Actualité

 

  • Conté en priorité:

    Le général Président a encore une fois refusé de marquer le cours de l’histoire. Lansana Conté en acceptant les revendications des syndicalistes qui agissaient au nom du peuple, avait pour principal souci le gain de temps dans le but essentiel de regrouper son pouvoir qui s’était éparpillé. La réalité est indiscutable, les miettes de pouvoir qu’il a ainsi regroupées ne suffiront pas à faire reculer un peuple rempli de meurtrissures et déterminé à se débarrasser du dictateur. De nombreuses voix avaient prévenu que les Vingt trois années de dictature, d’irresponsabilité et d’incompétence à l’actif du général Président n’allaient pas disparaître au profit du bon sens. Il a encore faire preuve de son talent dans la médiocrité. Désormais il est le seul détenteur toutes catégories confondues de la bêtise humaine. Durant tout ce temps de règne absolu sans partage, le général Président s’est conforté insolemment tout en agissant en maître absolu en face d’un peuple fractionné; n’est ce pas la raison qui fait qu’il est insensible à la volonté du peuple qu’il croit toujours divisé ? Face a cette ultime perche pacifique que lui tendaient les grévistes, le général Président n’aurait t’il pas profité pour se faire pardonner un millième des frustrations qu’il a infligé à son peuple et à sa patrie ? Plus que jamais il est détesté à l’unanimité, même par ses fervents supporters, désormais en quête d’unité vraie et de progrès véritable. N’oublions pas que le PUP (Parti de l’unité et du progrès) était le nom de baptême du parti présidentiel mais depuis, il a connu une mutation inquiétante et voulue par Lansana Conté au profit de sa propre personne. A ce propos, progrès et unité étaient les ambitions affichées par la mouvance présidentielle. Aujourd’hui le constat sur le terrain est diamétralement opposé. Ce parti a semé la division sur le territoire national pour asseoir son règne. Le progrès tant prôné a pris une trajectoire angoissante et a profondément exacerber la misère. Désormais le véritable nom de ce parti, au vu de tous ses résultats, serait le parti de l’utopie et de la pauvreté. La vigilance doit rester plus que jamais accrue et la patrie doit se débarrasser définitivement du spectre du passé afin qu’on puisse assister, à l’avènement de la démocratie vraie, aux débats et idées de fond, pour enfin laisser libre choix au peuple. Vivement cette époque qui semble peut être loin tant que l’on sera sous la gérance de cette deuxième république et l’esprit malveillant du général président, mais l’optimisme doit être permis. Eh n’oublions pas qu’on doit tous œuvrer pour le départ en priorité du Général Lansana afin qu’on soit prêt à écrire le troisième tome de notre histoire. Koumbassa alassane koumbassa@gmail.com Février 2007

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  • Quand l’unité ethnique prend le dessus:

    L’orage est passé, la tension est toujours palpable mais la sérénité semble être de retour. C’est ce moment propice que je choisis pour faire mon apparition. Trouver une place au milieu des gros calibres de la plume n’étant pas faciles durant la période où le débat fût une passion. Ceci étant, une chaîne ayant la force de son maillon le plus faible, la participation de chacun dans le but de dépassionner le débat, n’est pas inutile et serait même souhaitable. Je vous préviens chers lecteurs, le ton du texte ne sera pas à l’image de cette flegmatique introduction. Le triste constat du scénario des ces deux dernières semaines m’a désespéré. Moi qui me disais, que les choses avaient changé depuis les évènements de janvier et février derniers, je me suis retrouvé face à cette déboussolante réalité. L’attitude que tous doivent adopter, ne devrait-elle pas être semblable à celle de ces personnes, jeunes pour la plupart, qui sont tombées sous les balles des mercenaires et des militaires associés à la cause du général Conté, pour avoir osé se lever comme un seul Homme, comme une seule ethnie, comme un seul parti, pour dire non à la doctrine Conté ? Trois réflexions illustreront mon désarroi : Le quasi otage des problèmes ethniques Les débats ethniques, forts passionnants de ces derniers temps, m’ont effectivement envahi d’inquiétudes ! Tandis que chacun, à quelque exception près, défend son ethnie et essentiellement son ethnie, le pays continue de traîner sa misère à laquelle est pourtant associée toute la peuplade du pays. Je pense que notre combat pour le changement n’aboutira que si, tous sans exception, nous visons la même cible. Il ne doit nullement nous échapper que les populations de la Guinée ont en partage la misère, la pauvreté, l’obscurité, la soif, la faim, la peur, l’insécurité, la maladie etc. Tous ces maux de notre société découlent, d’abord et avant tout, de la mauvaise gouvernance. Les dénonciations faites sur le partage ethnique ne doivent pas être les seuls angles de combat de nos compatriotes, dénonçant avec la plume. Les questions essentielles posées ne doivent pas se limiter à des quotas ethniques. De toute façon, je doute fort qu’on puisse un jour, repartir égalitairement des postes de nos ministres, préfets, gouverneurs… en se basant sur des bases ethniques. Il y’aura toujours des insatisfaits. Par contre, en nous basant sur la compétence et uniquement sur la compétence, on luttera contre cet ethnocentrisme qui nous pourrit tant la vie. Mais, force est de constater que les nominations, effectuées récemment, n’ont pas été faîtes sur cette base. Les personnes fraîchement nommées en tant que gouverneurs et préfets sont elles saines et compétentes ? Je ne peux m’empêcher de penser que ces exigences n’ont pas été remplies. Le Premier ministre n’avait pas tenu compte de ces critères dans ces nominations de ses ministres, et c’est sur cette même lancée qu’il continue sa mission. Dans un pays ou Mamadou Sylla a été nettoyé de toute soupçon ( sans enquête véritable), après la nomination de ce premier ministre, dit de consensus, le ton de la suite de sa mission est clairement donné : s’agripper à son fauteuil de la primature, en faisant plaisir à Conté. En plus d’être dépourvues de probité, ces nominations sont paritairement très insolentes : Trois femmes sur trente trois nominations, soit un peu plus de 9% de représentativité. Sacré Kouyaté !!! Toutes ces incohérences n’ont point été suffisamment soulignées, car apparemment, le quota ethnique demeure et semble le plus important. Une conférence nationale : pour quoi faire ? L’ethnocentrisme découle de cette mauvaise gouvernance. C’est pour cela que parler de conférence nationale, ou mettre en pratique les propositions intéressantes faites par nos compatriotes sous l’ère Conté, n’aura d’autre effet que de conforter et de pérenniser ce pouvoir despotique. En Guinée, il ne suffit pas que les postes ministériels ou les postes de préfet soient équitablement repartis pour que les tracasseries du quotidien disparaissent. Une bonne répartition aurait sans doute calmé l’hémorragie ethnocentrique et crédibiliser Kouyaté. Mais, il ne doit plus nous échapper que ce monsieur est un bon apprenti de la mauvaise gouvernance et en adoptant cette méthode, il perpétue le pouvoir de son maître Conté, rongé par la maladie, et pourra ainsi le remplacer au moment opportun. Monsieur Kouyaté doit comprendre qu’il se trompe. Les recettes du passé ne s’éterniseront plus, car le peuple de Guinée est désormais vacciné et demandera des comptes, dès que les intentions malveillantes du mauvais samaritain seront dévoilées au grand jour. Une vraie réconciliation s’impose, mais elle ne devrait jamais se faire sous cette deuxième République, pilier par excellence de cette exacerbation des passions identitaires. Prendre un médecin pour soigner le mal dont il est lui-même à l’origine, veut dire qu’on lui accorde à nouveau notre confiance. Cette deuxième République ne mérite plus cette confiance. Ceux qui veulent aggraver la division, en faisant circuler des tracts à caractère très raciste, ne rendent service qu’au pouvoir actuel. Pour le respect de toutes nos communautés cohabitant sur le même territoire, toutes les polémiques découlant du contenu des tracts ayant circulé sur le net et la Guinée, doivent immédiatement cesser. Le premier, écrit sans doute par un forcené des temps modernes, a évoqué en moi, après lecture, un sentiment d’indifférence totale. Mais face à l’indignation générale constatée, je suis resté stupéfait car le forcené a gagné son pari. Un tel déchaînement devrait passer totalement inaperçu, car aucune substance logique n’est contenue dans ce tract : le terme qu’il faudrait employer à la place du mot tract serait plutôt acte de démence. Toutes les stigmatisations faîtes à un groupe ethnique, via ce torchon écrit, ne peuvent relever que de la démence. Je n’en dirai pas plus et je condamne dans le même élan le second acte de démence qui a répondu au premier. Inutile de se voiler la face, car le torchon qui a brûlé était certainement imbibé d’essence et qui a pour source cette mauvaise gouvernance que la Guinée connaît et a toujours connu. Il ne doit jamais nous sortir de l’esprit, que c’est seulement en étant unis, que nous pourrons nuire à ce système Conté & Kouyaté, formant désormais une République apparaissant sous sa forme la plus vorace et menant une politique ayant pour objectif la fragmentation du peuple, afin de consolider leur pouvoir. Kouyaté : Après l’espoir, le désenchantement. Pittacos disait : Pour connaître le mortel, donne lui du pouvoir. Kouyaté en est un illustre exemple. Les premières critiques quant à l’incompétence du diplomate Kouyaté, me semblaient précoces et injustifiées. Ces liminaires mesures, qui n’étaient en fait que des chimères, étaient une belle entrée en matière. Qu’il sache qu’une belle entrée en matière ne fait pas forcément un bon bilan. Ma méfiance vis-à-vis de ses méthodes a atteint son apogée lorsque ce dernier, malgré l’état catastrophique de notre économie, a intrépidement décrété un jour férié en Guinée, pour la venue du guide suprême de la Libye. Mais à quelle époque veut-il nous faire vivre, Mr Kouyaté ? Même nos morts de janvier et février n’ont pas eu un hommage digne de leur combat. L’écrivain, Saïdou Nour Bokoum, attirait notre attention assez prématurément après la nomination de Kouyaté : « …Petit monstre arraché à une sanglante césarienne, tous les actes qui en découleront seront marqués du sceau de cet accouchement au coin du feu où trône toujours un « pater familias » qui n’a renoncé à aucune de ses prérogatives…Ne nous attardons pas sur ces tares quand tout est pourri. Comme un arbre rongé dans ses racines par une vermine qui grouille partout dans ses nervures. C’est cet arbre que les récents évènements viennent de secouer, et ont failli abattre. Mais il tient encore. Et il tiendra aussi longtemps que l’eau polluée à laquelle il tire sa sève ne sera pas évacuée dans les caniveaux de l’Histoire. .. » Ô combien j’ai souhaité que ce respectueux homme se trompasse, mais force est de reconnaître qu’il a vu juste. Conté nous a montré dans l’interview télévisée donné à TV5, qu’il restait toujours ce « pater familias ». Désormais, notre mission doit nous conduire dans un élan de solidarité, à combattre cet arbre qui est la source de toutes nos discordes. Les pro-Kouyaté (j’en étais un auparavant) me diront sans doute que cents jours à la primature d’un pays sont insuffisants pour juger d’un bilan et je les rétorquerai que ces cents jours sont assez suffisants pour prédire, si ce bilan sera catastrophique ou pas. Et la folle voiture pilotée par le couple Lansana & Lansana va droit dans le mur. Souhaiter l’échec à Kouyaté serait de l’inconscience, ne pas voir arriver cet échec serait de la cécité. Si seulement notre premier ministre pouvait nous donner tort et soulager le peuple de Guinée en se réorientant vers la bonne direction. Il n’est jamais trop tard, le diplomate a le temps de se ressaisir, mais maintenant qu’il est devenu un politicien, fonctionnant avec des méthodes archaïques, permettez-moi de mettre des réserves sur une métamorphose de sa part, qui irait dans le bons sens. En attendant, je vous en prie, recadrons nos tirs, fédérons nos forces, afin de dénoncer le système dans toute son injustice, dans toute son irresponsabilité, dans toute son incompétence….pour le meilleur et surtout contre le pire. Koumbassa Alassane koumbassa@gmail.com

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  • APPEL AUX SANS-VOIX:

    Face aux innombrables problèmes existentiels auxquels sont confrontés les guinéens, l’attitude de défiance des jeunes qui se traduit par une certaine indifférence et une démobilisation totale, quant à leur prise de position par rapport aux enjeux politiques, laisse perplexe. La raison, à n’en point douter, est que les réponses à leurs attentes, ont toujours été décevantes, contribuant ainsi au déficit de confiance entre eux et les politiques. Le problème qui se pose, c’est qu’ils donnent par ce biais, un accort tacite, à ce que l’on décide de leur devenir à leur place, en n’étant associés, ni de près, ni de loin, aux prises de décisions stratégiques en matière de politique de la jeunesse. Or, mieux que quiconque, les jeunes doivent avoir à l’esprit, que pour sortir de leur situation léthargique, ils doivent prendre à bras le corps, les défis qui les interpellent, en s’investissant et en s’impliquant d’avantage dans les actions, à même de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie. Nul besoin pour cela, d’être sympathisant ou militant d’un quelconque parti politique ou association, car l’adhésion à une cause, se doit d’être guidée par une conviction personnelle. Néanmoins, de quelque bord politique que l’on soit, l’unanimité autour des idéaux de paix et de prospérité ne doit souffrir d’aucun équivoque et chacun en ce qui le concerne et selon ses moyens, aussi modestes soient-ils, peut et doit contribuer à l’édification harmonieuse de la nation. Il est regrettable de constater que, la participation des jeunes au débat politique qui fait rage sur Internet est presque inexistante, comme pour signifier qu’ils n’ont pas la voix au chapitre, en pensant à tort que, la politique est l’apanage des grands. Et pourtant, l’adage ne dit-il pas, qu’aux âmes bien nés, la valeur n’attend point le nombre d’années et les jeunes en cela, ne doivent en rien nourrir un complexe d’infériorité, qui leur confinerait dans une situation de défaitistes, mais au contraire , ils doivent faire preuve d’initiative en laissant libre cours à leurs idées et en les vulgarisant autant que faire se peut. L’environnement socio-politique et économique actuel, loin de contenter l’opinion publique, est cependant, propice à une meilleure orientation idéologique, pour peu que les bonnes volontés, concourent à la convergence des idées novatrices. Ne dit-on pas qu’en politique, on a rarement le choix entre le bien et le mal, mais entre le mal et le moindre pire. A cet effet, les guinéens doivent comprendre, que l’on ne peut attendre de l’actuel gouvernement de transition, de changement miraculeux surtout que, l’hypothétique départ du général CONTE, que bien d’observateurs considèrent comme préalable à tout changement tangible, n’est apparemment pas, à l’ordre du jour. L’alternative politique tant souhaitée dans notre pays, demeure une cause commune, mais les moyens pour y parvenir, doivent se situer dans le cadre d’un combat d’idées car la démocratie vers laquelle nous tendons inexorablement, requiert l’adhésion des masses à la cause défendue. L’incitation des jeunes à la révolte et à l’usage de l’argument de la force, ne peut que contribuer aux divisions et oppositions stériles qui constituent actuellement, la pierre angulaire de nos problèmes. Une cause, aussi noble soit-elle, ne doit privilégier les sacrifices humains, comme ceux que l’on a connu, lors des derniers événements, surtout que l’impunité reste de mise pour les auteurs présumés de ces massacres. Alors, jeunes de guinée, bougeons et œuvrons en sorte de pouvoir court-circuiter les velléités antagonistes qui ont tendance à figer les privilèges et à retarder les évolutions en prenant une part active dans la vie politique de notre chers pays. BAYO Abidine : Posté le 02 juillet 2007

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  • La coopération franco-guinéenne/ une donne incontournable:

    La France occupe de nos jours, une place de choix dans les relations de la guinée d’avec le reste du monde, malgré les vicissitudes de l’histoire. La nature de nos échanges a été déterminée en premier ressort, par les conséquences du référendum d’auto-détermination des peuples en 1958, initié par la France et qui a vu la guinée, opter pour l’indépendance dite totale, qui supposait la non appartenance à la communauté française. La suite des événements est connue de tous et l’on continue de subir les méfaits de l’orientation politique dans lequel, on s’est alors, engouffré. Le destin a voulu que la guinée soit une colonie française parmi tant d’autres et les rapports de subordination et de dépendance que cela implique, au lieu d’être occultés, doivent plutôt être pris en compte et appréhendés, avec une vision réaliste, afin d’en tirer le meilleur profit, dans cette dynamique positive engendrée par la mondialisation, car notre survie en dépend. On a eu en guinée, la maladresse de supposer que, forts de nos potentialités, par la dotation naturelle de notre pays en ressources, on est en droit d’exiger une hypothétique équité dans les termes de nos échanges avec les puissances occidentales. Il s’avère pour autant que ces ressources, aussi immenses soient-elles, ne sont que virtuelles en l’état, car on ne dispose, ni de capitaux suffisants, ni d’expertise technique viable, pour leur mise en valeur. La rupture des relations qui en a découlé, boostée par la politique anti-colonialiste et anti-impérialiste du régime de Sékou Touré, dont le système et les mécanismes de gestion, ont par ailleurs vu, leur prolongement sous le règne du général Conté, dans leurs pratiques courantes, a contribué à forger un sentiment de haine et de mépris, à l’égard de la France qui, il faut le reconnaître, ne s’est aussi, pas donné assez de peine pour redorer son blason auprès de l’opinion publique guinéenne. Les autorités françaises, sans se soucier des attentes de l’innocent peuple de guinée, ont le plus souvent, agit dans le sens de la préservation de leurs intérêts, par leurs attitudes de complaisance envers les dirigeants de notre pays. M. Jacques Chirac, n’a-il pas été, le premier président à envoyer un message de félicitations au général Conté, lors des dernières élections présidentielles, malgré le climat de suspicions qui a entouré ces consultations. Et pourtant, sans prétention aucune, de faire une certaine apologie de notre coopération, la France comme on le sait, demeure de nos jours, le premier partenaire bilatéral de la guinée. A ce jour, les principaux partenaires bilatéraux de la guinée et leurs domaines d’intervention sont : - Allemagne : éducation, santé et eau ; - Canada : enseignement technique et formation professionnelle, renforcement de la gouvernance et développement rural, micro-projets ; - Japon : pêche, eau et éducation ; - Etats-Unis : secteur privé, santé-sida, éducation et gouvernance, développement rural et environnement, via exclusivement les ONG américaines. La France quant à elle, est devenue, le premier partenaire bilatéral de la Guinée. L’aide publique au développement française (APD) est essentiellement orientée vers le développement rural, les infrastructures et l’éducation. Cependant, l’accumulation d’impayés par la Guinée, a conduit à la baisse progressive de l’aide à l’Etat, ce qui a entraîné l’arrêt de nombreux projets réducteurs de pauvreté. L’évaluation de l’aide publique française à la Guinée a aboutit aux principales conclusions qui sont les suivantes : - la politique de coopération a fait preuve d’une forte cohérence, mais certains risques inhérents aux contraintes locales ont été insuffisamment pris en compte. - Le bilan des interventions sectorielles montre des progrès significatifs dans différents secteurs, notamment en matière de développement rural, d’éducation et d’infrastructures ; - Les points forts de la coopération française ont été identifiés : constance dans les choix stratégiques prioritaires, contribution à l’émergence de la société civile, importance accordée à la formation et au renforcement des capacités. - Parallèlement, des faiblesses ont été relevées : trop grande dispersion des actions, faible impact des actions sur les intérêts économiques français. Dans son document cadre de partenariat (DCP 2006-2010) avec la guinée, il a été défini des priorités de développement pour la matérialisation de cette coopération. Dans le domaine de l’éducation, l’objectif de l’intervention française, dans le programme sectoriel multi-bailleurs dénommé Education Pour Tous (EPT) est : -l’amélioration de l’accès à l’école (programme d’infrastructures), - l’amélioration de la qualité (programme de formation à l’intention de tous les acteurs), - l’amélioration de la gestion du système scolaire (gestion des personnels, renforcement de l’évaluation et du contrôle, pilotage de la politique). Dans le souci d’améliorer la qualité des enseignements, une attention sera apportée à la qualification des enseignants en français, outil indispensable de la transmission des savoirs. Le développement agricole étant quant à lui, l’un des moteurs de la lutte contre la pauvreté en Guinée : les agriculteurs représentant 61% de la population, mais constituant 80% des pauvres, alors que le potentiel agricole non mis en valeur est considérable, l’aide extérieure est nécessaire à la modernisation de l’agriculture guinéenne, car les systèmes traditionnels de production ne peuvent répondre aux défis majeurs à relever : production en quantité pour assurer la sécurité alimentaire du pays, création de richesses et gestion durable des ressources. Les interventions de l’aide française dans ce domaine, consisteront en la formulation des politiques sectorielles en cohérence avec les politiques régionales de l’UEMOA et de la CEDEAO, l’accompagnement des acteurs du monde rural dans leur dynamique de professionnalisation, sur le terrain comme auprès des organisations fédératives et à l’accroissement du potentiel hydro-agricole dans un souci de développement durable. Pour la France, ne pas intervenir dans le secteur de l’eau en Guinée, considéré comme le « château d’eau de l’Afrique » eût été paradoxal. Ses interventions s’intégreront donc dans l’engagement de la France et de la Facilité Eau de l’Union Européenne pour favoriser l’accès à l’eau potable. A cet objectif, s’ajoutera l’énorme défi d’améliorer l’assainissement urbain de la capitale et des grandes villes de province et la réalisation d’actions dans le secteur des infrastructures, notamment en matière d’aménagement urbain et de transports, la santé ou l’environnement. En complément des actions menées en matière d’agriculture, d’eau et d’assainissement, un appui institutionnel au secteur de l’environnement aura pour objet d’aider la Guinée à se doter d’une politique adaptée aux enjeux pour mieux se positionner dans les instances internationales lors des négociations sur les conventions (changements climatiques, biodiversité) en permettant une meilleure connaissance du potentiel de développement offert par les accords environnementaux et de s’impliquer dans les cadres sous-régionaux de gestion durable des ressources partagées. Coté infrastructures, le renforcement, la réhabilitation ou l’extension des moyens de communication, le renforcement et la réhabilitation du secteur électricité, dont la pénurie, constitue un frein reconnu à la croissance, devront être envisagés avec les outils financiers appropriés et en concertation avec les institutions de breton woods. Dans le domaine de la santé, l’aide française se concentrera, aux côtés d’autres partenaires (Banque mondiale, Commission Européenne, etc.), sur l’actualisation et la mise en œuvre du Plan National de Développement Sanitaire et particulièrement pour ce qui est de la lutte contre le SIDA, en mettant un accent particulier (expertise, formation) pour aider la Guinée à disposer des capacités lui permettant de mieux gérer les subventions allouées. L’un des problèmes majeurs de la guinée est sans conteste, la gouvernance, dont la faiblesse du cadre institutionnel et humain constitue, le facteur clef du retard de son développement. Pour ce faire, l’aide française, qui est une des rares à s’intéresser à ce secteur, continue à aider le pays à achever sa conversion à l’économie libérale de marché et au pluralisme démocratique en appuyant l’élaboration des politiques publiques et le renforcement des capacités institutionnelles de ses partenaires, avec un besoin impératif de modernisation et d’amélioration de ses capacités de gestion de l’administration. Pour l’aide française, la société civile que sont les acteurs non gouvernementaux (ONG, collectivités locales, organisations professionnelles, coopérations décentralisées) doit bénéficier des actions dont le but est la professionnalisation (formation, valorisation des compétences, maîtrise d’ouvrage), et d’accompagner leur structuration (mise en réseau, concertation) afin d’améliorer leur représentativité. Par ailleurs, les actions menées en faveur du développement des médias permettront une meilleure participation à l’amélioration de la gouvernance du pays. Dans une perspective de modernisation de l’enseignement supérieur, et en concertation avec le Programme EPT et la Banque mondiale, l’aide française contribuera à la rénovation de ce secteur, à travers la mise en place de formations professionnalisantes (licences professionnelles) adaptées aux besoins, le rajeunissement et la qualification du corps des formateurs, ainsi que la revalorisation des diplômes et des formations. La recherche scientifique, sera orientée vers le développement rural du pays dans les secteurs agronomique, zootechnique et halieutique et en facilitant l’insertion de la recherche nationale dans la communauté scientifique régionale et internationale. Parallèlement aux actions de la Commission Européenne, l’aide française contribuera à la vie culturelle du pays en promouvant les expressions culturelles locales et en favorisant les échanges avec le monde francophone à travers le Centre Culturel Franco-Guinéen qui a pour charge la mise en œuvre de cette politique, en liaison avec les autres structures existant en Guinée (Maisons des jeunes, centres culturels). En conclusion, il ressort que, malgré les énormes difficultés auxquelles la Guinée est en ce moment confrontée, il est permis d’espérer une meilleure conjoncture dans les années à venir, sous réserve du respect des critères de gouvernance tant politiques qu’économiques et de l’amélioration des services publics marchands (électricité, eau, télécommunications) et ce, pour plusieurs raisons : reprise des actions de la Commission Européenne et avec les Institutions financières internationales (FMI et BM) ; situation du marché mondial des matières premières qui offre des perspectives en investissements lourds, à court terme dans le secteur aurifère, à moyen terme dans les secteurs de la transformation de la bauxite et à long terme dans la production de fer en Guinée Forestière, sans oublier les grands ouvrages à caractère régional, notamment les barrages hydro-électriques. Le démarrage de ces projets devrait avoir un effet direct et significatif sur l’accélération de la croissance et la réduction de la pauvreté. Mais pour l’instant, le retard économique et social du pays, et les conditions de vie des Guinéens, contribuent à renforcer, notamment parmi les jeunes, un flux migratoire susceptible d’alimenter des filières d’immigration clandestine en Europe avec leurs conséquences positives et négatives. Bayo Abidine: Posté le 26 juin 2007

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  • POUR QUE SONNE LE GLAS:

    A la faveur de la tenue prochaine d’élections législatives, prévues initialement au mois de juin 2007 et qui ont été reportées, suite à la rencontre du premier ministre lansana Kouyaté avec les représentants des partis politiques, l’on est en droit d’exiger de l’ensemble des parties prenantes au processus d’évolution historique de notre pays, en cette phase cruciale de renouveau et de dynamisme probants, une vision réaliste et concertée, en ce qui concerne les orientations politiques, économiques et sociales. L’objectif de cette rencontre, est la détermination du cadre réglementaire et la définition des modalités de l’organisation matérielle de ces consultations, toutes choses, susceptibles de créer un climat de confiance et d’atténuer les ardeurs contestataires. La rénovation de la vie politique dans notre pays, plus qu’une nécessité, s’impose comme une condition incontournable, pour espérer sans illusions, des lendemains meilleurs. Pour atteindre cet objectif ambitieux, la rupture totale, pour emprunter le fameux thème de campagne de M. Nicolas Sarkozy, d’avec les méthodes archaïques génératrices de chaos structurel entretenu par la manie du clientélisme et du favoritisme, est plus que d’actualité. Il est vrai que la réalité en France est différente de celle que nous connaissons en guinée ; Il n’en demeure pas moins que la notion de rupture, puisse être extrapoler au cas guinéen, si elle est synonyme de remise en cause profonde des pratiques néfastes et de prise de conscience des enjeux qui nous interpellent. L’exaspération des rancœurs en guinée est telle, qu’elle cautionne les prises de position partisanes au détriment de l’harmonisation et de la convergence des idées, empruntes, de la diversité des sensibilités. La responsabilité de nos maux et tares, à y regarder de près, se situe à tous les échelons de la hiérarchie sociale. La mauvaise gouvernance et son corollaire d’arbitraires a fait pas mal de victimes innocentes, qui ont le plus souvent, payé de leur intégrité physique et morale, leur noble et légitime volonté de changement. La phase transitoire qu’entame actuellement le pays, aurait dû être amorcée, avec pour préalable, la justice et la réconciliation, en passant par la tenue d’une conférence nationale, comme ça a été le cas dans plusieurs pays sortant de crise chronique du genre, afin de reconnaître les torts causés au peuple martyre de guinée et surtout, par devoir de mémoire, pour que ne soit plus jamais, un climat de tensions permanent, favorisé par le laisser-aller et l’impunité la plus totale. Seulement, l’abracadabrantesque situation guinéenne est telle que, pareille entreprise aurait été synonyme de règlements de comptes, qui nous auraient plongé, dans une sorte d’imbroglio politico judiciaire. Il n’y avait donc aucun intérêt à, comme dirait-on, déterrer la hache de guerre ou à réveiller les morts. Hommage aux victimes oblige, il serait néanmoins irresponsable de mettre une croix sur le passé aussi douloureux soit-il. Le mal est fait, mais faudrait-il pour ne plus revivre ces atrocités, situer les responsabilités, afin de corriger les manquements et se prémunir de gardes –fous constitutionnels et réglementaires dans l’exercice de l’autorité publique. Le temps de la barbarie est révolu. L’intimidation et la répression sont l’arme des régimes à bout de souffle. Le régime du général CONTE se situe dans un engrenage qui causera inéluctablement sa perte. En témoigne le renouveau qui s’annonce avec la nomination de Lansana Kouyaté au poste de premier ministre et la constitution d’un gouvernement dit de consensus. Seulement, il est dommage que les guinéens s’attardent à comprendre que, l’occasion nous est donnée, plus que jamais de saisir cette opportunité pour mettre les bases d’une démocratie véritable, dont les acquis sociaux et institutionnels permettront l’envol économique tant souhaité. Pour ce faire, les acteurs politiques, les organisations syndicales et la société civile doivent tous concoururent, à l’instauration d’un climat de dialogue permanent et d’écoute mutuelle afin de mener à bien cette période sensible de transition pleine d’embûches. L’heure n’est plus à la lutte des clans. On n’a que trop souffert en guinée. Il est donc grand temps de mettre fin aux mesquineries, en s’investissant volontairement, de façon consciente et efficiente, chacun à son niveau et selon ses moyens, à l’émergence d’idées novatrices et de critiques constructives. La réussite ou l’échec du premier ministre, dans son gigantesque entreprise de reconstruction et de refondation du système, dépendra sans nul doute, de chacun de nous, en ayant à l’esprit que pour que vive la guinée, nous devons nous donner la main et marcher tous ensemble. BAYO Abidine: Posté le 15 juin 2007

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  • LES LAISSES-POUR-COMPTE:

    Il y’a des causes pour lesquelles, l’indifférence n’est pas la meilleure des attitudes à adopter, de la part surtout, des décideurs politiques, tant elles sont déterminantes dans l’édification harmonieuse d’une nation, qui se veut prospère. En cela, l’éducation de la jeunesse, révèle une importance capitale, dans un monde en perpétuelle mutation et de plus en plus compétitif. Les bouleversements politiques de ces derniers temps, ayant favorisé l’avènement d’une nouvelle équipe gouvernementale, dite de consensus, qui a le mérite d’avoir fait renaître l’espoir dans notre pays, l’objectif premier, serait de prioriser les attentes des guinéens. Et, force est de reconnaître qu’il est plus qu’impératif, de remettre à plat, la question de l’éducation et de la prise en charge des jeunes, avenir du pays. Outre les besoins essentiels que sont, l’eau, l’électricité et la lutte contre la vie chère, les nouveaux tenants du pouvoir doivent se pencher sur la situation chaotique, qui est la leur. Le chômage chronique s’évissant, ils sont livrés à eux-mêmes et souffrent terriblement du manque de repères, nécessaires à leur épanouissement. L’adage selon lequel, l’oisiveté est la mère de tous les vices, trouve son éloquente expression au sein de cette couche populaire, complètement désoeuvrée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le règne de Conté ne leur a, en rien été favorable, car malgré les différentes politiques d’ajustement structurel dans le secteur de l’enseignement, la qualité du système éducatif, laisse à désirer, en témoigne la non reconnaissance des diplômes guinéens par les organismes internationaux de valorisation en la matière. Il n’est un secret pour personne, que la qualité du système éducatif guinéen, est l’une des plus faibles d’Afrique. La cause, imputable bien évidemment, en grande partie, au retard considérable, généré par la caducité de la pratique scolaire, sous le règne de Sékou Touré, qui a produit, pas mal d’enseignants sous-formés qui se retrouvent, malheureusement, à dispenser aujourd’hui, des cours, dans nos écoles. Comment voulez-vous transmettre efficacement, le savoir et la connaissance, si vous êtes vous-même pleins de carences ? La politique de Conté, a consisté à construire à la tout- va, des salles de classe et à libéraliser sauvagement, le secteur éducatif, suscitant ainsi, une floraison d’écoles privées, dont les programmes d’étude, hétérogènes et pour beaucoup, non homologués par le ministère de l’éducation nationale, relèvent de l’improvisation. La non remise en cause des structures et aussi, l’ignorance de l’impérieuse nécessité, de l’initiation de politiques de perfectionnent et de formation des formateurs, ont contribué davantage, à la dégradation de la situation. Le plus inquiétant, c’est que les jeunes qui ont été victimes de la mauvaise orientation politique de l’ancien régime, en matière d’éducation, plus particulièrement, la génération des trentenaires, sont devenus des laissés pour compte, n’ayant ni bagage intellectuel crédible, ni formation professionnelle adéquate et par conséquent, ni perspective, quant à la prise en main de leur devenir. A ce jour, ils n’ont pas la voix au chapitre, car priorité est donnée à leurs aînés, qui croyant à leur tour, n’avoir jamais été suffisamment, associés à la gestion de la chose publique, depuis l’indépendance, du fait du maintien des mêmes décideurs politiques aux commandes des affaires et du peu ou non renouvellement des fonctionnaires de l’administration, pensent qu’il est de bonne guerre, qu’ils constituent dorénavant, la catégorie sociale à mettre en évidence et à promouvoir. Le risque, est de créer un conflit de générations, quand on sait qu’en Guinée, on a souvent tendance à croire, que la politique, n’est que l’apanage des anciens, qui cependant, ne doivent en rien, avoir la prétention de détenir le monopole de la réflexion et de la positive attitude. Cette jeunesse a, sans équivoque, sa modeste contribution à apporter à l’édifice commune, en considération surtout, du fait qu’elle constitue, la relève immédiate. Néanmoins, l’expérience a prouvé que, l’élite dirigeante en Afrique, a toujours été constituée, en bonne partie, de personnes issues de la diaspora et aujourd’hui, la diaspora guinéenne, est majoritairement composée de jeunes, parmi lesquels, il n’y a pas mal de talents et de compétences, qui ont eu la chance et l’opportunité, de se former de façon qualitative, dans des systèmes éducatifs à l’occidental et qui sont, sans doute, à même de faire des propositions concrètes, en ce qui concerne leur destin commun. Leur potentielle contribution, se doit d’être considérée, sans préjugés. Mais, faudrait-il pour cela, que le cadre réglementaire, se prête à leur organisation et à leur responsabilisation. Les jeunes sont mieux placés que quiconque, pour parler de leurs problèmes et tenter d’y apporter des solutions, raison de plus pour les associer à l’élaboration de toute politique les concernant. La guinée se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, ce qui fait que les mesures prises en ce moment, sont plus que déterminantes pour l’avenir. C’est donc, le moment ou jamais, de repenser la politique gouvernementale, en matière de jeunesse, avec à l’idée, que le but de toute entreprise allant dans ce sens, doit être de nature à promouvoir les talents, en s’affranchissant des dogmes et en faisant valoir la méritocratie. BAYO Abidine: Posté le 09 juin 2007

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