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Guinée : une démocratie fragile

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En Guinée, les élections législatives sont attendues depuis près de trois ans. Elles devraient se tenir le 24 septembre, selon un décret présidentiel. Si le chef de l’État Alpha Condé a lancé plusieurs réformes ces dernières années, le quotidien des Guinéens reste difficile, entre coupures d’électricité et accès rare à l’eau potable.

Reportées à plusieurs reprises, les élections législatives de septembre devraient constituer l’aboutissement du processus démocratique en Guinée. Le scrutin aurait dû avoir lieu dans les six mois suivant l'investiture en décembre 2010 du président Alpha Condé, élu en novembre. Mais il a sans cesse été repoussé, faute de consensus entre le pouvoir et l'opposition. Depuis trois ans donc, l’opposition, avec à sa tête Cellou Dalein Diallo, réclame la tenue des législatives. Les opposants ont longtemps accusé le pouvoir "autoritaire" d’Alpha Condé de préparer des fraudes à ce scrutin afin de s'assurer la majorité à l'Assemblée nationale. Depuis le début de l'année, ils ont organisé plusieurs manifestations à Conakry pour des législatives "libres et transparentes" ayant presque toutes dégénéré en violences avec les forces de l'ordre qui ont fait une cinquantaine de morts et de nombreux blessés. Après trois ans de dialogue de sourd, un accord a donc finalement été conclu. "Le corps électoral guinéen est convoqué pour le mardi 24 septembre 2013 pour élire les députés de l'Assemblée nationale de la République de Guinée", indique le décret présidentiel rendu public jeudi 11 juillet.

Alpha Condé est le premier chef d'État démocratiquement élu de Guinée, un pays à l'histoire marquée par les violences politiques, militaires et ethniques.

Désormais, Alpha Condé doit donner des gages de bonne gouvernance aux institutions internationales, comme le FMI et la Banque mondiale. Il a donc engagé plusieurs réformes : lutte contre la corruption, contrôle des dépenses, respect de l’État de droit… Et pour mener à bien ses projets, le président guinéen n’accorde sa confiance qu’à une poignée de fidèles. Il contrôle tout en permanence depuis son bureau ou sa voiture, grâce à ses cinq téléphones portables : utilisation des fonds publics, dépenses des ministères, contrats miniers... Le sous-sol guinéen regorge de richesses : bauxite, fer, or et diamants. "La guinée doit se réapproprier ses ressources !", affirme Alpha Condé.

Richard Binet vous propose un voyage au cœur du pouvoir guinéen, dans ce petit État d’Afrique de l’Ouest, qui tente aujourd’hui de renaître après plus d’un demi-siècle de dictature.

http://www.france24.com/fr/20130712-reporters-guinee-elections-legislatives-alpha-conde-democratie-france24

Source: france24

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