécutif, légistlatif et judiciaire est non négociable mon capitaine.

     

     La Guinée est aujourd’hui à la risée du monde à cause de votre attitude irresponsable et irrespectueuse de nos institutions, de votre comédie à la télévision. Monsieur Dadis, vous avez commencé par piétiner notre constitution dès le 1er jour de votre rapt du pouvoir. Le pouvoir ne vous a pas été confié par le peuple ; vous l’avez arraché, volé faisant table rase de l’opinion nationale et internationale. Consommez le avec modération. Le peuple Vous demandera des comptes.

    Votre auto congratulation ne rassure personne mais annonce en perspective vos ambitions diaboliques de distraire le peuple guinéen pour assoir votre autorité.

    Mon capitaine président, L’improvisation de vos discours révolte le peuple guinéen, me révolte tout simplement. Vos interventions sont déplacées et inclassables. Il faut laisser la politique aux professionnels de la politique. Vous n’êtes pas à votre place capitaine.

    ·         Ce que je vous souhaite

    C’est d’être lucide et réaliste. Comprenez monsieur le président que la Guinée ne veut pas et ne peut pas subir l’intimidation indéfiniment, la haine et l’anarchie. Les ethnos stratégies sont des pratiques d’un autre temps et le peuple guinéen doit être plus que jamais vigilent.

    Contrairement à ce que vous pouvez croire de prime à bord, je vous souhaite de retrouver la lucidité rapidement.Vous n’avez pas les moyens de gérer les guinéens et je suis sûr que vous conviendrai avec moi que vous n’êtes pas à votre place. Ceux qui prétendent vous soutenir et vous poussent à bâtir une ethno stratégie pour s’éterniser au pouvoir seront les premiers à vous lâcher le moment venu. Ne soyez pas naïf, ne vous retournez pas contre le peuple, ne vous braquez pas contre les citoyens guinéens au risque d’être juger un jour. Le monde a changé et il faut en tenir compte monsieur Dadis.

    Pour terminer Monsieur le président Dadis, je voudrais vous donner un conseil sans prétention. Soyez prudent et rendez le pouvoir maintenant. Votre ethno-stratégie est révolue et on ne peut en tant que patriotes et citoyens, rester les bras croisés sans agir et sans se mêler de la politique en Guinée. Il est encore temps pour vous de rendre le pouvoir sans délais. La naïveté d’une grande partie de l’opposition guinéenne m’a beaucoup surprise et désolée. Croire que vous aviez la moindre capacité d’organiser des élections libres ,transparente et démocratiques m’a sidéré. Vous êtes le 1er à avoir violé la constitution. Vous et vos collaborateurs mafieux allez être jugés. Votre petite personne m’importe peu. Mais il faut reconnaitre au vu du spectacle que vous offrez gratuitement au peuple de Guinée, et au monde entier que vous n’êtes pas à la hauteur des attentes. Vous n’avez ni la carrure, ni la formation intellectuelle encore moins la bonne volonté de rétablir l’état de droit en Guinée que vous avez été le 1er à piétiner. Certes la démocratie est un long processus. A la mort du général Conté, elle était loin d’être parfaite, elle était même à mon humble avis imparfaite et très loin d’être accomplie mais la Guinée avait une constitution et était reconnue dans le concert des Nations. Où en sommes-nous aujourd’hui avec vous ?

    Mon petit capitaine ne vous comportez pas comme un idiot à qui on montre la lune et qui fixe le doigt qui lui montre la lune. Saisissez cette occasion pour comprendre et méditer sur votre sort. L’armée guinéenne n’a pas dit son dernier mot et le peuple non plus. Méditer. Sénèque qui nous a clamé qu’il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sais pas où il va.

     

    Mon capitaine vous n’avez aucune légitimité. Le peuple prend acte et reconnais que vous prétendez avoir la force et les armes Cependant il faut savoir qu’on ne tient mouvements sociaux ni par le crime ni par l’intimidation. L’histoire est à nous et ce sont les peuples qui l’affrontent.

     

    Oury Nadhèl, Administrateur principal de : conakry.wikispaces.com

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  • Nous militons pour la réconciliation nationale

    Dans le pays de tous les superlatifs qu’est notre Guinée, le temps passe, avec des tracas et des fracas, dont les tintamarres, ne cessent d’irriter nos tympans, parce que tout simplement, les forces centripètes et centrifuges, de nos âmes tourmentées, continuent à s’entrechoquer, du fait d’esprits malsains, qui  se focalisent sur des attitudes et comportements rétrogrades, que toutes ces années d’errements et de confusions, ont contribué à ancrer dans les mœurs.

    Y’a de quoi en avoir gros sur la patate, quand on imagine qu’aujourd’hui, plus que jamais, la chance nous est offerte, avec cette période de transition, comme sur un plateau d’or, de conjurer le mauvais sort, qui s’acharne depuis le temps sur nous, du fait que d’une part, nos politiques ne daignent penser, en bonne intelligence, que la conquête et l’exercice du pouvoir, n’ont de sens noble, que s’ils contribuent efficacement, au bien-être du peuple dans son intégralité et d’autre part, parce que les guinéens que nous sommes, continuons à rêvasser et à turlupiner, les yeux éblouis, par l’illusion optique d’un avenir hypothéqué, pour cause de dysharmonie, des déterminants essentiels, de notre processus d’évolution.

    Le principe fondamental du rôle de direction, de la destinée de tout une nation, suppose nécessairement, une vision clairvoyante et audacieuse du devenir, basée sur la compréhension des problèmes et une stratégie de lutte, pour en venir à bout, en s’inscrivant dans une logique de respect scrupuleux, des conventions et des règles, librement consentis par le peuple,  pour une vie en communauté de destin.

    Cette attitude responsable, est sans ambages, l’une des conditionnalités à même de garantir durablement, la paix et la cohésion sociale, tant nécessaires à l’émergence d’une Guinée nouvelle, que nous appelons tous, de  nos vœux sincères, au-delà de nos différentes appréhensions de la situation et de nos approches individuelles de solutions.

    Actuellement, nous nous retrouvons dans l’expectative, face à ce dilemme  que posent, notre ardent souhait, d’un retour prompt, à la normalisation de la gestion des affaires étatiques, dans un cadre démocratique et le besoin irrésistible de la populace, de voir  le CNDD mener à terme, la mission ô combien importante, de moralisation de la vie publique et de lutte contre la délinquance, sous toutes ses formes.

    Dans cette rocambolesque situation, notre Capi-Prési, s’il rassure par son enthousiasme et sa pugnacité,  inquiète pour autant par son omniprésence et sa propension à vouloir tout régenter.

    En effet, depuis sa prise de pouvoir, il n’a de cesse de stigmatiser les maux qui gangrènent la société et tel un " technicien de surface ", il se démène comme un beau diable, pour dit-il, faire un toilettage de la maison, pour la rendre viable et aménageable par les futurs dirigeants, qui en auront la gestion, à l’issue des élections à venir.

    Cette louable entreprise, trouve forcément un écho favorable, au sein de l’opinion publique, qui voit en la personne du Président  Dadis, un homme intègre, dont le souci apparent, est de sortir le pays du cercle vicieux de la corruption, érigée ces derniers temps, en mode de gouvernance,  malheureusement profitable, qu’à des organisations claniques, alors que la population continuait à broyer du noir et à trimer pour survivre.

    On ne peut en cela, que l’encourager et le soutenir, surtout qu’il se dit volontiers, ouvert à toutes les propositions bienveillantes de sortie de crise, en témoignent les actions de lutte contre le trafic de drogue, la poursuite des audits, la divulgation du chronogramme de la période transitoire, dont les premières dispositions deviennent effectives au fur et à mesure, à savoir la levée de la suspension des activités politiques et syndicales, l’annonce de la création du conseil national de la transition et l’élargissement du CNDD à la société civile.

    Le hic, est que l’administration guinéenne se trouve en ce moment, réduite à la gestion des affaires courantes, les départements ministériels n’étant dotés d’aucun budget de fonctionnement conséquent, à cause, du gel des fonds, dont les procédures de décaissement, sont  contraires à l’orthodoxie financière d’une gestion administrative normale,  du fait que le Président Dadis, pour une question de défiance, s’adjuge seul, le rôle d’ordonnateur, toute dépense étatique étant soumise à son approbation.

    Dans cette configuration, l’on est en droit de se demander, en quoi consiste le rôle du P.M Komara, qui contrairement aux attributions contenues dans l’ordonnance de sa nomination, lui laissant la latitude de la gestion et de la coordination de l’action gouvernementale, se trouve aujourd’hui, contraint d’assister impuissant, aux impertinences d’un chef omnipotent, dont les envolées lyriques dans les shows télévisés, laissent quelquefois dubitatifs, les  observateurs avisés, même s’il faille reconnaître,  que ces différentes confrontations avec les présumés coupables de forfaitures, sont vécues par le peuple traumatisé, comme une sorte de thérapie, à même d’exorciser le mal qui le ronge depuis toutes ces années, à cause de la cupidité et de l’irresponsabilité de ses dirigeants.

    Cela a aussi, le mérite de permettre aux potentiels électeurs, de se faire une opinion personnelle, de nos futurs prétendants, à la gestion des affaires publiques, en connaissance de cause, de leur probité morale et intellectuelle.

    Nous croyons sincèrement, à l’inébranlable volonté du Capi-Prési de bien faire et même de trop bien faire, mais il faudrait se rendre à l’évidence, que les différentes étapes de la transition contenues dans le chronogramme du CNDD, si elles ne sont brûlées, nécessitent un temps qui irait forcément, au-delà de 2009 et à ce propos, ne soyons pas surpris que le GIC-G, qui suit l’évolution de la situation, par une évaluation et une appréciation constantes, soit de façon objective, favorable au report des élections. Même le peuple, qui a l’air de prendre cause et effet pour la junte, ne trouvera sûrement, rien à redire, car il se satisfait tant bien que mal, de la mise en place progressive, des instruments de la transition, conformément aux promesses tenues, par le Président Dadis, qui pour ne pas être en porte-à-faux, s’abstient volontairement, d’avancer des dates précises.

    Il est cependant, du devoir des partis politiques, de mettre la pression sur le CNDD, pour un  retour rapide, à l’ordre constitutionnel, tout en sachant, que la réussite de la transition, est une responsabilité qui leur incombera aussi, car de leurs exigences et surtout de leurs divergences, dépendra l’attitude du CNDD.

     Le plus important aujourd’hui, est qu’on ne confonde pas, vitesse et précipitation et pour tordre définitivement le cou, des démons de la haine et de la division, l’on n’a inéluctablement besoin, que soit mise en place, la fameuse commission vérité et réconciliation, pour tirer d’utiles enseignements des erreurs du passé, car comme le disait Confucius, la vraie faute, est celle qu’on ne corrige pas.

     

    BAYO Abidine


     

    P

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  • Communique 004 du CNPD

                              L'enfant prodige
    Qui dit que ce prince désavoué n'était pas prodige?
    Le roi contre tous les sujets du royaume, lui le trouvait prodige.
    Vu que jadis il excella dans les nocturnes randonnées,
    Éducation et fréquentation peu catholiques, furent de lui peu recommandé.
    Une fois au palais royal, il multiplia et accentua ses déboire
    Orgies, drogues,alcools et tout sauf accomplir son devoir.
    Le  roi informé de cette turpitude, l'enrôla parmi ses vigiles.
    Entre formation et discipline militaire, il devint peu à peu  agile et habile.
    De ses amis et proches, ils formèrent un bloc rigoureusement entraîné et armé
    Peu après, le roi capitula après que son tout  nouveau palais fut bombardé.
    Humilié et agenouillé quand subitement ce bloc vint le subtiliser.
    Le prince gagne sympathie,reconnaissance et l'écoute du souverain.
    En homme sage, ce dernier ne tarda pas à accepter les revendications des mutins
    Cet acte de bravoure ouvrit au prince toutes les portes du bonheur
    Mais le roi maladif, tomba peu à peu dans la torpeur.
    Le royaume s'affaiblit, ses habit ans furent affamés et assoiffés
    Scribes, vizires et vigiles cherchèrent tous à s'accommoder.
    Il fallut même au prince que de l'affaire rail pour se désaltérer
    Un jour, de caporaux-rail comme tout le peuple chantèrent un boum qui fit faya
    Des quatre coins, tous restèrent derrière madame Bah.
    Un faux-dé s'était même joué du prophète et de son paradis.
    Alité, mais croyant en Mamadou et Ariyanna, le roi s'était maudit
    Il se déchaîna et se traîna jusqu'aux geôles pour les sanctifier.
    Lesquels, le peuple avait bien pris soin de déshonorer
    Une marée humaine se dirigea alors vers le palais royal
    Pour signifier le déclin sur des pancartes, à bas le service royal
    Le bloc les intercepta au pont des pendus, ouvrit le feu,
    Tua et blessa par centaine, et le reste détala ou courba la queue.
    Il fallut encore ce bloc pour réhabiliter le malade et vieux roi.
    Un consensus fut trouvé pour calmer le peuple en désarroi
    Deux ans, jour pour jour, le roi quitta le monde des vivants.
    Ne pouvant accéder au trône, le prince le camoufla aux prétendants.
    Ces derniers s'en rendirent compte et appelèrent à la constitution
    Mais hélas! le bloc irrésistible avait déjà pris ses dispositions
    Le roi eut droit à des funérailles dignes de son nom et de son rang
    On dirait que la suite ne porterait jamais atteinte à son honneur,
    Que le prince non plus, ne se repentirait d'avoir versé sang.
    Car, le roi transitoire châtie les voleurs et non les tueurs-voleurs.
    Le président du conseil national pour la préservation de la démocratie
    Organe consultatif et incontournable de notre dynastie 
                                        lancecame@yahoo.fr

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  • Les grandes désillusions naissent de grands espoirs

     

    Le gouvernement de transition ou de mission, le qualificatif importe beaucoup, dans la mesure où, sa connotation traduit implicitement, les intentions avouées et/ou sous-entendues, de la nouvelle équipe gouvernementale, dans son entreprise, on l’espère, d’exercice temporaire du pouvoir, pour en finir avec cette situation d’exception, devant normalement, aboutir à l’organisation d’élections générales libres, qui si elles se tiennent, dans des conditions de transparence, cautionnées par l’ensemble des acteurs, déblayeront de façon significative, la voie à la mise en place de politiques de développement économique et sociale, à même de sortir enfin la Guinée, des sentiers battus de la pauvreté et de la misère, signant ainsi son retour tant attendu, dans le concert des nations démocratiques.

    La prise de pouvoir par l’armée, est devenue effective par la nomination d’un P.M et la constitution d’un gouvernement. Les partis politiques, la société civile, les différentes composantes socio-professionnelles et la communauté internationale, malgré les condamnations de principe, semblent

    s’accommoder de cette nouvelle donne.

    Mieux, les analystes et observateurs de la vie politique guinéenne, toutes sensibilités confondues,  à en juger, par la plupart des commentaires relatifs à la situation, voient d’un œil inquisiteur, mais condescendant, cette prise de pouvoir par une armée, un  temps décriée pour les exactions commises sur les populations, quand elle s’évertuait à défendre le régime défunt, à la solde de laquelle, elle avait sacrifiait ses principes républicains, mais qui  aujourd’hui, est soutenue et encouragée dans son action dite de sauvetage de la nation, d’un naufrage collectif, lié aux risques de confusion et d’affrontement, consécutifs à la vacance du pouvoir, après le décès du général Conté.

    Le cadre de concertation et de dialogue voulu par le président du CNDD, lors de sa première adresse à la nation, s’exprime par l’invitation faite aux partis politiques, de définir les modalités d’organisation des élections, objectif ultime de la transition en cours et à ce propos, les différentes coalitions se sont exprimées, avec le souhait de la tenue de ces dernières, en fin d’année 2009, un choix de date impromptu et quelque peu irréaliste, quand on sait que, les circonstances actuelles, d’absence de conditions matérielles et d’environnements structurel et institutionnel adéquats, ne présagent en rien, la garantie de transparence et de crédibilité exigibles, en cette période de renouveau.

    Cependant,  l’absence de critères de prise de décisions, au sein des partis politiques, pour faire valoir communément leurs attentes, met à jour, des divergences, qui sont caractéristiques des antipathies, liées à la fragmentation du tissu social et qui s’expriment par des positionnements partisans, au grès des ambitions et visions disparates, des principaux leaders politiques, qui se focalisent tous, sur la conquête du pouvoir, mettant en mal, ce qui devait être perçu en ce moment, comme essentiel, à savoir la conjugaison des efforts et l’harmonisation des points de vue, pour la constitution d’une force de pression, capable de mobiliser l’opinion publique et de faire plier, si nécessaire, la junte au pouvoir, en l’astreignant à tenir ses promesses, qui ont été, il faut le souligner, à la base de l’adhésion populaire, parce que prônant un renouveau politique, qui laisse entrevoir la perspective d’une remise en question systématique des méthodes de gestion anachroniques, qui ont jusqu’ici, montré leurs limites, parce que faisant fi des principes moraux les plus élémentaires, en matière de bonne gouvernance.

    Cette attitude irresponsable des partis politiques, à vouloir toujours évoluer en rang dispersé, a de tout temps, favorisé les  dérives totalitaires des pouvoirs publics, qui trouvent là, un prétexte de maintien illimité au pouvoir, au-delà du politiquement correct.

    En tous les cas, des inquiétudes subsistent, quant à la volonté ou la capacité des dirigeants, à tenir leurs engagements, au regard de la mainmise totale des militaires sur le pouvoir, par l’occupation de tous les postes clés dans le gouvernement et aussi ceux de l’administration territoriale, dans le cadre de la décentralisation, attitude à travers laquelle, on peut imaginer, un besoin de loyauté, en s’entourant de personnes acquises à leur cause, pour l’application stricte des recommandations, ou  simplement, un dessein calculé, pour le contrôle et la diffusion de l’information, nécessaires au suivi correct, de la politique de redressement, qu’ils estiment incarner, surtout que des contraintes, liées à l'instabilité de l’environnement structurel et institutionnel, sont susceptibles d’entraver leurs actions, en dépit de la bonne foi, qu’ils ont jusqu’ici, affichée.      

    les populations se réjouissent néanmoins, de la direction du gouvernement par un civil, en l’occurrence M.KOMARA, dont l’intégrité de la personnalité et les compétences, ainsi que le principe d’acquisition des prérogatives telles que définies dans l’ordonnance de sa nomination, conditionneront la réussite de sa mission, en supposant qu’il aura, contrairement à ses prédécesseurs sous le règne du général CONTE, comme dirait-on, les coudées franches, pour agir en toute indépendance, en espérant  que d’éventuels conflits de compétences et d’intérêts, ne viennent brouiller l’environnement, quelque peu bruyant, crée par les actuelles tentatives de recouvrement des créances de l’Etat et d’assainissement des finances publiques. La diligence des audits, qui s’inscrivent dans cette logique, demeure une entreprise louable à bien des égards, mais il faudrait bien évidemment, que les méthodes employées,  ne deviennent, comme on peut le craindre, expéditives, ternissant ainsi l’image volontariste et patriotique, de l’actuelle équipe dirigeante, qui promet de faire de la lutte contre la corruption et les innombrables détournements de deniers publics, un sacerdoce.

    A propos, ne serait-il pas préférable, que ce gouvernement se contente seulement et uniquement, d’assurer la transition, en créant les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel, qui permettrait à une justice indépendante, de faire ce boulot, en toute impartialité, car cette aspiration légitime, à une moralisation de la vie publique, reste une mesure impopulaire et sélective, en ce sens que les crimes de sang, du reste aussi bien importants que ceux économiques, sont quelque peu banalisés, les nouveaux dirigeants, ayant la fâcheuse tendance, à minimiser les conséquences psychologiques et les effets pervers, du sentiment d’injustice, qui anime les victimes innocents de la barbarie humaine, perpétrée sur les populations, pour avoir tout simplement bravé les autorités, par la revendication de leur droit, à une vie meilleure.

    La principale sollicitude qui vaille aujourd’hui pour les guinéens, est la nécessité vitale, d’une reconfiguration et d’une réorientation politique, créant les conditions d’une gestion étatique saine, basée sur l’emploi judicieux, des acquis humains et matériels, tenant en compte, la problématique que constitue l’immensité des besoins, par rapport à l’insuffisance des ressources, dont dispose la nation et cela se passera inexorablement, par l’organisation d’élections libres et transparentes, qui traduirait la volonté du peuple, seul fondement légitime de l’autorité des pouvoirs publics.

     

    BAYO Abidine

    Abidinebayo@hotmail.com

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  • Transition sous haute vigilance

    D

    epuis le 22 décembre 2008, La Guinée semble arpenter le chemin pour une destination démocratique. L’arrivée à bon port dépendra de l’attitude des guinéens vis-à-vis du capitaine autoproclamé Président de la République et des actes qu’il posera.

    L’histoire de notre Pays montre que ses hommes d’état autour desquelles il y a eu un consensus dès le départ se sont mis sur un piédestal, et ont fini par devenir des illuminés.

    Le Chef de l’Etat doit comprendre qu’il n’est là que pour une mission temporaire et ne doit pas être exempt de critiques, qui cependant, devraient être constructives afin de permettre au pays d’aller de l’avant.

    La transition est rentrée dans sa phase active avec la mise en place du gouvernement.

    Toutes les promesses faites par le Président du CNDD, notamment la non participation des militaires au gouvernement, n’ont pas été tenues. La donne n’est peut- être plus la même, et le successeur de Lansana Conté a voulu être au cœur des réformes avec ses militaires pendant cette période transitoire et a su trouver avec le premier ministre des compromis.

    L’essentiel pour ce gouvernement militaro-civil est de prendre conscience de l’urgence du travail colossal qui l'attend, afin de mieux s’y imprégner.

    Ils savent tous, que le désir des guinéens de se retrouver dans une société idéalement démocratique où la bonne gouvernance deviendra réalité, est ardent.

    Mais à l’orée de ce changement de Président, nul ne peut prétendre que le véhicule piloté par « civils et militaires » se dirigera vers cette direction idéale. Les plus pointilleux d’entre nous diront qu’il n’existe certainement pas une direction idéale mais plutôt des directions à finalité optimale, l’idéal ne pouvant être atteint par des humains. Soit !

    Pour se diriger vers cette transition à finalité optimale avec à la clé, le triomphe de la démocratie et la bonne gouvernance, des conditions doivent être remplies. Il faut compartimenter et accorder des priorités aux problèmes et ensuite les régler en profondeur, car les conséquences de cinquante années de mauvaise gouvernance ne peuvent se démanteler en une période de transition d’une ou deux années.

    Le jeune Président veut faire beaucoup de choses et en particuliers fixer les responsabilités de l’état déliquescent de la Guinée. Son intention est louable, mais la tâche sera l’une des plus titanesques.

    Cette tâche devra être faite avec la plus grande impartialité possible sans tenir compte d’une liste préétablie (que le Chef de l’Etat dit avoir en sa possession) sous des bases obscures.

    Les audits ne font des miracles et ne sont pas destinés à régler des comptes mais plutôt à détecter des éventuelles anomalies dans les secteurs d’activités examinés. C’est après qu’il va falloir définir les responsabilités de chacun, si des anomalies sont constatées.

    La Guinée d’aujourd’hui est le résultat des échecs individuels qui ont conduit à une catastrophe globale.

    Pour que la Guinée de demain soit le résultat des réussites personnelles, il faut créer un environnement compatible avec la bonne gouvernance.

    En effet, pour éviter que les malversations financières se reproduisent, il va falloir fixer les règles et châtier les contrevenants ; pour éviter que les hommes viennent figurer au lieu de travailler de façon efficiente il va falloir donner des directives et exiger des résultats…

    La pression doit être permanente. Il ne s’agit pas d’épier les moindres gestes de ceux qui occupent des responsabilités dans la gestion des deniers publics mais plutôt de les aider à atteindre et maintenir un cap de travail bien, honnêtement et efficacement fait.

    En outre, le peuple doit être informé de tout ce qui passe. La traçabilité doit être de rigueur.

    Les ondes des la RTG doivent servir de béquille à la construction de cet Etat de droit et de bonne gouvernance.

    La télévision publique doit remplir une mission publique et doit être accessible à tous les acteurs politiques sans exception.

    En attendant la troisième République, sachons où nous mettons nos pieds dans ce terrain miné qu’est toujours la Guinée.

    Pas donc de répit de vigilance en période de transition !

    Koumbassa Alassane

    alassane@kibarou.com

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