Actualité
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BREFS COMMENTAIRES SUR L'ACTIVISME DE M.ABDOULAYE WADE AUPRES DE DADIS EN GUINEE
- Par Administrateur ANG
- Le 17/09/2009
Le Président de la République du Sénégal, pays le plus anciennement démocratique de l'Afrique de l'Ouest, seul pays qui n'a connu depuis près d'un demi-siècle ( 49 ans) que l'alternance démocratique au pouvoir, se met brusquement à adouber les auteurs de coups d'Etat dans des pays voisins: Mauritanie et Guinée. Et cela pour la Guinée, contre la position officielle de l'Union Africaine (UA), de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO),de l'Union Européenne (UE), des Etats-Unis d'Amérique etc.Mais c'est qu' au départ de ses déplacements à Conakry , M. Wade parlait de médiations dans le règlement de la crise guinéenne.Le médiateur est devenu partisan fieffé du putschiste Dadis qu'il appelle désormais son fils et qui l'appelle en retour papa. Dans un contexte d'ingérence grossière dans les affaires guinéennes et d'un mépris total pour les Guinéens et pour l'opposition politique guinéenne. -
Avis de naissance
- Par Administrateur ANG
- Le 17/09/2009
La famille BAYO a le plaisir de vous annoncer la naissance le 11 Septembre 2009, de son deuxième enfant, un petit garçon qui se prénomme Anzoumane et qui se porte comme un charme.
Nous remercions tous ceux qui ont partagé notre joie, en cette heureuse circonstance.
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Guinée : Toujours le Brouillard
- Par Administrateur ANG
- Le 05/09/2009
Peuple de Guinée ! Quand verras-tu donc la fin du brouillard entretenu sciemment sur ton pays par ceux que tu as coutume d'appeler tes dirigeants politiques? Quand donc ton chemin sur la voie du progrès des Nations s'éclaircira? Quand enfin pourras-tu te considérer comme les autres ? En disant les autres, tu devines bien que je peux parler des autres Peuples, des autres Nations qui ont délibérément rejeté les combinaisons de petitesse quelle que soit leur taille géographique et humaine et qui ont refusé la médiocrité dans laquelle dans laquelle tes dirigeants semblent se complaire. Et pourtant, j'avais imaginé dans ma jeunesse, avec d'autres guinéens de ma génération , sans chauvinisme ni forfanterie de notre part que notre Guinée était douée de grandes qualités pour la grande aventure humaine.
Hélas! à considérer les hommes du pouvoir depuis que la Guinée est devenue République de Guinée, les Guinéens n'ont vécu que dans le brouillard, dans diverses formes de brouillards à tel point que ceux-ci ont secrété une forme de culture politique stérile. Le mysticisme politique qui en a résulté , fait de celui qui arrive au pouvoir un envoyé de Dieu. Et ceux qui ont été Présidents , jusqu' à aujourd'hui, ont été convaincus de cela d'autant plus que des légions de marabouts, de féticheurs et autres voyants avides de jouissance matérielle, ont seriné quotidiennement à leurs oreilles cet aspect de leur personnalité.
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Tractations politicardes à la guinéenne
- Par Administrateur ANG
- Le 28/08/2009
La lutte acharnée que mènent les vaillants combattants pour la liberté et la démocratie en Guinée, connaît ces derniers temps, des rebondissements et desrevirements de situations, qui ont de quoi faire battre de chamade, les cœurs fébriles et meurtris, en ce sens que la confusion autour de l’orientation politique actuelle, est perçue à juste titre, comme un stratagème finement élaboré, en vue de la confiscation au nez et à la barbe de tous, du pouvoir par la junte militaire.
D’engagements formels de respect du chronogramme initialement concocté par les forces vives, le Président Dadis prétend finalement, adhérer à la proposition de report des élections pour 2010 faite par le comité ad hoc, commission qu’il a préalablement instituée, pour tabler sur les causes de blocage du processus de transition, afin qu’elle fasse des propositions concrètes, à même de décrisper la situation d’impasse dans laquelle était sciemment plongé le pays, de par l’incohérence manifeste, des prises de décisions fantaisistes au sommet de l’Etat.
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Guinée : la deuxième République joue les prolongations
- Par Administrateur ANG
- Le 10/08/2009
A l’occasion d’un coup d’état perpétré le 23 décembre 2008, le CNDD prit le destin de la République pour amorcer une nouvelle ère à travers la conduite de l’état. Un état amorphe dans lequel baignaient les dernières années de règne du général Lansana Conté. Après que ce dernier ait rendu l’âme, les changements qui allaient survenir feront penser à une rupture. Un renouveau conduit par le jeune capitaine dynamique Moussa Dadis Camara. L’absence de présidence de Lansana Conté laisse donc place à l’hyper-présidence de Moussa Dadis. Bien qu’incompétent, ce putschiste voulait s’attaquer au mal qui a rongé la maison Guinée depuis plus de cinquante ans. Militaire de son état, il était présent sur tous les fronts avec une volonté farouchement ardente d’assainir le pays tout en promettant de faire la lumière sur les crimes économiques des années passées afin que l’impunité (sur le plan économique) ne soit plus un vain mot en Guinée. Cependant l’on est tenté de croire que le chef de la junte a égaré en chemin la feuille de route que lui et son CNDD s’était appropriée en voulant remettre le pays sur les rails.
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DE HEROS A NERON
- Par Administrateur ANG
- Le 07/08/2009
En Guinée, le fait est connu, mais son rappel est utile! C’est auréolé de ce qu’il est convenu d’appeler, sans ironie ni cynisme, l’exploit militaire guinéen du 23 Décembre 2008, que le Chef du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara, a confisqué le pouvoir dans son pays. Avant même que ne fût consommé le fameux putsch, le jeune Capitaine fut ferme. Le but de l’opération militaire auquel il a pris part, est d’instituer et de présider une transition souple dans un délai raisonnable, qui verra la machinerie démocratique, moteur et le promoteur du développement durable, de la paix et de l’unité nationale, déclenchée en Guinée. Les termes de références de ladite transition sont alors nobles et confondants et ne tardent pas à rallier les forces vives du pays, qui participent effectivement et de commun accord, au projet d’élaboration et de définition des dispositions devant servir de cadre juridique, pour les prochaines échéances électorale. Jusque là encore, personne ne se démarquait de l’engouement irrésistible qui prévalait dans le pays. Le commun des guinéens s’était laissé emporter par le tourbillon festif de « la révolution Dadisienne ». A vrai dire, les propos du nouvel homme fort étaient assez louables, même si on ne pouvait en dire autant de son profil, fait d’un léger bagage intellectuel.
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VÉRITÉ HISTORIQUE : UN FAIT, DEUX POINTS DE VUE
- Par Administrateur ANG
- Le 31/07/2009
En cette période de vacances, au fil de mes lectures, deux livres ont particulièrement retenu mon attention en raison d'une part de leur résonance dans la mémoire collective des Guinéens, d'autre part de la sensibilité des sujets abordés par rapport à l’histoire récente de notre pays, à savoir le camp BOIRO : les acteurs, les faits, le contexte.
Ces deux livres sont "Autopsie d’un pamphlet" de M.Sidiki Kobélé-Keïta (Anibwé, Paris, 2009) et "Camp Boiro. Parler ou périr " de M.Alsény Réné Gomez (L’Harmattan, 2007)
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Le wadisme est-il contagieux
- Par Administrateur ANG
- Le 31/07/2009
« Aboyer, solliciter au mal, tout cela est
dans les moyens du diable ; mais il ne peut
mordre que qui veut être mordu »
Saint AUGUSTINLouange à Abdoulaye Wade ! Il n’y en avait ce dimanche que pour l’homme « exceptionnel », le « patriarche » sans qui l’Afrique serait perdue. Même Soumaoro Kanté et Samory Touré passent pour des nains, à côté du Descartes de Kébémer. Quand le père de la « Wade-formula » est là, le capitaine dictateur qui règne sur la Guinée, prononce les sentences en direct, envoie ses ennemis potentiels en prison, perd tous ses galons. Moussa Dadis Camara devient un « fils » aux ordres et oublie qu’il y a quelques semaines, il menaçait de bombarder la Casamance et la Guinée Bissau. Alors quelle bêtise aurait commise le fils, si le père n’était pas là ! « Le Père n'a pas abandonné son fils... voilà, il est là... Quand je suis avec le Président Wade, je ne suis pas Président, je suis un fils », s’est-il repenti, comme un enfant battu. Abdoulaye Wade a même été, le temps d’un dimanche, chef suprême des Armées de Guinée, puisqu’il a « élevé » au rang de commandant le capitaine Thiegokho Camara, le même qui combat les « narcaux » à la frontière. Le ciel de Conakry en était attendri, le Konkouré au bord des larmes. Chaque aveu du capitaine Dadis était accompagné d’une série de massacres de la langue de Molière, entre des « certains en ont zen profité » et des qu’ils « chachent ». Les « narcaux » bien-sûr !
Pendant la durée de cet exercice cruel, j’ai souffert pour le peuple de Guinée. 50 années d’entêtement idéologique et de dictature militaire ont eu raison des ambitions de Boubacar Telli Diallo. Sékou Touré et Lansana Conté ont crétinisé les Guinéens, en coupant systématiquement tout ce qui s’élevait en intelligence. Moussa Dadis Camara est en train de les ridiculiser.
Il y a pourtant, dans ce pays au sous-sol si riche, une classe politique et une société civile de qualité. Il y a chez ce peuple qui s’offre si facilement à la moquerie et à la dérision, de brillants fonctionnaires internationaux, des énarques et des polytechniciens dignes de respect. Il y a aussi parmi son élite militaire, des saint-cyriens et des diplômés de West-Point qui auraient donné meilleure réputation à la Guinée. Ils étaient couverts de honte quand leur ancien président Lansana Conté, un ancien du Prytanée militaire, donnait l’image d’un fumeur de Camelia et d’un adepte de la pornographie. Personne ne peut dire comment, après avoir été instruite à cette ignoble dictature, la société civile guinéenne s’est laissé mener par ce capitaine sans éducation.
Les Guinéens ne dorment plus que d’un œil et se demandent toujours, le soir tombé, de quel Dadis comédie sera faite. Un jour il tance un Directeur général, un autre il envoie à la retraite anticipée un haut fonctionnaire. Tous ceux qui s’assoient autour de sa table de verre pour écouter ce militaire « philosopher » contiennent mal leur rire. C’est un mélange de Samuel Doe et de Lansana Conté qui veut se prendre pour un Sankara. On trouve dans sa phraséologie très pauvre, des termes galvaudés du genre « c’est la politique, c’est le ma- « thia »-vélisme, c’est le « barre peuple ». Il venait de signifier à un ancien directeur de société qu’il aurait pu l’arrêter pour trafic de drogue. Un entrepreneur russe a été moins chanceux. Pour avoir interrompu « le président du CNDD » au cours d’une audience télévisée, Patchenko a été accusé d’escroquerie internationale et de « mafiosi ». S’en est suivie une série d’engueulades auxquelles l’usineur russe répondait par des « excusez-moi monsieur le président ». Un grand mur noir veillait sur le justicier de Conakry, AK 47 à la main. Un autre jour, c’est au corps diplomatique qu’il donne des cours de relations internationales, en lui apprenant que la France a perdu « les investissements qui ont été faites » (sic) en Côte-d’Ivoire, parce que « les mentalités n’étaient pas préparées ». « Peau blanche, vous ne pouvez plus vous soustraire de la peau noire », conclut péniblement le « professeur Camara », avant de passer à « Christophe Colomb ». Les images sont encore plus saisissantes. Au bout de chaque salve terminologique, le petit bout d’homme décolle ses pieds comme s’il voulait s’arracher du sol.
Tout ceci prête bien à la moquerie. Mais quand vous enlevez à Dadis Camara son côté folklorique, vous avez Abdoulaye Wade en plus jeune. Pensez à l’expulsion musclée de Sophie Malibeaux, aux accusations sans lendemain contre des leaders de l’opposition, aux menaces contre Ousmane Tanor Dieng, au projet Tabanani, aux Tgv. Imaginez en plein sommet du G8, un homme s’élever le plus sérieusement du monde et préconiser que les pays développés adoptent sa propre formule, la « Wade-formula » pour résoudre la crise mondiale, alors que son pays n’arrive pas à payer sa dette intérieure ! Nous aurions crié à la démence. Si Coumba Yala ou Yaya Jammeh l’avaient fait, on se serait moqué. Si dans un de ces pays, le président de la République avait décidé d’enregistrer un ouvrage financé avec les deniers de l’Etat à son nom propre, nous aurions crié au scandale. Si, par-dessus tout, un dirigeant de ces pays avait confisqué des terres de pauvres paysans pour les distribuer aux membres de son gouvernement, nous les aurions incités à la révolte contre « le dictateur ».
Imaginez dans ces mêmes pays, un chef d’Etat qui se réveille, décrète qu’il n’accorde pas à la presse l’aide votée par l’Assemblée nationale, sous le prétexte qu’elle l’attaque. Nous les aurions appelés, nous autres sénégalais berceau de la démocratie africaine, à la résistance. Que nous serions-nous indignés si le fils d’un de ces présidents gérait des centaines de milliards de francs et se refusait à tout audit indépendant ! C’est ce que nous sommes pourtant devenus, chers compatriotes. La risée du monde entier, sujets aux remarques les plus humiliantes des chefs d’Etat du monde entier.
Si les putschistes viennent sans cachoterie apprendre à l’école de Wade, c’est qu’ils y trouvent réponse à leurs préoccupations. Le consentement unanime qu’ils obtiennent par la menace, Abdoulaye Wade l’obtient par la corruption. Le pouvoir qu’ils conservent par les armes, Abdoulaye Wade se le procure par la fraude électronique. Je me suis demandé, en voyant la configuration du nouveau Conseil économique et social, comment en étant wadophobe, on passait à la wadophilie sans prévenir.
Il est étonnant de voir à quelle vitesse les plus radicaux succombent à cette maladie incurable. Le président de la République vient de mettre en place son Conseil économique et social, en plaçant à sa tête Ousmane Masseck Ndiaye, l’ancien directeur de l’approvisionnement et des marchés de la Poste, où 17 milliards avaient été détournés. Au lieu de s’en émouvoir et de dénoncer la création de cette institution inutile, les « syndiqués » se battent pour des postes. Chez les avocats, les architectes, les entrepreneurs, les journalistes, on fait du bruit pour servir et crie à la « trahison » quand on n’est pas choisi. La wadophilie se propage comme une épidémie et n’épargne plus personne. Elle s’attrape au contact de l’argent et des promesses. Ceux qui en sont affectés ne tarissent pas d’éloges pour Wade. Son bonheur devient plus important que leur propre bonheur, sa famille plus importante que leur propre famille. Quand ils le quittent le jour, il entre dans leurs rêves la nuit. Il leur fait miroiter des ministères, des directions et des sommes d’argent pour finir leurs vieux jours. De sorte que d’une simple affection cutanée, le wadisme s’attaque maintenant au cerveau.Source: seneweb