Actualité
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GUINEE: INTERMINABLE SUSPENS
- Par Administrateur ANG
- Le 30/05/2008
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A quel saint se vouer ? Où allons nous ? Où veulent nous amener les protagonistes du pouvoir ? Jamais on ne s’est posé autant de questions en Guinée Aujourd’hui, ce qui se passe en Guinée est une lutte entre d’une part, les privilégiés de la république (militaires et pouvoir) et d’autre part des frustrés de la République (Pillards et opportunistes en tout genre armés.) A priori, cette lutte ne concerne pas la majorité des guinéens car il n’aura échappé à personne que les protagonistes ont un seul intérêt. Le leur. Et pour y parvenir, ou la conserver, ils utilisent la terreur. Cette situation, dont il est difficile de cerner tenants et aboutissants, laisse le peuple perplexe. On sait désormais que Conté veut garder son pouvoir. On sait que les pillards s’en donnent à coeur joie. Et les mutins ? Que veulent-ils ? Pour atteindre leur but inconnu, ont-ils besoin de prendre les populations en otage, blesser des civils, voler les voitures…bref se comporter en oppresseur? Qu’ils nous en informent le plus rapidement possible. Là on saura qu’on a affaire à deux groupes de pillards. Des pillards mutins et des pillards civils et l’on prendra acte de ce état de fait. Des militaires qui veulent agir pour le bien du peuple n’auraient jamais demandé la libération de leurs « frères d’armes » arrêtés suite aux évènements de janvier et février. Les individus arrêtés sont-ils des boucs émissaires où bien ont-ils été directement menés dans les tueries de Janvier et Février ? S’ils sont impliqués dans ces tueries, de qui ont-ils reçus les ordres ? Les mutins ne nous disent rien là-dessus. Est-ce juste une stratégie pour faire diversion ? Si tel est le cas c’est une sacrée stratégie ! Dans ces moments d’incertitudes, il nous appartient à nous Guinéens de préserver le seul héritage qui est le dévouement de nos frères et soeurs tombés pour avoir voulu arpenter le chemin de la démocratie véritable. Refuser d’être unis dans ces moments de doute, c’est oublier leur combat. Et on ne le dira jamais assez, le problème de la Guinée, ce n’est pas une ethnie, ce n’est pas une région, ce n’est pas une communauté ! Le problème de la guinée, c’est un problème d’Hommes, et plus exactement un problème de gouvernance ! Prenons acte de cela et refusons de nous laisser manipuler par les intrigues ethniques. Il y va de la stabilité du pays.
Koumbassa Alassane
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GUINEE: ATTERRISSAGE FORCE POUR LE P.M LANSANA KOUYATE
- Par Administrateur ANG
- Le 24/05/2008
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La nouvelle de la destitution du P.M, est tombée comme un couperet, mais pour nombre d’observateurs de la situation politique guinéenne, elle ne peut faire l’effet d’un scoop. En effet, depuis un certain temps, le compte à rebours de cette dégringolade a été enclenché, car en plus des désaveux cinglants essuyés de la part du général, des voix, de plus en plus dissidentes, s’élevaient pour réclamer son départ, tant la déception était grande, par rapport aux attentes des populations, dont le ras-le-bol, qui s’est manifesté à travers les évènement tragiques de janvier et février 2007, avait pourtant conduit à la nomination. Le vol plané se termine donc en chute libre. Sur les véritables raisons de ce limogeage, les spéculations vont bon train et d’aucuns estiment que les rapports d’audit publiés ces derniers jours, concernant l’opacité de la gestion calamiteuse des services publics, a de façon opportune, précipité cette décision du général, dont l’entourage se trouve quelque part, trempé jusqu’au coup, dans les malversations financières compromettantes, qui auraient causé leur perte, en cette période de lutte fratricide de conquête et/ou de reconquête du pouvoir, l’après Conté, se profilant inéluctablement à l’horizon. Encore une fois, le vieux général dégaine sa baguette magique. Comme à l’accoutumée, il use sans coup férir, de son pouvoir discrétionnaire, que lui confère la loi fondamentale guinéenne, de nommer et de révoquer qui il veut, comme il veut et surtout quand il veut, tout cela, dans un contexte de confusion et de mélange des genres. Par cet acte, le général vient à coup sûr, de tuer l’esprit des accords tripartites, ayant favorisé l’entame de ce processus dit de changement, qui tient tant les guinéens à cœur, mais qui malheureusement, dans les conditions d’exercice du pouvoir de l’administration Kouyaté, ont contribué à exacerber les clivages et les divisions. Lansana Kouyaté a failli, parce qu’il n’a pas su honorer ses engagements, au regard de la feuille de route, dont il avait pour mission de mettre en vigueur. Son bilan politique en tant que P.M de consensus est plus que mitigé et il serait prématuré d’en tracer les contours exacts, de façon exhaustive. Une chose reste claire, il a fait ce qu’il pouvait, comme il le pouvait et surtout comme il l’entendait. Des oppositions de principe à sa vision de la gestion politique et de l’administration publique, il y’en a eu pas mal durant ses 15 mois passés à la primature et aussi variées et contradictoires que soient les prises de position par rapport à son règne, l’avenir déterminera les torts et les raisons des uns et des autres. On ose cependant espérer qu’il aura le courage politique de déterminer désormais, son appartenance à quelque bord que se soit, pour espérer un jour, briguer un poste électif, en toute indépendance et surtout, en toute légitimité, car autrement, ce serait donner un gage sûr d’acharnement, à tous ceux qu’il considère comme ses détracteurs. Avec la nomination du nouveau P.M en la personne de M. Ahmed Tidiane Souaré, c’est un nouveau départ serait-on tenté de dire, mais en fait de départ, on essaye toujours de prendre un hypothétique élan, qui a chaque fois, est abruptement coupé, par des rebondissements, qui perturbent le cours normal des évènements. Aujourd’hui, les guinéens ne peuvent être euphoriques et ils se trouvent dans l’expectative. Depuis le temps, ils ont reçu tellement de coups, qu’ils ne peuvent plus se permettre d’avancer à découvert, en croyant naïvement au miracle. Au point, où nous en sommes, comme profond sentiment, c’est le scepticisme qui l’emporte, car le combat contre les sournoiseries du système, est loin d’être gagné, tant que les décideurs politiques ne daigneront, assumer consciemment, leurs choix et leurs responsabilités, dans cet état de décrépitude du peuple de guinée. Nul besoin, de se mettre en branle, dans le déballage de la litanie des maux de notre société, car à force d’en avoir parlé, ils se trouvent encrés dans notre subconscient même. L’alternance politique, les remaniements ministériels ou le renouvellement de l’administration dans un contexte de démocratie, sont nécessaires et souhaitables, car cela contraint les gouvernants à un devoir de résultats, qui seul, cautionne la confiance des administrés lors des consultations électorales. Mais en guinée, les hauts cadres de l’administration, sont souvent soumis à une pression morale, que crée ce climat d’instabilité permanente, qui ne garantie aucune assise et se sentant constamment sur une chaise éjectable, ils se croient instinctivement obligés, d’assurer leurs arrières, en se constituant sur le dos des populations, des mannes financières qui frisent le scandale. L’organisation du cinquantenaire initiée par Lansana Kouyaté, s’il faille nécessairement le célébrer, doit être l’occasion ultime à mettre à profit, pour réconcilier les guinéens, dans un esprit de justice sociale, qui passerait nécessairement, par la reconnaissance des forfaitures, dont les responsabilités doivent êtres situées et assumées pleinement par leurs auteurs. Pour ce faire, des commissions de travail doivent être instituées, pour tabler sur les aspects politique, économique et social de la marche de guinée en tant que nation, de l’indépendance à nos jours, afin de déterminer les innombrables erreurs de parcours et d’en tirer des enseignements utiles à notre avancement. La continuité de l’Etat suppose que le nouveau gouvernement reprenne à son compte, les acquis sociaux obtenus de longue lutte, aussi minimes soient-ils, pour donner un sens positif au combat du peuple de Guinée, qui n’a aujourd’hui, comme seule exigence, que les dirigeants se mettent au travail, au service exclusif du peuple, dans un esprit patriotique. M. Ahmed Tidiane Souaré, en sa qualité de P.M, malgré ses premières déclarations de bonne intention, sera jugé à l’œuvre, car en Guinée, les promesses sont une chose et la réalité tout autre. On a plus qu’à laisser le temps au temps et on verra bien la suite.
BAYO Abidine
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GUEGUERRE DE COURTISANS
- Par Administrateur ANG
- Le 18/05/2008
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Les leaders d’opinion que constituent les hommes politiques, ont pour devoir moral, d’analyser la problématique de l’amélioration des conditions de vie des populations et de proposer, ne serait-ce que des ébauches de solutions, dont les conséquences bénéfiques, dépendent de la perspicacité et de la pertinence des propositions, conditions favorables de l’adhésion et de la participation effective du peuple souverain, au processus de changement engendré. Dans l’ubuesque situation guinéenne, le sentiment diffus d’une instabilité politique permanente, entretenu par nos dirigeants, dans leur quête absolue du pouvoir, demeure préjudiciable, au développement économique et social, sapant du coup, le moral des plus optimistes, en raison de la transformation progressive de nos rêves en cauchemars. Putain ! Que les puritains ne s’indignent, parce qu’on assiste impuissamment, à travers cette déloyale guerre psychologique, à une sorte de viol spirituel du peuple de guinée, de la part des lèche-culs, dont la salive dégoulinante, salit impunément, la mémoire des morts et la conscience des vivants, de telle sorte que même les rites sacrificiels, ne sauraient laver les souillures de l’âme. Voltaire ne disait-il pas à propos qu’aux vivants, on doit des égards, mais aux morts, on doit la vérité. Aussi, l’histoire montre que le sacrifice des valeurs au nom d’intérêts à court terme ou d’une stabilité d’apparence, n’engendre que la frustration, le désespoir et la violence. C’est pourquoi, dans les conditions normales de pratique de la bonne gouvernance, ne devrait devenir décideur politique, un parvenu que l’on impose par favoritisme, car ce serait la porte ouverte aux genres de dérapages, auxquels on assiste aujourd’hui en guinée, du fait que des personnes se retrouvent à des postes de commandement, non pas par conviction et en fonction de leurs compétences et aptitudes, mais simplement parcequ’en raison de leurs relations de proximité avec les décideurs, dont ils viennent élargir le cercle vicieux de partisans acquis à la cause, ils se retrouvent éblouis par les privilèges, en se délectant avec un zèle, sans commune mesure, à travers leur soutien indéfectible, aux actions même avilissantes et asservissantes de ces derniers. Le plus inquiétant, c’est le fait d’accepter aveuglément, le dicta des chefs sans discernement aucun, pour dirait-on, une question de loyauté et de reconnaissance de pseudos bienfaits, qui ne sont en réalité, que des calculs politiciens machiavéliques, de positionnement ou de repositionnement. La réplique de la part des patriotes, requiert une implication et une vigilance de tous les instants, en ayant constamment à l’esprit, qu’en dansant avec des aveugles, il faille jouer des coudes et de la voix, pour les faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls sur la piste, d’où la nécessité vitale pour tous ceux qui, parfois avec l’énergie du désespoir, combattent les tares du système, de persévérer dans la stigmatisation et la dénonciation des comportements néfastes à notre épanouissement, qui nous astreignent à accepter le fatalisme de la misère, comme un destin immuable. Les attitudes sous-tendues par l’entendement absolutiste de l’exercice du pouvoir, privilégiant les rapports de forces, dans une configuration hétéroclite du paysage politique, ne saurait faire honneur aux dirigeants, car leur investissement physique et moral, n’a de mérite que dans l’application des principes universels de la démocratie, garantissant la justice sociale. Le manque criard d’autorité de l’actuel gouvernement, dû à l’incoordination de ses actions, crée une situation explosive, qui se manifeste entre autres, par les dissensions au sein du patronat, l’instrumentalisation des revendications syndicales, les manœuvres dilatoires du clan Kouyaté, la tentative de démarcation du ministre des finances, dont l’action bien que saluée par la plupart des critiques, demeure comme un grain de sable dans l’immensité océanique, les manipulations de l’entourage présidentiel et les maladroites et peu crédibles arbitrages des institutions républicaines. Et dire que la devise de la république est : Travail-Justice-Solidarité. On aurait pu faire des envieux si, ces magnifiques mots se traduisaient dans notre réalité. A tous les chelous, on ne peut que souhaiter une chose : fire burn them all… BAYO Abidine
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GUINEE: L'EXTASE POUR CENT BUS
- Par Administrateur ANG
- Le 13/05/2008
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Tandis que de nombreux gouvernements des pays de la sous région s’efforcent de relever, chaque jour qui passe, des défis titanesques pour améliorer les conditions de vie de leur population, notre gouvernement de consensus s’auto congratule d’avoir importé une centaine de bus pour, dit-on, soulager les pauvres populations de Conakry. Si la volonté de ces gouvernants est de rompre avec les maux qui ont toujours gangrené notre pays, alors ils feraient mieux de déloger ces mauvaises pratiques, notamment les gestions calamiteuses, faisant partie du fonctionnement de la République depuis maintenant cinquante ans. La volonté n’est pas de critiquer ou de jeter du discrédit sur l’importation de ces 100 bus mais plutôt d’attirer l’attention sur plus de sérénité et de vigilance. Il est utile de rappeler, qu’en Guinée, ce n’est pas parce qu’on a les moyens qu’on atteindra forcément la fin : nous avons une entreprise s’occupant de la distribution d’eau mais nous manquons cruellement d’eau dans nos pompes, nous avons une entreprise distribuant de l’énergie mais notre quotidien est rythmé par les seules lumières du soleil et de la lune, nous avons une commission chargée de faire des enquêtes sur les évènements de janvier et février mais nous n’avons eu aucun coupable, nous avons des magistrats et des tribunaux mais une sérieuse carence en justice n’est plus à démontrer ;alors permettez nous de douter du fonctionnement pérenne des ces bus qui ne pourra se faire sans une gestion saine et rigoureuse. Refusons de croire, du moins pour l'instant, que maintenant qu’on a des bus, le guinéen n’aura plus de problème de déplacement. Ce gouvernement doit utiliser le résidu de confiance placé en lui pour accomplir avec sérénité et rigueur la mission qui est la sienne. La place n’est aucunement à l’auto congratulation mais plutôt au travail !
Koumbassa Alassane
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LA REPUBLIQUE DE GUINEE SUIT AVEUGLEMENT LA TEDANCE DES PAYS OCCIDENTAUX EN MATIERE DE RETRAITE:
- Par Administrateur ANG
- Le 25/04/2008
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Pour comprendre que la République de Guinée suit une mode aveuglement, nous allons essayer de comparer les populations guinéennes et occidentales qui se lancent sur ce chantier de l’extension de l’âge à la retraite. Essayons de poser cette équation qui est la suivante : [Attribut Pop guinéenne= ? Attribut Pop. Occidentale] = Extension de la retraite En effet, pour résoudre cette égalité algébrique, savoir que nous ne sommes pas confrontés aux mêmes réalités que ces pays, nous allons essayer de dégager les caractéristiques communes, et les raisons qui ont poussé les pays occidentaux à adopter l’extension de l’âge à la retraite, et, nous allons ensuite essayer de voir si la République de Guinée se rapproche plus ou moins de ces spécificités de quelques nations occidentales (France, Allemagne, Espagne, la Grande Bretagne, etc). Cela étant, les caractéristiques principales des populations de la majorité des pays occidentaux est la suivante, je dis bien la tendance qu’on pourrait mettre en évidence, je ne parle pas des exceptions qui pourraient se dégager v Vieillissement dramatique de la population, donc le papy boom v Baisse drastique de la natalité ; v Expérience de vie très longue Par exemple en France, nous avons 2 enfants par femmes, avec une espérance de vie de 76 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes(En plus il faut préciser que la France a la meilleure performance dans l’Union européenne en matière de naissance). [Royaume Uni 75 ans la moyenne, donc, grosso modo, la moyenne pour les pays développés est de 78 ans). Et il faut dire que le taux de natalité de l’Allemagne reste l’un des plus faibles du monde développés (8,25 pour mille). Quel est le problème qui est posé par ces phénomènes : C’est comment trouver l’argent pour financer les retraite, l’assurance chômage, l’assurance invalidité, quand on sait que d’une part, les gens restent plus en vie, et d’autre part il y a moins de naissance, donc, il faut augmenter l’âge, le taux d’emploi des « seniors ». C’est dans cette logique que l’Allemagne a adopté une loi de relèvement de l’âge à la retraite (de 65 à 67 ans entre 2012 et 2029) afin de trouver des fonds pour financer efficacement son système de retraite, pour éviter le crash et les déficits budgétaires qui se creusent tous les ans. Maintenant, quels sont les traits fondamentaux de la population guinéenne. Nous avons en République de Guinée, une population majoritairement jeune (44% de la population ont moins de 15 ans), avec une espérance de vie à 50 ans pour les femmes, et 48 ans pour les hommes, avec un taux de fécondité de près de 6 enfants par femme. Ainsi, après avoir étaler les caractéristiques de la population guinéenne, on se rend compte que nous sommes de très loin des réalités démographiques des pays qui se lancent dans les politiques d’extension de l’âge à la retraite. Il ne s’agit pas reproduire, copier les politiques que les autres pays adoptent, mais il s’agit de très bien lire entre les lignes les bonnes politiques qui ont réussi chez les autres, et essayer de voir si ces politiques peuvent résoudre les problèmes en Guinée, mais sinon ça devient du mimétisme culturel et politique, en un mot du copier coller. Certes, le relèvement de l’âge à la retraite est une tendance universelle, mais, est ce que cette tendance universelle concerne la Guinée, est ce qu’il y a une urgence dans ce domaine. La Guinée ne doit pas suivre la tendance universelle en matière du rallongement de l’âge à la retraite, mais par contre elle doit adopter des réformes, des politiques publiques par rapport aux réalités économiques que les populations guinéennes sont entrain de vivre. Par conséquent, une fois de plus, les jeunes ont été « immoler » par les syndicats, le patronat, le gouvernement, et par nos élus irresponsables politiquement qui ne cherchent pas à peser le pourquoi d’une telle réforme. Il faut s’attaquer aux vrais problèmes, j’ai bien salué l’ouverture de la session par le président de l’Assemblée nationale, lorsqu’il (président AN) a annoncé dans les jours prochains, les projets de loi sur la parité, sur les handicapés, mais franchement la réforme sur le relèvement de l’âge à la retraite n’a pas sa raison d’être. La République de Guinée n’a pas une population vieillissante, et l’espérance de vie moyenne du guinéen est 50 ans. Il s’agit d’améliorer les conditions de vie du guinéen, des travailleurs, mettre fin à la nébuleuse qui sévit à la Caisse nationale de sécurité sociale. En outre, il y a un problème qui existe déjà en Guinée : C’est se teinter les cheveux pour toujours paraître jeune, falsifier les extraits de naissances. Donc, officieusement, les agents de l’Etats travaillaient et travaille encore jusqu’à 70 ans pour ceux qui ont la chance de vivre 70 ans. Avant de s’engager sur les réformes bidons et hâtives, il faut s’attaquer aux racines des choses, comme l’état civil, où l’on a pratiquement aucun fichier. Il y a une multitude de foule de domaine où il faut engager des réformes, et non sacrifier la moitié de toute une population que constitue les jeunes. Cette politique n’est pas la bonne pour avoir une meilleure sécurité sociale en Guinée qui n’existe d’ailleurs guère. Par ailleurs qui sont les caisses de retraite en Guinée ? Bien évidemment, ce sont les enfants, les cousins, les neveux, les nièces, ces jeunes qui prennent en charge les familles de leurs parents chômeurs (euses), retraité-es, invalides, etc.
Touré Ibrahima Sory, écrivain spécialiste en droit de l’homme, Montréal, istofr@yahoo.fr
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LES PARTIS POLITIQUES MOINS DEMOCRATIQUE QUE LE REGIME DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE:
- Par Administrateur ANG
- Le 25/04/2008
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Selon le petit Larousse, la légitimité est la qualité de ce qui est fondé en droit, en justice, ou encore en équité. Ainsi, on utilisera plus la notion de légitimité qui est un peu différente du principe de la légalité qui fait plutôt référence déjà la soumission de l’administration aux règles de droit, et aussi déjà la répression des comportements (droit pénal), mais la frontière entre les deux (2) notion est minime en pratique. Pour être en logique avec le libellé de cette analyse, on essayera de situer l’origine de la légitimité d’un chef de parti (I), et, donner le portrait de quelques grands partis politiques guinéens en la matière (II), et enfin comment l’absence de légitimité et la non « circulation des élites » peut être fatale à un parti politique (III). I. La légitimité dans un parti politique légitimité d’un chef de parti, d’un président de parti, d’un secrétaire général de parti, peu importe le nom qu’on pourrait lui donner est une question fondamentale dans toute démocratie. Sur ce, on pourrait se poser la question d’où vient la légitimité pour diriger un parti politique dans un régime démocratique? Évidemment, la logique qui s’impose pour l’élection d’un président de la République, d’un premier ministre, doit être la même logique pour être président de parti politique. En d’autres termes, de même que les citoyens ont le droit fondamental de choisir leur président de la République, les membres, les militants ont aussi ce même droit de choisir leur président de parti. On ne peut pas être défenseur d’une valeur, et être en même temps contre cette valeur. Nous avions vu en décembre 2007, l’élection de JacoB Zuma à la tête de l’ANC en Afrique du Sud, et, pourtant Zuma a battu une personnalité de grande envergure qui est le président Thabo Mbeki. Ce sont les règles de la démocratie qui ont voulu les choses ainsi. Cependant, en mettant en parallèles nos partis politiques à ceux des autres pays, on pourrait se demander, est ce qu’il y a véritablement des congrès en République de Guinée. II. Le portrait des partis politiques par rapport à la tenue d’un congrès Dabord hormis leur régionalisation et leur caractère ethnique (sauf exeption), on pourrait affirmer qu’il n’y a pas assurément de congrès, de convention pour être à la tête des partis politiques guinéens. Les partis politiques guinéens, surtout ceux de l’opposition qui réclament plus de démocratie, qui réclament l’instauration d’un jeu égal, sont paradoxalement les mêmes organisations où l’on constate l’absence d’égalité, de transparence, de débat, de pluralité d’opinion, de démocratie pour être à la tête de ses organes de décisions. Ces leaders politiques qui se prennent pour des « pro démocrates » sont loin des vertus démocratiques. Pour arguer mes propos, je bâtirai mon enchaînement logique d’arguments sur trois (3) partis politiques de l’opposition : le RPG, l’UPR, l’UFDG A. Le Rassemblement du peuple de Guinée RPG Le RPG est l’un des partis de l’opposition qui s’abrite sous le parapluie des principes démocratiques et républicaines. Cependant, lorsqu’on se réfère à l’article 20 du règlement intérieur de ce parti, il est dit quelque part que : « Le bureau politique est l’organe de direction et d’administration du parti […] . Il comprend 23 membres élus dans les conditions définies par l’article 33 des statuts du parti (excepté le président) ». Donc, nous voyons à l’arrivée, comment le président est au dessus de la mêlée politique, une forme de monarchie à la RPG. On pourrait fonder un parti, mais être éternellement président de ce parti sans des élections à des intervalles réguliers est inadmissibles en démocratie. B. L’Union pour le progrès et le renouveau UPR Ce parti a été fondé par feu Siradio Diallo (paix à son âme). Il faut dire que le parti a été le fruit de la fusion de trois (3) formations politique (PRP,UNR,ANE). Par le culte de la personnalité, Siradio fut d’abord président du PRP jusqu’à la fusion, et fut président incontestée de l’UPR sans un véritable congrès jusqu’à sa mort. À la mort de cette grande personnalité, il faut le reconnaître, la succession fut mouvementée pour la présidence, et pour la vice présidence. Cette situation a donné naissance aux dissidences de quelques personnalités et membres du parti vers d’autres partis. En outre, c’est cette manque de légitimité qui vient de causer des contrariétés et la contestation du leadership du président Bah Ousmane. C. L’Union des forces démocratiques de Guinée UFDG Ce parti qui a été repris par Bah Mamadou lorsqu’il fut débarqué de l’UPR, est aussi à l’image des autres partis politiques guinéens. Récemment, Bah Mamadou a donné la présidence de ce parti dans des conditions obscures à l’un des présumés fossoyeurs de l’économie guinéenne. Cellou Dalein Diallo a été investi président de l’UFDG sans compétition et dans les conditions alambiquées. Du reste, ce qui est invraisemblable et paradoxal, Bah Mamadou qui a passé la moitié de sa vie à combattre le pouvoir de Lansana Conté, « revend » son parti à une personne qui a incarné pendant longtemps le régime de la mauvaise gouvernance et de la corruption institutionnalisée. Lorsque je vois les guinéens se battre pour cet homme, j’ai du mal a digéré cela, et, je comprends que le guinéens est un profiteur, un égoïste, un ethnocentriste. Je peux comprendre les guinéens qui soutiennent, qui se battent pour Bah Ousmane, Alpha Condé, Jean Marie Doré, car le doute profite à ces hommes là, dans la mesure où ces personnes n’ont pas été associées encore à la haute fonction publique (ministre, premier ministre, président). Je sais et partage l’idée que tout guinéen est libre de supporter tel ou tel opposant politique, mais j’aimerais que l’on m’explique le soutien à un Cellou Dalein Diallo, car cet homme est loin de notre aspiration. Il (Cellou) a déjà été aux commandes, il a déjà fait ses preuves, il n’a pas pu améliorer la vie des guinéens, et il n’a pas eu le courage politique de démissionner, qu’est ce que l’on attend de lui alors? III. Les dissidences comme conséquence de l’absence de démocratisation La consolidation, l’imposition d’un leader politique de façon éternelle débouche souvent sur la fragmentation du parti. C’est ce que l’UPR a connu au décès de Siradio Diallo, et c’est ce qu’il est encore entrain de récolter. Cette situation a déjà eu lieu pendant le règne de Sékou Touré. Le PDG a connu des dissidences au congrès de Foulayah, en l’occurrence celle de Bangaly Camara lorsque Sékou Touré a voulu être un tout, mais comme on était loin d’être dans un régime démocratique, Bangaly Camara fut arrêté quelques mois plus tard. Donc, face à la dissidence, il y a deux (2) solutions. Soit, on va aller former une autre formation politique, ou on va rejoindre un autre parti politique. Par ailleurs, c’est cette même situation qui a été très fatale pour Abdou Diouf pendant les élections présidentielles de 2000. Lorsque Diouf a imposé Ousmane Tanor Dieng, le PS a été victime de deux (2) grandes dissidences. La première de Moustapha Niasse qui a obtenu 16,76 % au premier tour des présidentielles de 2000, et la seconde dissidence est de Djibo Ka. Pendant le deuxième tour, Niasse a fermé la porte à Diouf, en affirmant ceci : « La voiture dans laquelle je me trouve est déjà en route et ne peut pas faire marche arrière » Enfin, il faudrait dire que face à cette absence de démocratie dans les partis politiques, l’ouverture au débat, et à la pluralité des opinions, les guinéens doivent se battre corps et âme afin de changer la constitution, le code électoral pour que les candidatures indépendantes soient effectives.
Touré Ibrahima Sory, écrivain spécialiste en droit de l’homme, Montréal, istofr@yahoo.fr
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LES ELECTIONS LEGISLATIVES EN LIGNE DE MIRE
- Par Administrateur ANG
- Le 11/04/2008
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Les partis politiques dans leur ensemble, observent sans le crier sur les toits, une certaine attitude de satisfaction, face à la situation de chaos que constituent les escarmouches au niveau de l’exécutif, car d’une telle atmosphère de déliquescence des structures de commandement, leur champ d’action devient propice à la proposition d’alternatives de modes de gouvernance dans un avenir proche, favorisant ainsi l’adhésion des populations, à des programmes de sociétés, susceptibles de garantir une relative sécurité sociale et économique, compte tenue de l’urgence des attentes. Le caractère obsolète des mécanismes de gestions économique et financière, magnifié par les dérives courantes, dans la gestion administrative, du fait du non respect des principes de moralité et d’éthique dans l’action publique, nous font admettre qu’au-delà des difficultés inhérentes à la conjoncture économique internationale, le problème de mal-gouvernance dans notre pays, est profondément lié au relâchement des mœurs, qui se traduit par l’inaptitude chronique de nos décideurs politiques, à privilégier les rapports de cordialité, par la coopération et la concertation, dans leurs prises de décisions engageant l’intérêt général du peuple de Guinée dans son intégrité. Face à ce constat, les discours propagandistes, n’ont aucune chance de trouver un écho favorable, car ce peuple, trop longtemps privé de son droit naturel à aspirer au bonheur, par la simple satisfaction de ses besoins primaires, à force d’être manipulé et instrumentalisé, a compris la machination dont il est victime et s’astreint désormais à suivre aveuglément des crieurs publics, qui se déguisent en guides spirituels, pour nos orienter vers des horizons ténébreux, dépourvus de lueurs d’espoir. Dans cette lutte perpétuelle pour la survie quotidienne, l’énième augmentation du prix du carburant et son effet domino sur les prix des denrées de première nécessité, est de nature à augmenter le désarroi des plus démunis d’entre nous. Dans pareilles conditions, le sentiment d’injustice et de haine, se justifie par le contraste existant entre l’utilisation des moyens étatiques et les résultats probants sur le terrain, à cause non pas seulement, de la limitation des ressources, mais bien évidemment, cette situation est une simple résultante de l’aliénation des esprits, qui se manifeste par le comportement mafieux des groupements d’intérêts particuliers, d’hommes et de femmes, à qui on a pourtant, accordé le privilège d’avoir l’honneur, d’incarner les aspirations de la société tout entière. La mission qui leur est dévolue, est de donner un sens positif à notre existence en tant que nation épanouie et œuvrant au rayonnement des idéaux de paix et de prospérité dans le monde. Malheureusement, l’orientation politique dans notre pays, est contraire aux aspirations de la population, qui continue de végéter dans la pauvreté et la misère en se demande chaque jour que Dieu fait, à quand la fin de nos malheurs ? Dans ce cas, point de réjouissance pour les guinéens que nous sommes, tant qu’on n’aura pas compris qu’il faille que l’on se remette résolument en cause, dans nos comportements individuels, guidés trop souvent, par le seul profit personnel, en ayant malheureusement à l’esprit, ce faux entendement de la fonction politique, comme moyen d’enrichissement illicite. La fonction politique sous tous les cieux, va de paire avec les privilèges, mais dès lors que la priorité est donnée aux droits par rapport aux devoirs, son exercice se trouve dénaturé par l’hypocrisie qui consiste trop souvent, à demander aux autres, ce qu’on ne fait pas soi même. Dans le cadre guinéen, la responsabilité dans la dilapidation des deniers publics, est œuvre commune d’une majorité substantielle de nos décideurs, se situant dans tous les maillons de la chaîne des structures directionnelles, les rapports d’audits des départements ministériels récemment rendus publics, en font largement foi. Mais comment responsabiliser les gens et leur demander des comptes, quant le laisser-aller devient une pratique structurée, à la limite de l’institutionnalisation, tant elle est profondément ancrée dans les mœurs ? L’initiation, la coordination et le suivi de politiques de développement, dans le cadre d’une gestion économique et sociale efficace et efficiente, qui permette une lecture claire dans le processus d’évaluation et d’appréciation des données, demeure le seul gage de réussite de nos différentes entreprises, en prenant en compte la stricte application des textes réglementaires qui régissent le fonctionnement de nos institutions. Encore une fois, on ne peut qu’être sceptique quant à la suite à donner aux recommandations de ces fameux audits à cause de l’impunité ambiante. Ce nouvel acte ne peut malheureusement être vu, que comme une autre parade de façade, destinée à épater et ameuter l’opinion publique, en brandissant la menace d’une grève qui n’emballe pas fort la population, soucieuse de sa survie quotidienne et dorénavant habituée à ce genre de manœuvres, toutes les fois qu’une action de désapprobation est faite de la part du général Conté à l’encontre du P.M. Ce climat d’incompréhension et de frustration, ne peut perdurer, car les inquiétudes à la nomination de M.Lansana Kouyaté à la primature, étaient que le général ne lui laisse les coudées franches dans la réalisation de sa mission. Dés lors que maints exemples prouvent aujourd’hui cet état de faits, au-delà des oppositions de principe à la personne du P.M, l’intérêt du peuple de Guinée, est que s’opère une rupture à l’amiable de ce couple qui ne répond plus aux critères de conduite normale, de la classe dirigeante d’une nation, qui se veut prospère et progressiste. Aujourd’hui, entre autres objectifs à brèves échéances, nous avons la tenue d’élections législatives libres et transparentes, dont l’acquisition du principe d’organisation, ne doit être perçue comme une fin en soi, bien que si elles se déroulent et aboutissent convenablement, elles favoriseront un rééquilibrage des rapports de forces au sein de la future assemblée nationale, avec une tendance favorable à l’opposition, dans la perspective de la constitution d’un groupe parlementaire majoritaire, situation dont on peut attendre des résultats concrets dans les prises de décisions stratégiques. Dans cet ordre d’idées, si la nomination d’un nouveau P.M n’est pas une contrainte constitutionnelle pour le Président de la République, la pression populaire sera de nature à légitimer cette option et vue l’allure où vont les choses, l’on peut se réjouir du fait qu’en plus de l’arme fatale que constitueront les possibilités de motions de censure, à l’encontre de la politique gouvernementale, il y’aura la probabilité de la mise en place prochaine d’une procédure légale de destitution du Président, pour cause d’incapacité physique et moral consécutive à son état de maladie, clouant du coup au pilori les ambitions malsaines d’une poignée d’individus, qui continuent obstinément à graviter autour du président et qui pour assouvir leurs besoins d’influence et de maintien dans les méandres du pouvoir, contre le gré de la population, usent de tous les moyens de pression, y compris occultes, prenant en otage le peuple opprimé et traumatisé, qui ne demande rien de plus que justice lui soit rendue, sans occulter notre passé, aussi lourd qu’il soit, de faits peu reluisants sur le plan humain.
BAYO Abidine
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DES MANOEUVRES POLITICIENNES QUI NOUS EGARENT
- Par Administrateur ANG
- Le 31/03/2008
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Le combat politique est une lutte de longue haleine, qui requiert un investissement physique, moral et matériel constant, car le champ de bataille est tributaire des enjeux de l’instant présent, qui se nourrissent des expériences du passé, pour déterminer les perspectives d’avenir. En cela, les prises de position des acteurs politiques, par rapport aux sujets d’actualité, déterminent leurs visions singulières, de l’approche de la gestion publique des affaires, dans le cadre de l’exercice du pouvoir. L’action gouvernementale s’inscrit dans cette logique qui voudrait que la quantification du degré d’aboutissement des objectifs assignés dans la détermination des politiques prévisionnelles, serve de base à l’évaluation et l’appréciation analytique des résultats atteints. Pour ce qui est de la situation actuelle en guinée, les avis divergent et reflètent des positions antagonistes, selon qu’on se situe dans le camp pro-gouvernemental ou dans l’opposition, une confrontation passionnelle d’idées, qui met en péril l’objectif de changement et de réconciliation nationale, née de la volonté populaire manifestée lors des soulèvements, qui ont aboutit à la nomination de l’actuel P.M De toute évidence, il y’aura un avant Lansana Kouyaté et un après Lansana Kouyaté et si aujourd’hui, l’on peut noter quelques actes posés ça et là, qui donnent lieu à des controverses, au regard non seulement, de la situation catastrophique héritée du passé, mais aussi de l’ambigüité des méthodes de gestion actuelles, il est à remarquer que jamais dans notre pays, un P.M n’a soulevé autant de débats et de passions. Au fil du temps, on remarque que la présence de M. Lansana Kouyaté à la tête du gouvernement dit de consensus et dont la mise en place avait suscité pas mal d’espoir au sein de la population, soulève aujourd’hui maintes inquiétudes, surtout avec le bras de fer qui l’oppose actuellement au général Conté, dans une sorte de guerre froide, qui se mue de jour en jour, en bataille rangée et à couteaux tirés, entre les différents clans constitués, au gré des intérêts particuliers des uns et des autres. A l’entame de cette confrontation qui a vu le limogeage de Justin Morel Junior, selon la formule consacrée de la réponse du berger à la bergère, le P.M désemparé, avait brandi la menace que constituait la création de la commission d’enquête sur les massacres perpétrés en janvier et février 2007, dont on a cru comprendre la nomination et la prestation de serment des membres. Cet effet d’annonce laissait naturellement croire, à l’application logique d’une des dispositions contenues dans la feuille de route dont il a la conduite et fort malheureusement le constat est que tout cela est tombé dans le tiroir des oubliettes, déjà débordant de promesses fallacieuses, à la mesure de la mégalomanie et de l’ambition démesurée, qui ne trouvent écho, Dieu soit loué, que dans les oreilles de fanatiques profiteurs, qui croient naïvement, à la pérennité d’un système moribond, voué tôt ou tard à l’échec. L’association incompatible de visions disparates à la tête de l’exécutif, prouve que le mariage alors scellé au non du peuple, à travers les accords tripartites, était par la force des choses, celui de la raison, pour une sortie de crise et non celui de l’amour de la patrie, pour une action concertée et conscientisée au bénéfice des administrés, qui deviennent malgré eux, des victimes collatéraux, de ces mesquines querelles de personnes. Les interférences liées aux conflits de compétences sciemment orchestrés et entretenus, dans le dessein inavoué, de brouiller les cartes et focaliser l’attention de l’opinion, sur des questions de non sens qui contribuent à exacerber les rancœurs, ont pour objectif, de fragiliser le camp adverse pour favoriser sa discréditation et son abattage systématique. Dés lors, on est en droit de se poser la question de savoir, à quoi riment ces chamboulements et ces prises de bec, à l’exemple de cette rocambolesque affaire de Mme Chantal COLE, qui vient s’ajouter aux dernières nominations de personnalités hostiles au P.M, comme membres de son gouvernement, dont il n’a plus que de nom, comme coordinateur des actions, toutes choses se situant à n’en point douter, dans une stratégie de positionnement et de rapport de forces, en dénaturant ainsi, l’essence et la philosophie même de la politique, à travers la priorité donnée à la seule conquête de prérogatives personnelles de commandement et de privilèges qui en résultent. L’aveuglement de nos dirigeants, dans cette lutte sans merci de conquête du pouvoir, où tous les coups semblent permis, est favorisé en grande partie, par la manipulation spirituelle des marchands de rêve, auxquels se fient pieusement les arrivistes, qui croient dur comme fer, aux formules incantatoires ésotériques, sensées leurs ouvrir grandement, les portes de l’ascenseur social, au détriment des préoccupations quotidiennes des populations, qui assistent désabusées à l’instrumentalisation de leur misère. Le pain ne saurait être béni, tant que des impies mettront la main à la pâte et présentement, il serait hypocrite de croire un tant soit peu, à l’efficacité d’un gouvernement embourbé dans des dissensions internes et dont les membres peinent à s’asseoir sur la même table, pour conjuguer à l’unissons leurs efforts de redressement économique et social. Le silence ne doit être un oubli en ces instants d’incertitude, au risque de donner la place belle, au laisser-aller de nos dirigeants, qui expriment sans relâche et comme par défit, leur don d’ubiquité, de manière irresponsable et désinvolte, faisant de nous des éternels loosers, qui semblent se plaire à jouer à qui perd, gagne.
BAYO Abidine